La mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère est un «coup monumental» pour le régime islamique iranien et provoquera une succession de crises au sein de l’exécutif, a estimé lundi un groupe d’opposition en exil.
La présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), Maryam Rajavi, a qualifié dans un communiqué l’événement de «coup stratégique monumental et irréparable porté au guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, et à l’ensemble du régime, connu pour ses exécutions et ses massacres».
La mort d’Ebrahim Raïssi «déclenchera une série de répercussions et de crises au sein de la tyrannie théocratique, ce qui incitera les jeunesses rebelles à passer à l’action», a-t-elle espéré.
Le CNRI est l’une des principales organisations d’opposition hors d’Iran. Il est la vitrine politique de l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), qui accuse Raïssi d’avoir joué un rôle clé dans l’exécution de milliers de prisonniers d’opposition, dont de nombreux membres du MEK, en 1988, alors qu’il était procureur adjoint de Téhéran.
Le MEK a soutenu l’ayatollah Khomeini lors de la révolution de 1979, qui a chassé le chah d’Iran, mais il est rapidement entré dans l’opposition. Il a été tenu pour responsable d’une série d’attentats meurtriers qui ont secoué le pays au début des années 1980.
Ebrahim Raïssi, que des médias iraniens considéraient comme un successeur possible du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a nié catégoriquement toute implication personnelle dans les massacres de 1988, tout en se félicitant de la décision de procéder aux exécutions.
«Raïssi était un homme à tout faire pour Khameneï dont le régime est confronté à des crises innombrables surtout après le soulèvement de 2022. De ce point de vue, il est un personnage irremplaçable pour le guide suprême», écrivait un porte-parole du CNRI dimanche, alors que le crash potentiel de l’hélicoptère présidentiel commençait à faire les gros titres.
Dans un rapport paru en 2018, l’ONG Amnesty International qualifiait les massacres de 1988 de crimes contre l’humanité et accusait Ebrahim Raïssi d’être membre de la «commission de la mort» de Téhéran qui a décidé du sort de nombreux prisonniers.
«La malédiction des mères et de ceux qui cherchent à obtenir justice pour les exécutés, ainsi que la damnation du peuple iranien et de l’histoire, marquent l’héritage d’Ebrahim Raïssi», a dénoncé Mme Radjavi.
D’après le CNRI, quelque 30.000 prisonniers ont été tués lors de ces massacres. Un bilan difficile à chiffrer précisément, selon les groupes de défense des droits de l’homme occidentaux, qui mentionnent des milliers d’exécutions.
Avec AFP
La présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), Maryam Rajavi, a qualifié dans un communiqué l’événement de «coup stratégique monumental et irréparable porté au guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, et à l’ensemble du régime, connu pour ses exécutions et ses massacres».
La mort d’Ebrahim Raïssi «déclenchera une série de répercussions et de crises au sein de la tyrannie théocratique, ce qui incitera les jeunesses rebelles à passer à l’action», a-t-elle espéré.
Le CNRI est l’une des principales organisations d’opposition hors d’Iran. Il est la vitrine politique de l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), qui accuse Raïssi d’avoir joué un rôle clé dans l’exécution de milliers de prisonniers d’opposition, dont de nombreux membres du MEK, en 1988, alors qu’il était procureur adjoint de Téhéran.
Le MEK a soutenu l’ayatollah Khomeini lors de la révolution de 1979, qui a chassé le chah d’Iran, mais il est rapidement entré dans l’opposition. Il a été tenu pour responsable d’une série d’attentats meurtriers qui ont secoué le pays au début des années 1980.
Ebrahim Raïssi, que des médias iraniens considéraient comme un successeur possible du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a nié catégoriquement toute implication personnelle dans les massacres de 1988, tout en se félicitant de la décision de procéder aux exécutions.
«Raïssi était un homme à tout faire pour Khameneï dont le régime est confronté à des crises innombrables surtout après le soulèvement de 2022. De ce point de vue, il est un personnage irremplaçable pour le guide suprême», écrivait un porte-parole du CNRI dimanche, alors que le crash potentiel de l’hélicoptère présidentiel commençait à faire les gros titres.
Dans un rapport paru en 2018, l’ONG Amnesty International qualifiait les massacres de 1988 de crimes contre l’humanité et accusait Ebrahim Raïssi d’être membre de la «commission de la mort» de Téhéran qui a décidé du sort de nombreux prisonniers.
«La malédiction des mères et de ceux qui cherchent à obtenir justice pour les exécutés, ainsi que la damnation du peuple iranien et de l’histoire, marquent l’héritage d’Ebrahim Raïssi», a dénoncé Mme Radjavi.
D’après le CNRI, quelque 30.000 prisonniers ont été tués lors de ces massacres. Un bilan difficile à chiffrer précisément, selon les groupes de défense des droits de l’homme occidentaux, qui mentionnent des milliers d’exécutions.
Avec AFP
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