Au Liban-Sud, les télécoms, c’est via le réseau du Hezb
Au Liban-sud, le réseau GSM a été mis hors service dans plusieurs secteurs où le Hezbollah est omniprésent au profit du réseau de télécommunications privé de la formation pro-iranienne.

Pour ceux qui l’ignorent, le Hezbollah a son propre réseau de télécommunications, mis en place depuis bien avant la guerre de juillet 2006 avec Israël.

D’ailleurs, durant cette guerre, ce réseau souterrain avait permis à ses cadres de maintenir le contact entre eux. Et c’est, soit dit en passant, à cause de ce réseau, plus précisément parce que le gouvernement de Fouad Siniora avait essayé, deux ans plus tard, de mener une enquête sur cette toile illégale de câbles qui fait perdre à l’État libanais des millions de dollars et qui pose un véritable problème au niveau de la sécurité, que le Hezbollah avait envahi Beyrouth et occupé les permanences du Courant du futur. C’était le 7 mai 2008.

Aujourd’hui, les cadres et les combattants du Hezb ont abandonné le réseau officiel au profit du leur qu’ils jugent plus sûr.


Leur chef, Hassan Nasrallah, avait expressément demandé, dans un de ses derniers discours, aux habitants du Liban-Sud de déconnecter les caméras de surveillance de leurs téléphones et de leurs ordinateurs et de ne plus utiliser tous ces appareils, notamment les téléphones portables, en précisant que les Israéliens sont en train de localiser leurs cibles au Liban grâce au réseau de téléphonie mobile.

Une mesure d’autant plus importante que le commandement de la Finul aurait récemment averti des responsables sécuritaires libanais que la ville de Nabatiyé, où une famille avait été décimée dans un bombardement israélien mercredi dernier, est devenue, entre autres, une cible pour Tel Aviv. L’État hébreu considère que le Hezbollah est en train de violer les règles d’engagement militaire, ce qui l’autoriserait à élargir le champ de ces cibles. Il avait frappé Nabatiyé pour liquider un des chefs de la force d’élite du Hezbollah Al-Radwane, Ali Debs.

La Finul s’efforce de son côté de prévenir une escalade. Son commandement multiplie les contacts avec les autorités compétentes au Liban et en Israël, dans l’espoir de redynamiser les réunions tripartites mensuelles de Naqoura.

Il espère qu’une reprise de ces assises pavera la voie à une application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment du côté israélien, pour que Tel Aviv cesse ses violations régulières de l’espace aérien libanais. Parallèlement, le Liban commencerait à appliquer le volet qui le concerne, et qui se rapporte au retrait des armes et des combattants jusqu’au nord du Litani. Mais on n’en est pas encore là.
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