L'ONU appelle à la libération d'humanitaires détenus par les Houthis
©(AFP)
L'ONU et de nombreux États membres ont appelé jeudi à la libération de travailleurs humanitaires des Nations unies et d'autres organisations détenus «arbitrairement» par les rebelles houthis au Yémen.

L'ambassadrice britannique à l'ONU, Barbara Woodward, s'exprimant au nom d'une quarantaine d'autres pays, a «fermement» dénoncé les arrestations de ces employés yéménites de l'ONU et d'ONG dans des régions contrôlées par ces rebelles soutenus par l'Iran.

«Nous demandons la libération immédiate et sans condition de tous ceux qui sont détenus et appelons les Houthis à assurer la sécurité du personnel humanitaire et de l'ONU», a-t-elle ajouté.

«Ces deux dernières semaines, les autorités houthies de facto ont arrêté 13 collègues travaillant pour les Nations unies, 5 membres d'ONG d'internationales et beaucoup d'autres d'ONG nationales et de la société civile», a dénoncé de son côté, devant le Conseil de sécurité, Edem Wosornu, une responsable du bureau humanitaire de l'ONU (Ocha).

«Clairement, la situation est inquiétante», a-t-elle ajouté, réclamant la libération «immédiate» de ces humanitaires, alors que l'ONU n'a toujours pas réussi à savoir où ils se trouvaient précisément ni dans quelles conditions ils étaient détenus, comme c'est le cas pour quatre autres employés de l'ONU détenus depuis 2021 et 2023.


Les Houthis ont justifié les arrestations de la semaine dernière en assurant avoir démantelé un «réseau d'espionnage américano-israélien».

«Les Nations unies sont sur le terrain pour aider les Yéménites. De telles détentions arbitraires ne sont pas le signal attendu de la part d'un acteur cherchant une solution au conflit par la médiation», a renchéri l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg.

Il s'est d'autre part dit inquiet des risques de reprise des hostilités dans le pays qui connaît une accalmie depuis une trêve négociée en avril 2022 par les Nations unies – officiellement expirée.

«Si les parties continuent leur trajectoire d'escalade en cours, la question n'est pas si, mais quand les parties reprendront l'escalade sur le champ de bataille», a-t-il mis en garde, évoquant une augmentation d'affrontements localisés et «les menaces constantes de toutes les parties de recommencer la guerre».

Avec AFP
Commentaires
  • Aucun commentaire