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- Etranges appels aux habitants du Sud avant des frappes israéliennes
«Bonjour madame, c'est la banque, vous êtes à la maison?» Depuis le début des violences entre Israël et le Hezbollah, des habitants du Sud du Liban reçoivent d'étranges appels, juste avant des frappes israéliennes ciblées.
Les interlocuteurs prétendent réaliser un recensement, distribuer des aides ou travailler pour des institutions publiques, mais les appels sont attribués par des responsables sécuritaires libanais et du Hezbollah à Israël.
Oum Hussein, une septuagénaire originaire du village de Khiam, a reçu un appel d'une banque la semaine dernière, lui demandant de venir retirer une somme d'argent alors qu'elle n'a pas de compte bancaire, raconte à l'AFP son petit-fils, Hassan Choukeir.
«On lui a demandé si elle était à Khiam et l'appel s'est terminé lorsqu'elle a répondu qu'elle était à Beyrouth», ajoute-t-il. Peu après, une frappe israélienne a visé la maison voisine de la sienne dans le village, selon son petit-fils.
Des incidents similaires se sont répétés ces dernières semaines dans le sud du Liban, d'où le Hezbollah lance quotidiennement des attaques contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza.
Israël réplique en bombardant des villages frontaliers, et les violences ont fait plus de 190 morts au Liban, dont au moins 141 combattants du Hezbollah, fortement implanté dans le sud du pays.
Dans un communiqué, le Hezb a demandé aux rares habitants des villages frontaliers, pour la plupart désertés en raison des violences, de ne pas répondre aux questions provenant de numéros libanais inconnus.
Selon une source sécuritaire, les services de renseignement de l'armée libanaise et de la police attribuent ces appels à Israël qui aurait réussi à pénétrer le réseau de télécommunications libanais.
Selon la source, Israël a utilisé cette tactique à plusieurs reprises avant de cibler des combattants du Hezbollah retranchés dans des habitations.
Le 22 novembre, une frappe a ainsi visé une maison du village de Beit Yahoun, tuant cinq combattants du Hezbollah, dont le fils du chef du bloc parlementaire du parti, Mohamed Raad.
Le propriétaire de la maison avait reçu un appel peu avant la frappe, l'interlocuteur s'assurant que la famille n'était pas chez elle, indique la source sécuritaire.
À la question de savoir si ces appels sont le fait d'Israël, une porte-parole de l’armée israélienne a indiqué à l'AFP «ne pas pouvoir répondre».
Selon la source sécuritaire, trois Libanais soupçonnés d'espionnage ont été récemment arrêtés. L'un d'eux aurait scanné les réseaux wifi de domiciles dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Les combattants du puissant mouvement chiite ont dit avoir ciblé, depuis le début du conflit, des dizaines de dispositifs d'espionnage et de caméras installés sur des tours et dans des centres militaires israéliens à la frontière avec le Liban.
Depuis, Israël a davantage recours aux appels et au piratage des caméras de surveillance, selon la formation pro-iranienne.
Abed Qataya, directeur des contenus numériques à SMEX, une organisation s'occupant des droits numériques, explique à l'AFP que le piratage est dû au fait que la communication via internet et les appels téléphoniques sont rarement cryptés.
Selon lui, les caméras de surveillance privées sont reliées à une application mobile téléchargée par l'utilisateur et la connexion internet est souvent «non cryptée, ce qui facilite son piratage».
Le 7 janvier, les écrans de terminaux de l'aéroport de Beyrouth ont subi une cyberattaque, les pirates ayant affiché des messages hostiles au Hezbollah. Les auteurs n'ont pas été identifiés.
Avec AFP
Les interlocuteurs prétendent réaliser un recensement, distribuer des aides ou travailler pour des institutions publiques, mais les appels sont attribués par des responsables sécuritaires libanais et du Hezbollah à Israël.
Oum Hussein, une septuagénaire originaire du village de Khiam, a reçu un appel d'une banque la semaine dernière, lui demandant de venir retirer une somme d'argent alors qu'elle n'a pas de compte bancaire, raconte à l'AFP son petit-fils, Hassan Choukeir.
«On lui a demandé si elle était à Khiam et l'appel s'est terminé lorsqu'elle a répondu qu'elle était à Beyrouth», ajoute-t-il. Peu après, une frappe israélienne a visé la maison voisine de la sienne dans le village, selon son petit-fils.
Des incidents similaires se sont répétés ces dernières semaines dans le sud du Liban, d'où le Hezbollah lance quotidiennement des attaques contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza.
Israël réplique en bombardant des villages frontaliers, et les violences ont fait plus de 190 morts au Liban, dont au moins 141 combattants du Hezbollah, fortement implanté dans le sud du pays.
Dans un communiqué, le Hezb a demandé aux rares habitants des villages frontaliers, pour la plupart désertés en raison des violences, de ne pas répondre aux questions provenant de numéros libanais inconnus.
Selon une source sécuritaire, les services de renseignement de l'armée libanaise et de la police attribuent ces appels à Israël qui aurait réussi à pénétrer le réseau de télécommunications libanais.
Selon la source, Israël a utilisé cette tactique à plusieurs reprises avant de cibler des combattants du Hezbollah retranchés dans des habitations.
Le 22 novembre, une frappe a ainsi visé une maison du village de Beit Yahoun, tuant cinq combattants du Hezbollah, dont le fils du chef du bloc parlementaire du parti, Mohamed Raad.
Le propriétaire de la maison avait reçu un appel peu avant la frappe, l'interlocuteur s'assurant que la famille n'était pas chez elle, indique la source sécuritaire.
À la question de savoir si ces appels sont le fait d'Israël, une porte-parole de l’armée israélienne a indiqué à l'AFP «ne pas pouvoir répondre».
Selon la source sécuritaire, trois Libanais soupçonnés d'espionnage ont été récemment arrêtés. L'un d'eux aurait scanné les réseaux wifi de domiciles dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Les combattants du puissant mouvement chiite ont dit avoir ciblé, depuis le début du conflit, des dizaines de dispositifs d'espionnage et de caméras installés sur des tours et dans des centres militaires israéliens à la frontière avec le Liban.
Depuis, Israël a davantage recours aux appels et au piratage des caméras de surveillance, selon la formation pro-iranienne.
Abed Qataya, directeur des contenus numériques à SMEX, une organisation s'occupant des droits numériques, explique à l'AFP que le piratage est dû au fait que la communication via internet et les appels téléphoniques sont rarement cryptés.
Selon lui, les caméras de surveillance privées sont reliées à une application mobile téléchargée par l'utilisateur et la connexion internet est souvent «non cryptée, ce qui facilite son piratage».
Le 7 janvier, les écrans de terminaux de l'aéroport de Beyrouth ont subi une cyberattaque, les pirates ayant affiché des messages hostiles au Hezbollah. Les auteurs n'ont pas été identifiés.
Avec AFP
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