©(AFP)
Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont arrêté plus d'une douzaine de travailleurs humanitaires, dont des employés des Nations unies, dans le cadre d'une opération apparemment coordonnée, ont déclaré vendredi une source diplomatique et une ONG yéménite.
Au moins 18 travailleurs humanitaires ont été enlevés dans quatre régions du pays déchiré par la guerre et contrôlées par les rebelles, a déclaré l'Organisation yéménite pour les droits de l'homme Mayyun, citant 10 travailleurs d'agences de l'ONU.
Une source diplomatique sous couvert d'anonymat a également déclaré à l'AFP que plus d'une douzaine de travailleurs humanitaires, dont des employés de l'ONU, avaient été enlevés jeudi.
Les Houthis n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Ces enlèvements soulignent le caractère périlleux de la tâche des travailleurs humanitaires au Yémen, dont la guerre civile de longue durée a provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde.
«Le groupe armé houthi a attaqué les maisons et enlevé le personnel des Nations unies et d'autres organisations internationales opérant dans quatre gouvernorats» sous leur contrôle, a déclaré l'organisation Mayyun.
Cette «grave escalade (...) constitue une violation des privilèges et immunités du personnel des Nations unies», a-t-elle ajouté, décrivant les enlèvements comme des «pratiques de chantage visant à obtenir des gains politiques et économiques».
Les enlèvements simultanés» ont eu lieu dans la capitale Sanaa, dans le port clé de Hodeida, à Amran et à Saada, le bastion traditionnel des rebelles, a déclaré le groupe d'aide.
«Les Houthis brutalisent les travailleurs humanitaires à des fins économiques et politiques au lieu de respecter les droits fondamentaux des Yéménites vivant dans les territoires qu'ils contrôlent», a déclaré à l'AFP Niku Jafarnia, chercheur sur le Yémen à Human Rights Watch.
Les Houthis ont enlevé, détenu arbitrairement et torturé des centaines de civils, dont des employés de l'ONU et d'ONG, depuis le début du conflit au Yémen en 2014.
Plusieurs travailleurs humanitaires ont été tués ou enlevés tout au long du conflit, obligeant les agences internationales à suspendre temporairement leurs opérations ou à retirer leur personnel international par mesure de sécurité.
L'année dernière, l'organisation caritative Save the Children a suspendu ses activités pendant dix jours dans le nord du Yémen après la mort d'un membre de son personnel en détention dans la capitale tenue par les Houthis.
L'année dernière également, un employé de longue date du Programme alimentaire mondial des Nations unies a été tué par balle dans la ville de Taez, dans le sud du pays, par des inconnus armés.
Les Houthis ont pris le contrôle de Sanaa en septembre 2014, ce qui a entraîné une intervention militaire menée par l'Arabie saoudite au nom du gouvernement en mars suivant.
Avec AFP
Au moins 18 travailleurs humanitaires ont été enlevés dans quatre régions du pays déchiré par la guerre et contrôlées par les rebelles, a déclaré l'Organisation yéménite pour les droits de l'homme Mayyun, citant 10 travailleurs d'agences de l'ONU.
Une source diplomatique sous couvert d'anonymat a également déclaré à l'AFP que plus d'une douzaine de travailleurs humanitaires, dont des employés de l'ONU, avaient été enlevés jeudi.
Les Houthis n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Ces enlèvements soulignent le caractère périlleux de la tâche des travailleurs humanitaires au Yémen, dont la guerre civile de longue durée a provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde.
«Le groupe armé houthi a attaqué les maisons et enlevé le personnel des Nations unies et d'autres organisations internationales opérant dans quatre gouvernorats» sous leur contrôle, a déclaré l'organisation Mayyun.
Cette «grave escalade (...) constitue une violation des privilèges et immunités du personnel des Nations unies», a-t-elle ajouté, décrivant les enlèvements comme des «pratiques de chantage visant à obtenir des gains politiques et économiques».
Les enlèvements simultanés» ont eu lieu dans la capitale Sanaa, dans le port clé de Hodeida, à Amran et à Saada, le bastion traditionnel des rebelles, a déclaré le groupe d'aide.
«Les Houthis brutalisent les travailleurs humanitaires à des fins économiques et politiques au lieu de respecter les droits fondamentaux des Yéménites vivant dans les territoires qu'ils contrôlent», a déclaré à l'AFP Niku Jafarnia, chercheur sur le Yémen à Human Rights Watch.
Les Houthis ont enlevé, détenu arbitrairement et torturé des centaines de civils, dont des employés de l'ONU et d'ONG, depuis le début du conflit au Yémen en 2014.
Plusieurs travailleurs humanitaires ont été tués ou enlevés tout au long du conflit, obligeant les agences internationales à suspendre temporairement leurs opérations ou à retirer leur personnel international par mesure de sécurité.
L'année dernière, l'organisation caritative Save the Children a suspendu ses activités pendant dix jours dans le nord du Yémen après la mort d'un membre de son personnel en détention dans la capitale tenue par les Houthis.
L'année dernière également, un employé de longue date du Programme alimentaire mondial des Nations unies a été tué par balle dans la ville de Taez, dans le sud du pays, par des inconnus armés.
Les Houthis ont pris le contrôle de Sanaa en septembre 2014, ce qui a entraîné une intervention militaire menée par l'Arabie saoudite au nom du gouvernement en mars suivant.
Avec AFP
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