À Gaza, l’opération terrestre se poursuit
©(Photo by AFP)
Au 106ᵉ jour de la guerre à Gaza, Israël poursuit son offensive terrestre dans le sud de l’enclave. L’armée israélienne a également largué des tracts à Rafah demandant des informations sur les otages.

Samedi, l’armée israélienne a poursuivi sans relâche ses frappes aériennes et ses opérations au sol au sud de Gaza, en particulier dans le secteur de Khan Younès, désormais épicentre des opérations militaires.

Les forces israéliennes ont ainsi indiqué avoir détruit des «infrastructures terroristes» sur le territoire et frappé des lanceurs de roquettes à Khan Younès.

Le Hamas a, de son côté, fait part de combats acharnés dans le nord du territoire assiégé et dévasté.

Par ailleurs, des tracts montrant des photos des otages et appelant les habitants à partager toute information à leur sujet ont été largués samedi par l’armée israélienne sur la ville de Rafah, frontalière avec l’Égypte où s’entassent des dizaines de milliers de déplacés.

Selon Israël, 132 otages se trouvent toujours à Gaza. Au moins 27 auraient été tués, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres israéliens.

Dans ce contexte, des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi dans le centre de Tel-Aviv pour exiger le retour des otages, ainsi que des élections anticipées pour évincer le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Le «déni» est «inacceptable»


Une fois de plus, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé samedi que «le droit du peuple palestinien à construire son propre État doit être reconnu par tous» et que tout «déni» était «inacceptable».


«Le refus d’accepter la solution à deux États pour les Israéliens et les Palestiniens, ainsi que le déni du droit à un État pour le peuple palestinien, sont inacceptables», a déclaré M. Guterres, lors du sommet du Mouvement des non-alignés en Ouganda. «Cela prolongerait indéfiniment un conflit qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales; qui exacerbe la polarisation et enhardit les extrémistes du monde entier», a-t-il poursuivi.

«Sous-alimentation sévère»


De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déploré des «conditions de vie inhumaines» dans le territoire, dont les 2,4 millions d’habitants manquent de tout. Selon l’agence onusienne chargée de la coordination humanitaire (OCHA), 375.000 personnes y sont menacées de «sous-alimentation sévère».

Au moins 1,7 million de personnes ont été déplacées par la guerre à Gaza, selon des chiffres révisés de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Par ailleurs, des Palestiniens se sont rassemblés samedi en Cisjordanie, théâtre d’une escalade des violences en marge de la guerre à Gaza, pour les obsèques d’un adolescent tué la veille par des tirs israéliens près de Ramallah. Tawfiq Ajaq, 17 ans, qui disposait selon son père d’un passeport américain, était «soupçonné de lancer des pierres», selon l’armée israélienne.

«Illusion»


Enfin, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a indiqué samedi avoir réitéré auprès de Joe Biden son opposition à «la souveraineté palestinienne», estimant qu’Israël doit conserver «le contrôle de la sécurité» du territoire. Les deux dirigeants s’étaient entretenus, la veille, pour la première fois depuis un mois.

Lors de cette conversation, «le Premier ministre Netanyahou a réitéré sa politique selon laquelle, une fois le Hamas détruit, Israël doit conserver le contrôle de la sécurité à Gaza afin de s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël, une exigence qui contredit la demande de souveraineté palestinienne», a indiqué samedi le bureau du chef du gouvernement.

De son côté, le président américain avait déclaré à l’issue de l’entretien qu’il était encore possible que M. Netanyahou accepte une certaine forme d’État palestinien. Des propos que le Hamas a rejetés. «L’illusion que Biden prêche en faveur d’un État de Palestine (....) ne dupe pas notre peuple», a-t-il déclaré.

Avec AFP
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