FMI: les Houthis menacent l'économie mondiale
©(Mohammed HUWAIS, AFP)
La directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, a averti que la guerre entre Israël et le Hamas, ainsi que les attaques houthies au large du Yémen, mettent en péril l'économie mondiale.


La guerre dans la bande de Gaza a déjà plombé l'économie de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré Kristalina Georgieva lors du sommet mondial des gouvernements à Dubaï.

«Je crains surtout la longévité du conflit, car s'il se prolonge, le risque de débordement augmente», a-t-elle ajouté au cours de cet événement annuel rassemblant des personnalités du monde des affaires et de la politique aux Émirats arabes unis, qui se tient jusqu'à mercredi.

«À l'heure actuelle, nous constatons un risque de débordement dans le canal de Suez», une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, a poursuivi Mme Georgiev. Cette déclaration survient dans un contexte marqué par les attaques de navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden menées par les Houthis yéménites. Ces derniers affirment agir en solidarité avec le Hamas.

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) avait averti fin janvier que le volume du trafic commercial passant par le canal de Suez avait chuté de plus de 40% au cours des deux mois précédents.

Si les hostilités se propagent, «cela pourrait être plus problématique pour le monde dans son ensemble», a déploré Mme Georgieva.


«Je m'attends à ce que d'ici le milieu de l'année, les taux d'intérêt aillent dans le sens de l'inflation», qui perdure depuis l'année dernière, a indiqué la directrice du FMI, interrogée sur la baisse des taux d'intérêt dans les principales économies.

Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a de son côté déclaré que «ce qui se passe à Gaza, mais aussi les défis de l'Ukraine (...) et de la mer Rouge» figuraient parmi les principaux défis à relever pour les perspectives économiques mondiales.

«Lorsque vous ajoutez ces variables à ce qui s'avère déjà être probablement le taux de croissance le plus bas des 55 dernières années (...), c'est un aspect que nous devons surveiller de près», a-t-il ajouté lors du sommet.



Avec AFP


 
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