Netanyahou veut «évacuer» les civils de Rafah
©(Photo de SAID KHATIB/AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a ordonné vendredi à son armée de préparer un «plan d'évacuation» des civils de Rafah, dernier refuge des déplacés de la guerre dans la bande de Gaza.

Après avoir ordonné mercredi à son armée de préparer une offensive sur Rafah, Benjamin Netanyahou lui a demandé vendredi de lui soumettre un «plan combiné» d'«évacuation» des civils de Rafah et de «destruction» du Hamas dans cette ville, selon un communiqué de ses services.

«Il est impossible d'atteindre l'objectif de la guerre sans éliminer le Hamas et en laissant quatre bataillons du Hamas à Rafah», et cela requiert également que «les civils évacuent les zones de combat», a-t-il dit, dans un communiqué publié par son bureau de presse.

Adossée à la frontière, fermée, avec l'Égypte, Rafah abrite 1,3 million de Palestiniens, dont la grande majorité ont été déplacés par la guerre et vivent dans des conditions désastreuses.

Le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré vendredi que le plan de Netanyahou vise à chasser les Palestiniens de leurs terres.

Une éventuelle attaque israélienne contre Rafah est redoutée par la communauté internationale, en raison de ses conséquences, notamment humanitaires.


Jeudi, au terme de sa tournée régionale visant à encourager les efforts pour obtenir une trêve, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté Israël à «protéger» les civils dans ses opérations dans la bande de Gaza, y compris à Rafah.

«Mener une telle opération maintenant (à Rafah) sans planification et sans réflexion dans une zone abritant un million de personnes serait un désastre», a averti le même jour le département d'État.

Le patron de l'ONU Antonio Guterres s'est pour sa part «alarmé» d'une offensive à Rafah qui, selon lui, «aggraverait de façon exponentielle l'actuel cauchemar humanitaire dont les conséquences régionales sont déjà incalculables».

«Il y a un sentiment de panique» à Rafah, car les Palestiniens massés dans la ville «ne savent pas du tout où ils pourraient aller» en cas d'offensive terrestre israélienne, a dit de son côté, Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

Avec AFP
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