L’armée américaine a visé, pour la quatrième fois en moins d’une semaine, les Houthis sur leur territoire au Yémen, avec, dans la nuit de mercredi à jeudi, des frappes au sol sur 14 missiles des rebelles pro-Iran qui s’en prennent depuis des semaines au trafic maritime.
Ces frappes américaines, dans un Moyen-Orient qui s’approche d’un embrasement régional, sont intervenues quelques heures après que Washington a de nouveau qualifié d’entité «terroriste» les rebelles yéménites qui poursuivent leurs attaques contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.
Selon la chaîne houthie Al-Masirah, les frappes nocturnes ont visé «les gouvernorats de Hodeïda, Taëz, Dhamar, Al-Bayda et Saada».
Hani Kayed, un habitant de Hodeïda âgé de 44 ans, affirme à l’AFP avoir entendu le bruit d’une explosion aux «alentours de 02h16 heure locale», jeudi, en provenance de l’est de la ville, près de l’aéroport.
Mercredi soir, les forces armées américaines «ont mené des frappes sur 14 missiles des Houthis, soutenus par l’Iran, qui étaient prêts à être lancés depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen», écrit le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué publié sur X.
Un responsable des Houthis a de son côté déclaré à Al-Masirah que son groupe allait «continuer à cibler les navires qui se dirigent vers les ports» d’Israël et de Palestine.
Au large du Yémen, en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, ces miliciens, en guerre depuis près d’une décennie contre le gouvernement yéménite, ciblent des navires marchands qu’ils estiment liés à Israël.
Des actions qu’ils disent conduire en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, territoire pilonné et assiégé par l’armée israélienne depuis l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.
La multiplication des attaques des Houthis a entraîné, ces derniers jours, en riposte, des frappes américaines et britanniques, une troisième salve ayant ainsi frappé mardi au sol quatre missiles.
Les forces américaines ont intercepté à de très nombreuses reprises des missiles et des drones tirés depuis le Yémen, où les combattants pro-iraniens contrôlent une bonne partie du territoire.
Maria Chami, avec AFP
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