Le secteur immobilier demande au Parlement d’être plus actif
Le président du syndicat des agents et consultants immobiliers au Liban, Walid Moussa, a appelé à la reprise du travail des registres fonciers de façon normale, puisque les jours de fermeture font état d’un manque à gagner du Trésor de 200 millions de dollars depuis leur fermeture.

Il s’est exprimé en ces termes, lors de l’ouverture du deuxième forum immobilier au Liban, qui s’est tenu mardi, demandant expressément la suppression du ministère des Déplacés afin de le remplacer par un ministère de l’Habitat d’autant plus que les déplacés à l’intérieur du Liban sont quasiment inexistants.

M. Moussa a également demandé au Parlement d’être plus actif parce qu’il «existe une vision pour l’habitat» qui prend la forme d’un projet de loi enfoui dans les tiroirs du Parlement depuis 2018», rappelant aussi au passage qu’il existe un projet de loi pour le crédit-bail (leasing), également caché dans «les tiroirs» depuis 2012.

De son côté, le vice-gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Wassim Mansouri, a indiqué que la politique monétaire n’est pas suffisante pour une reprise de la croissance économique. «Depuis le début de la crise, l’économie a connu une contraction, le revenu national est passé d’environ 55 milliards à moins de 20 milliards de dollar. Par ailleurs, la masse monétaire en circulation en livres libanaises est passée de 82.000 milliards à 60.000 milliards alors que la réserve en devises s’élève désormais à 9 milliards 929 millions de dollars.»


Dans son allocution lors du deuxième forum immobilier au Liban, il assure qu’il est temps que le secteur bancaire rétablisse le processus de prêt parce que «le secteur de l’immobilier est considéré comme le principal moteur de la croissance» avant de rappeler la nécessité de mettre en œuvre des réformes et de résoudre la crise des déposants.

Cette crise que connaît l’immobilier au Liban découle bien sûr de la crise de 2019 mais elle retrouve également son origine dans le manque de liquidités qui a touché non seulement le Liban mais toute la région depuis 2018.

Le vice-gouverneur a regretté que les transactions dans le secteur de l’immobilier soient exécutées en espèces «parce que cela porte atteinte aux recettes du Trésor et à la transparence alors que la BDL tente de rectifier le tir en ce qui concerne le blanchiment d’argent».
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