Dans ce monde hyperconnecté, il semblerait que certains résistent encore et toujours à l’envahisseur numérique. Parmi eux, Amélie Nothomb, héroïne analogique, s’érige en bastion de la résistance culturelle.
Amélie Nothomb est une écrivaine de renom qui, à l’ère du tout numérique, continue d’écrire ses romans à la main. Oui, à la main, avec un stylo et du papier, comme au bon vieux temps où l’on croyait encore au pouvoir des lettres manuscrites. C’est un exploit qui mérite d’être salué, surtout quand la plupart d’entre nous paniquent à l’idée de rédiger un tweet sans correcteur orthographique.
Mais voilà qu’Amélie Nothomb pousse un cri du cœur, un coup de gueule digne des grandes tragédies, contre ces musées qui osent demander à leurs visiteurs de réserver en ligne. «Une injustice», clame-t-elle et, dans un élan de désespoir, confesse: «Je n’ai pas les moyens de réserver un musée. Je ne possède pas d’ordinateur, je ne sais pas comment ça marche. Je ne possède pas de smartphone, je ne sais pas comment ça marche.»
Elle ose néanmoins naviguer à contre-courant! Pour preuve, son aventure rocambolesque au Louvre, où, bravant toutes les normes modernes, elle s’aventure sans réservation, poussée par une soif d’art et de rébellion: «J’y vais au feeling, j’y vais au culot», ce qui prouve que, dans un monde régi par les algorithmes et les QR codes, l’audace et un brin de culot peuvent encore faire des miracles.
Mais derrière l’humour et l’ironie, Amélie Nothomb touche à un point sensible: notre dépendance croissante à la technologie et comment elle peut, paradoxalement, nous éloigner de certaines expériences humaines fondamentales, comme la visite spontanée d’un musée.
Elle incarne cette idée presque romantique que, peut-être, ceux qui vivent dans leur bulle, à contre-courant de la société numérique, savourent davantage la vie. Peut-être que dans leur refus de se plier à l’omniprésence du numérique, ils nous rappellent l’importance de la spontanéité, de l’émerveillement face à l’art, sans filtre ni écran interposé.
Son plaidoyer pour l’obstination résonne comme une invitation à redécouvrir la joie des découvertes imprévues, dans un monde où tout semble planifié, scanné et mesuré. Elle nous rappelle, qu’au-delà de nos écrans, il existe un monde riche en couleurs, en émotions, en œuvres d’art qui ne demandent qu’à être admirées, sans rendez-vous préalable.
Finalement, l’histoire d’Amélie Nothomb et de sa quête pour revisiter le Louvre sans se plier aux exigences du monde moderne est plus qu’une simple anecdote. C’est une parabole moderne sur la résistance à l’uniformisation, un hymne à l’individualité dans une ère où l’on risque de se perdre dans la virtualité.
Peut-être qu’après tout, Nothomb a raison. Peut-être que ceux qui semblent dépassés, qui refusent de se soumettre entièrement à la dictature du digital, sont ceux qui, véritablement, vivent.
Ainsi, la prochaine fois que vous envisagez de visiter un lieu culturel, peut-être devriez-vous envisager de le faire «à la Nothomb»: sans réservation, prêts à affronter les regards surpris ou les barrières numériques. Qui sait? Vous pourriez découvrir que, dans ce geste de rébellion, réside une forme de liberté que beaucoup d’entre nous ont oubliée.
Et s’il suffisait de fermer son écran, de prendre son stylo et de se laisser surprendre par la vie?
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