©(John WESSELS, AFP)
Des centaines de personnes se sont rassemblées dans la capitale du Sénégal, samedi 24 février, pour demander au président Macky Sall de fixer une date pour les élections présidentielles. Le scrutin, qui devait avoir lieu ce week-end, a été reporté.
Plusieurs centaines de Sénégalais ont manifesté samedi à Dakar pour presser le chef de l'Etat d'organiser la présidentielle avant la fin de son mandat le 2 avril, après l'avoir reportée à une date toujours inconnue.
Les Sénégalais étaient censés élire leur cinquième président ce dimanche. Le président Macky Sall a déclenché une onde de choc le 3 février en décrétant un report de dernière minute.
Le Conseil constitutionnel l'a déjugé depuis.
Mais les Sénégalais ignorent quand ils se rendront aux urnes et si cela sera avant ou après le 2 avril, date d'expiration officielle du mandat de M. Sall, ce qui serait une situation inédite. Cette incertitude entretient la tension. Un vaste mouvement politique et citoyen réclame la tenue du scrutin sans délai.
La revendication s'est étendue à la libération des opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, dont les supporteurs étaient les plus visibles et bruyants parmi la foule. Elle a tourné à la protestation contre le pouvoir.
La préfecture a autorisé la manifestation alors que les autorités ont interdit de nombreux rassemblements d'opposition dans un climat de tensions ces dernières années. Le pouvoir a affirmé dernièrement sa volonté d'apaisement. Les forces de sécurité, autrement promptes à disperser par la force les manifestations non autorisées, sont restées à l'écart. Les manifestants ont fait la police eux-mêmes en empêchant deux jeunes de brandir le drapeau de la Russie.
Le Sénégal, volontiers vanté pour sa stabilité et ses pratiques démocratiques bien qu'ayant connu de graves troubles politiques par le passé, reste plongé dans l'une de ses pires crises depuis l'indépendance en 1960.
La décision du président Sall de reporter l'élection, dénoncée par l'opposition comme un "coup d'Etat constitutionnel", a provoqué des manifestations qui ont fait quatre morts et donné lieu à des dizaines d'interpellations.
En opposant leur veto au report, les "Sages" du Conseil constitutionnel ont reconnu l'impossibilité pratique de voter le 25 février et demandé aux autorités d'organiser le scrutin dans "les meilleurs délais". Le président s'est incliné. Mais, malgré une aspiration partagée à la clarification dans un électorat largement attaché à l'exercice démocratique, il a suspendu la détermination d'une date à un dialogue prévu lundi et mardi avec les acteurs politiques et sociaux.
Nombre de ces acteurs ont refusé de participer au dialogue dont le caractère inclusif est en question. Parmi eux figurent 16 des 19 candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel et deux collectifs d'organisations de la société civile.
Tous réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril, alors que le président Sall a exprimé ses doutes sur la faisabilité d'un tel calendrier.
L'opposition accuse M. Sall soit de servir les intérêts de son camp à la présidentielle, soit de chercher à s'accrocher au pouvoir au-delà du 2 avril, après 12 années et deux mandats à la tête du pays. M. Sall n'est pas candidat à sa réélection. Il a assuré jeudi qu'il partirait le 2 avril.
Laurent Lozano, Malick Ba, avec AFP
Plusieurs centaines de Sénégalais ont manifesté samedi à Dakar pour presser le chef de l'Etat d'organiser la présidentielle avant la fin de son mandat le 2 avril, après l'avoir reportée à une date toujours inconnue.
Les Sénégalais étaient censés élire leur cinquième président ce dimanche. Le président Macky Sall a déclenché une onde de choc le 3 février en décrétant un report de dernière minute.
Le Conseil constitutionnel l'a déjugé depuis.
Mais les Sénégalais ignorent quand ils se rendront aux urnes et si cela sera avant ou après le 2 avril, date d'expiration officielle du mandat de M. Sall, ce qui serait une situation inédite. Cette incertitude entretient la tension. Un vaste mouvement politique et citoyen réclame la tenue du scrutin sans délai.
La revendication s'est étendue à la libération des opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, dont les supporteurs étaient les plus visibles et bruyants parmi la foule. Elle a tourné à la protestation contre le pouvoir.
La préfecture a autorisé la manifestation alors que les autorités ont interdit de nombreux rassemblements d'opposition dans un climat de tensions ces dernières années. Le pouvoir a affirmé dernièrement sa volonté d'apaisement. Les forces de sécurité, autrement promptes à disperser par la force les manifestations non autorisées, sont restées à l'écart. Les manifestants ont fait la police eux-mêmes en empêchant deux jeunes de brandir le drapeau de la Russie.
Front du refus
Le Sénégal, volontiers vanté pour sa stabilité et ses pratiques démocratiques bien qu'ayant connu de graves troubles politiques par le passé, reste plongé dans l'une de ses pires crises depuis l'indépendance en 1960.
La décision du président Sall de reporter l'élection, dénoncée par l'opposition comme un "coup d'Etat constitutionnel", a provoqué des manifestations qui ont fait quatre morts et donné lieu à des dizaines d'interpellations.
En opposant leur veto au report, les "Sages" du Conseil constitutionnel ont reconnu l'impossibilité pratique de voter le 25 février et demandé aux autorités d'organiser le scrutin dans "les meilleurs délais". Le président s'est incliné. Mais, malgré une aspiration partagée à la clarification dans un électorat largement attaché à l'exercice démocratique, il a suspendu la détermination d'une date à un dialogue prévu lundi et mardi avec les acteurs politiques et sociaux.
Nombre de ces acteurs ont refusé de participer au dialogue dont le caractère inclusif est en question. Parmi eux figurent 16 des 19 candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel et deux collectifs d'organisations de la société civile.
Tous réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril, alors que le président Sall a exprimé ses doutes sur la faisabilité d'un tel calendrier.
L'opposition accuse M. Sall soit de servir les intérêts de son camp à la présidentielle, soit de chercher à s'accrocher au pouvoir au-delà du 2 avril, après 12 années et deux mandats à la tête du pays. M. Sall n'est pas candidat à sa réélection. Il a assuré jeudi qu'il partirait le 2 avril.
Laurent Lozano, Malick Ba, avec AFP
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