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Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé vendredi l'ouverture d'une enquête sur les charniers qui contiendraient des centaines de corps près des hôpitaux de Gaza, tandis que le chef de l'organisation a mis en garde contre le risque d'une «catastrophe humanitaire épique» à Rafah.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé vendredi une enquête «indépendante» et «immédiate» après la découverte autour d'hôpitaux de Gaza de fosses communes où étaient enterrées «des centaines» de personnes.
Dans une déclaration, les membres du Conseil expriment «leur profonde inquiétude concernant les informations sur la découverte de fosses communes, dans et autour des hôpitaux Nasser et al-Chifa à Gaza, où des centaines de corps, notamment de femmes, d'enfants et de personnes âgées, étaient enterrés».
Ils soulignent la nécessité de «rendre des comptes» et appellent à ce que des enquêteurs aient un «accès sans entrave à tous les lieux des fosses communes à Gaza, pour mener une enquête immédiate, indépendante, rigoureuse, complète, transparente et impartiale afin de déterminer les circonstances derrières les fosses».
Le Conseil ne précise pas qui pourrait conduire cette enquête.
Une offensive terrestre israélienne sur Rafah conduirait à une «catastrophe humanitaire colossale», a pour sa part prévenu vendredi le secrétaire général de l'ONU, au moment où les opérations militaires contre le Hamas dans cette ville surpeuplée paralysent l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza.
Pendant ce temps, une majorité écrasante de l'Assemblée générale de l'ONU a jugé que les Palestiniens mériteraient d'être membres à part entière de l'organisation, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d'une véritable adhésion bloquée par les Etats-Unis.
D'autre part, les Etats-Unis «observent avec préoccupation» l'opération militaire à Rafah, mais ne jugent pas qu'elle soit «majeure», a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.
Malgré la réouverture mercredi du passage de Kerem Shalom, voisin de Rafah, fermé par Israël pendant trois jours après des tirs de roquettes du Hamas, l'acheminement de l'aide reste «extrêmement difficile», a affirmé à l'AFP Andrea De Domenico, le chef du bureau de l'agence humanitaire des Nations unies (Ocha) dans les territoires palestiniens.
Vendredi soir, le Cogat, organe du ministère de la Défense supervisant les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans Gaza, a annoncé «le transfert de 200.000 litres de carburant à des organisations internationales» via Kerem Shalom.
De son côté, l'Egypte a exhorté vendredi le Hamas et Israël à faire preuve de «flexibilité», alors que les efforts des pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) «se poursuivent» en vue d'une trêve, malgré le départ jeudi du Caire des délégations des deux camps, selon le média égyptien Al-Qahera News.
John Kirby a lui affirmé que Washington jugeait toujours «possible» un accord sur une trêve à Gaza.
Pour le Hamas, le «rejet par Israël» de la dernière proposition de trêve ramène les négociations «à la case départ».
Lundi, il avait donné son feu vert à une proposition de trêve en trois phases de 42 jours chacune selon lui, incluant un retrait israélien de Gaza ainsi qu'un échange d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens, en vue d'un «cessez-le-feu permanent».
Le président colombien Gustavo Petro, qui a déjà rompu tout lien diplomatique avec Israël, l'accusant de «génocide» dans la bande de Gaza, a appelé vendredi la Cour pénale internationale (CPI) à émettre un mandat d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
«Netanyahou n'arrêtera pas le génocide. Cela implique un mandat d'arrêt international de la Cour pénale», a écrit M. Petro sur X, en réponse à un message sur le réseau social évoquant la volonté du Premier ministre israélien de lancer une opération militaire terrestre sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Il a en outre suggéré que «le Conseil de sécurité (des Nations unies) devrait envisager la mise en place d'une force de maintien de la paix sur le territoire de Gaza».
Avec AFP
Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé vendredi une enquête «indépendante» et «immédiate» après la découverte autour d'hôpitaux de Gaza de fosses communes où étaient enterrées «des centaines» de personnes.
Dans une déclaration, les membres du Conseil expriment «leur profonde inquiétude concernant les informations sur la découverte de fosses communes, dans et autour des hôpitaux Nasser et al-Chifa à Gaza, où des centaines de corps, notamment de femmes, d'enfants et de personnes âgées, étaient enterrés».
Ils soulignent la nécessité de «rendre des comptes» et appellent à ce que des enquêteurs aient un «accès sans entrave à tous les lieux des fosses communes à Gaza, pour mener une enquête immédiate, indépendante, rigoureuse, complète, transparente et impartiale afin de déterminer les circonstances derrières les fosses».
Le Conseil ne précise pas qui pourrait conduire cette enquête.
Catastrophe humanitaire colossale
Une offensive terrestre israélienne sur Rafah conduirait à une «catastrophe humanitaire colossale», a pour sa part prévenu vendredi le secrétaire général de l'ONU, au moment où les opérations militaires contre le Hamas dans cette ville surpeuplée paralysent l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza.
Pendant ce temps, une majorité écrasante de l'Assemblée générale de l'ONU a jugé que les Palestiniens mériteraient d'être membres à part entière de l'organisation, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d'une véritable adhésion bloquée par les Etats-Unis.
D'autre part, les Etats-Unis «observent avec préoccupation» l'opération militaire à Rafah, mais ne jugent pas qu'elle soit «majeure», a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.
Malgré la réouverture mercredi du passage de Kerem Shalom, voisin de Rafah, fermé par Israël pendant trois jours après des tirs de roquettes du Hamas, l'acheminement de l'aide reste «extrêmement difficile», a affirmé à l'AFP Andrea De Domenico, le chef du bureau de l'agence humanitaire des Nations unies (Ocha) dans les territoires palestiniens.
Vendredi soir, le Cogat, organe du ministère de la Défense supervisant les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans Gaza, a annoncé «le transfert de 200.000 litres de carburant à des organisations internationales» via Kerem Shalom.
Flexibilité
De son côté, l'Egypte a exhorté vendredi le Hamas et Israël à faire preuve de «flexibilité», alors que les efforts des pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) «se poursuivent» en vue d'une trêve, malgré le départ jeudi du Caire des délégations des deux camps, selon le média égyptien Al-Qahera News.
John Kirby a lui affirmé que Washington jugeait toujours «possible» un accord sur une trêve à Gaza.
Pour le Hamas, le «rejet par Israël» de la dernière proposition de trêve ramène les négociations «à la case départ».
Lundi, il avait donné son feu vert à une proposition de trêve en trois phases de 42 jours chacune selon lui, incluant un retrait israélien de Gaza ainsi qu'un échange d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens, en vue d'un «cessez-le-feu permanent».
La Colombie à la charge
Le président colombien Gustavo Petro, qui a déjà rompu tout lien diplomatique avec Israël, l'accusant de «génocide» dans la bande de Gaza, a appelé vendredi la Cour pénale internationale (CPI) à émettre un mandat d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
«Netanyahou n'arrêtera pas le génocide. Cela implique un mandat d'arrêt international de la Cour pénale», a écrit M. Petro sur X, en réponse à un message sur le réseau social évoquant la volonté du Premier ministre israélien de lancer une opération militaire terrestre sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Il a en outre suggéré que «le Conseil de sécurité (des Nations unies) devrait envisager la mise en place d'une force de maintien de la paix sur le territoire de Gaza».
Avec AFP
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