©Crédit photo: Site officiel du Festival de Cannes.
Le cinéaste québécois Xavier Dolan a été désigné président du jury de la section «Un certain regard» pour la 77e édition du Festival de Cannes, qui se tiendra en mai, selon une annonce faite par les organisateurs le jeudi 29 février 2024. Le Jury du 77e Festival de Cannes, qui aura lieu du mardi 14 au samedi 25 mai 2024, sera présidé par Greta Gerwig.
Réalisateur de films acclamés tels que Laurence Anyways et Tom à la ferme, le réalisateur, scénariste, acteur et producteur québécois Xavier Dolan, âgé de 34 ans, n'est pas étranger à cet illustre rassemblement cinématographique, ayant été couronné du Prix du jury en 2014 pour son œuvre Mommy et du Grand Prix du jury en 2016 pour Juste la fin du monde.
Reconnu pour son talent précoce dans le domaine cinématographique, Xavier Dolan avait achevé son premier long-métrage, J'ai tué ma mère, à l'âge de 19 ans. Sa déclaration de l'été dernier, dans laquelle il exprimait avoir perdu «l'envie et la force» de poursuivre sa carrière dans le cinéma, avait suscité l'étonnement. «Un certain regard», la section parallèle principale à la compétition officielle du festival, se consacre au cinéma d'auteur et à la découverte de nouveaux talents.
Les organisateurs du festival ont également annoncé que la sélection officielle sera révélée le 11 avril. Parmi les œuvres les plus susceptibles d'être sélectionnées figurent Megalopolis, un ambitieux projet de Francis Ford Coppola avec Adam Driver et Forest Whitaker, l'adaptation par le cinéaste russe Kirill Serebrennikov de Limonov d'Emmanuel Carrère, une comédie musicale de Jacques Audiard explorant l'univers du narcotrafic au Mexique, ainsi qu'une nouvelle version du controversé Emmanuelle par Audrey Diwan. Il est également envisageable que soit présentée la version intégrale, ou une partie, du Napoléon d'Abel Gance, après une restauration monumentale de ce chef-d'œuvre du cinéma muet, dont la durée excède sept heures.
En 2014, lors de la réception du Prix du jury pour Mommy au 67e Festival de Cannes, Xavier Dolan avait déclaré: «Accrochons-nous à nos rêves car, ensemble, nous pouvons changer le monde. Tout est possible à qui ose, travaille et n’abandonne jamais.» En endossant cette année le rôle de président du jury du volet «Un certain regard», il célèbre son engagement envers la découverte et sa passion pour le talent d'autrui.
Xavier Dolan est reconnu pour son style cinématographique particulier et innovateur. Son œuvre, bien qu’il le réfute souvent, est imprégnée de vécu, de charge émotionnelle et de témoignage personnel. Les personnages dans ses films sont si vivants qu’on croirait les connaître. Ils sont si bruts qu’on les verrait prêts à crever l’écran. Les thèmes qu’il aborde touchent le plus souvent à l’homme, à la famille, à l’amour, aux relations complexes et aux êtres marginalisés. Sa trame est intime et sentimentale. On croirait que cette autobiographie qu’il frôle sans trop la verbaliser touche chaque spectateur… Peut-être parce que sa dimension est universelle. Ses films évoluent en se basant sur les conflits intrinsèques aux personnages mais aussi sur les relations, les non-dits et les regards porteurs de mots. L’esthétique visuelle dans ses films rappelle celle d’Almodovar. Ses couleurs sont toujours vives, ses compositions harmonieuses, propres à ses personnages, mutant sur une bande sonore éclatante. La musique est également un élément prépondérant des films de Xavier Dolan; elle amplifie le jeu et le ressenti.
Le style cinématographique du cinéaste se distingue par son aptitude à allier esthétique et émotion, tout en parcourant des thèmes universels par le biais de son expérience ou ressenti. Avec leur audace et leur sensibilité, ses œuvres tiennent une place importante dans le cinéma contemporain. Il est à noter que dans Juste la fin du monde, basé sur la pièce de Jean-Luc Lagarce, Gaspard Ulliel y jouait le rôle principal de Louis, un écrivain qui retourne dans sa famille pour annoncer sa mort... À croire que les personnages de Xavier Dolan sont tellement vrais qu’ils joueraient même un destin prémonitoire. Ému, lors de la remise des prix en 2016, Xavier Dolan se laisse aller à ses émotions, affirmant dans son très touchant discours: «L’émotion n’est pas toujours facile… Il n’est pas toujours facile de partager son émotion avec les autres. La violence sort parfois comme un cri ou comme un regard qui tue… Tout ce qu’on fait dans la vie, on le fait pour être aimé… Moi, en tout cas, oui, pour être accepté. Je préfère la folie des passions à la sagesse de l’indifférence.»
Réalisateur de films acclamés tels que Laurence Anyways et Tom à la ferme, le réalisateur, scénariste, acteur et producteur québécois Xavier Dolan, âgé de 34 ans, n'est pas étranger à cet illustre rassemblement cinématographique, ayant été couronné du Prix du jury en 2014 pour son œuvre Mommy et du Grand Prix du jury en 2016 pour Juste la fin du monde.
Reconnu pour son talent précoce dans le domaine cinématographique, Xavier Dolan avait achevé son premier long-métrage, J'ai tué ma mère, à l'âge de 19 ans. Sa déclaration de l'été dernier, dans laquelle il exprimait avoir perdu «l'envie et la force» de poursuivre sa carrière dans le cinéma, avait suscité l'étonnement. «Un certain regard», la section parallèle principale à la compétition officielle du festival, se consacre au cinéma d'auteur et à la découverte de nouveaux talents.
Les organisateurs du festival ont également annoncé que la sélection officielle sera révélée le 11 avril. Parmi les œuvres les plus susceptibles d'être sélectionnées figurent Megalopolis, un ambitieux projet de Francis Ford Coppola avec Adam Driver et Forest Whitaker, l'adaptation par le cinéaste russe Kirill Serebrennikov de Limonov d'Emmanuel Carrère, une comédie musicale de Jacques Audiard explorant l'univers du narcotrafic au Mexique, ainsi qu'une nouvelle version du controversé Emmanuelle par Audrey Diwan. Il est également envisageable que soit présentée la version intégrale, ou une partie, du Napoléon d'Abel Gance, après une restauration monumentale de ce chef-d'œuvre du cinéma muet, dont la durée excède sept heures.
En 2014, lors de la réception du Prix du jury pour Mommy au 67e Festival de Cannes, Xavier Dolan avait déclaré: «Accrochons-nous à nos rêves car, ensemble, nous pouvons changer le monde. Tout est possible à qui ose, travaille et n’abandonne jamais.» En endossant cette année le rôle de président du jury du volet «Un certain regard», il célèbre son engagement envers la découverte et sa passion pour le talent d'autrui.
Xavier Dolan est reconnu pour son style cinématographique particulier et innovateur. Son œuvre, bien qu’il le réfute souvent, est imprégnée de vécu, de charge émotionnelle et de témoignage personnel. Les personnages dans ses films sont si vivants qu’on croirait les connaître. Ils sont si bruts qu’on les verrait prêts à crever l’écran. Les thèmes qu’il aborde touchent le plus souvent à l’homme, à la famille, à l’amour, aux relations complexes et aux êtres marginalisés. Sa trame est intime et sentimentale. On croirait que cette autobiographie qu’il frôle sans trop la verbaliser touche chaque spectateur… Peut-être parce que sa dimension est universelle. Ses films évoluent en se basant sur les conflits intrinsèques aux personnages mais aussi sur les relations, les non-dits et les regards porteurs de mots. L’esthétique visuelle dans ses films rappelle celle d’Almodovar. Ses couleurs sont toujours vives, ses compositions harmonieuses, propres à ses personnages, mutant sur une bande sonore éclatante. La musique est également un élément prépondérant des films de Xavier Dolan; elle amplifie le jeu et le ressenti.
Le style cinématographique du cinéaste se distingue par son aptitude à allier esthétique et émotion, tout en parcourant des thèmes universels par le biais de son expérience ou ressenti. Avec leur audace et leur sensibilité, ses œuvres tiennent une place importante dans le cinéma contemporain. Il est à noter que dans Juste la fin du monde, basé sur la pièce de Jean-Luc Lagarce, Gaspard Ulliel y jouait le rôle principal de Louis, un écrivain qui retourne dans sa famille pour annoncer sa mort... À croire que les personnages de Xavier Dolan sont tellement vrais qu’ils joueraient même un destin prémonitoire. Ému, lors de la remise des prix en 2016, Xavier Dolan se laisse aller à ses émotions, affirmant dans son très touchant discours: «L’émotion n’est pas toujours facile… Il n’est pas toujours facile de partager son émotion avec les autres. La violence sort parfois comme un cri ou comme un regard qui tue… Tout ce qu’on fait dans la vie, on le fait pour être aimé… Moi, en tout cas, oui, pour être accepté. Je préfère la folie des passions à la sagesse de l’indifférence.»
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