Effectuer ce genre de voyage est un processus en soi qui commence par le courage de quitter la zone de confort dans laquelle on vit pour partir à l’aventure.
Qu’importe le degré de préparation à l’avance, une grande partie reste toujours inattendue. C’est d’ailleurs la clé pour apprécier chaque moment du voyage et en faire une occasion d’enrichissement sous de multiples aspects.
«Admirer et photographier un phénomène naturel aussi magique et surnaturel que l’aurore boréale était un rêve d’enfance. Il m’a toujours semblé trop loin de mon quotidien, physiquement et mentalement, presque impossible à réaliser», raconte l’artiste.
La proposition de cette aventure en Norvège avec «Viaggio Fotografico», le groupe avec lequel Anna Bondavalli Ward a l’habitude de voyager, est arrivée au bon moment dans sa vie, à une période de maturité et de liberté photographique et personnelle, mais aussi familiale, qui lui a permis d’y participer et d’en profiter.
Il aura fallu une préparation de plus de deux mois. Le froid, la glace, l’obscurité de la nuit étant des obstacles majeurs, un équipement technique est indispensable. Anna et ses collègues étaient donc accompagnés par un photographe professionnel pendant tout le voyage et leurs clichés étaient revus chaque jour. C’était en effet un rythme serré pour une immersion intense.
Les périodes de l’année où la nuit est suffisamment sombre et longue pour voir les aurores boréales sont mars et octobre, périodes pendant lesquelles il est également possible de voir, à la lumière du jour, de magnifiques lieux en cours de chemin, notamment les «fjords» (vallées glaciaires envahies par la mer), qui ravissent les photographes à l’affût de lumière et de paysages à capturer.
Les îles Lofoten sont idéales non seulement pour leur beauté incomparable, mais aussi pour leur climat, dont la température, grâce au Gulf Stream, descend légèrement en dessous de zéro, bien qu’elles soient au-dessus du cercle polaire arctique.
L’aurore boréale est un phénomène tellement envoûtant que dans le passé, les populations étaient saisies par la peur, croyant qu’elle pouvait nuire aux enfants. Elle a alimenté de nombreuses croyances absurdes et surréelles, comme étant une pluie de sang pour les anciens Grecs, le reflet des boucliers des Valkyries pour les Vikings, ou un renard qui nettoyait le ciel avec sa queue pour les anciens habitants de la Laponie.
Aujourd’hui, on sait que le phénomène est causé par le vent solaire, qui génère un phénomène lumineux concentré aux deux pôles du globe terrestre en raison du magnétisme. Anna raconte avec passion qu’il est impossible de décrire les émotions ressenties lorsque l’aurore boréale apparaît enfin. Elle s’impose dans le ciel comme une merveille flottante, fuyante, ondulante.
Crédit photo: Anna Bondavalli Ward
Après trois nuits d’attente et de longue préparation, l’aurore est apparue. La plupart des personnes présentes se sont soudainement figées, ne sachant plus quoi faire, se souvient la photographe. «Elle apparaissait au nord, puis au sud, puis à l’est ou à l’ouest, nous ne savions plus où regarder, nos yeux ne pouvant pas la contenir. L’émotion de la voir est indescriptible. C’est comme entrer en contact avec l’infini et, à travers cela, se connecter avec la partie la plus spirituelle et intime de nous-mêmes.»
Cette Dame changeante, virevoltante, dansante et fugace, est consciente de sa beauté magnétique qui ne se laisse pas retenir. C’est une magie qui laisse sans souffle devant cet enchantement de la création
Anna Bondavalli Ward, qui rentre aussi d’une exposition collective d’artistes libanais au Ritz-Carlton DIFC à Dubaï, revient enchantée par son expérience aux îles Lofoten. Elle rêverait d’un autre voyage photographique en Islande. Rêve que l’on voudrait voir se réaliser en photos!
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@zeinanader_art
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