Tensions accrues au Liban-Sud
La localité de Borgholieh, située au nord de Tyr, a été le théâtre de plusieurs raids israéliens successifs lundi.

L'aviation israélienne a lancé une troisième attaque de la journée contre cette localité lundi soir, visant une voiture et causant des blessures. Une moto avait également été la cible d'un raid par drone dans la région de Borgholieh, blessant plusieurs personnes.

Cette attaque intervient alors que plus tôt dans l'après-midi, un drone avait ciblé une voiture dans la même région, causant la mort d'une personne. Après que les habitants se soient rassemblés pour inspecter la première voiture, l'armée israélienne a pris pour cible une autre voiture. L'attaque a fait 8 blessés légers.

Borgholieh est située à moins d'un kilomètre des rives du Litani.

Dans le même temps, le Hezbollah a déclaré dans un communiqué nocturne qu'il avait frappé le poste de Manara avec des missiles et des obus d'artillerie en représailles à l'attaque de Borgholieh. De plus, la formation pro-iranienne a également précisé avoir bombardé le quartier général du commandement de la brigade Al Sahel dans la caserne de Beit Hillel avec des roquettes Katioucha, blessant des soldats israéliens, toujours dans le cadre des mêmes représailles.

Le Hezbollah a également revendiqué avoir bombardé, avec des missiles Falaq, l'usine Plasan d'industries militaires dans la colonie de Saasaa.

L'aviation israélienne a également effectué des frappes sur Aïta el-Chaab avec deux missiles sol-air, ainsi que dans les régions de Teir Harfa et Naqoura.


Il est important de noter que Amos Hochstein, le représentant spécial du président américain, est arrivé en Israël en soirée après avoir quitté le Liban où il s'était entretenu avec des officiels tout au long de la journée.

Les médias israéliens ont rapporté que M. Hochstein avait déclaré à Benjamin Netanyahou que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, n'était pas prêt à cesser les hostilités dans le nord d'Israël avant la fin de la guerre de Gaza. Il a également précisé que les États-Unis essayaient d'éviter une guerre ouverte avec le Liban.

D'un autre côté, le Pentagone a déclaré : « Nous travaillons avec nos partenaires au Moyen-Orient pour parvenir à une solution diplomatique concernant la frontière libano-israélienne. Personne ne veut voir une guerre régionale », a-t-il précisé.

Du côté américain, la sous-secrétaire d'État américaine chargée du Proche-Orient, Barbara Leaf, a qualifié la situation à la frontière sud libanaise d'"extrêmement instable et préoccupante".

Dans ce contexte, l'armée israélienne a annoncé que le commandement du Nord avait approuvé un plan d'attaque contre le Liban, ajoutant que ce plan opérationnel comprenait des mécanismes de prise de décision pour accélérer la préparation des forces sur le terrain.

Dans ce même contexte, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Kantz, a dit être très proche de prendre une décision pour "changer les règles du jeu contre le Hezbollah et le Liban". Il a ajouté que si une guerre totale éclatait, Israël détruirait le Hezbollah et que le Liban subirait un coup dévastateur.
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