©LLUIS GENE/AFP
La France et l'Angleterre en favorites déclassées, la Croatie en fin de cycle, l'Espagne et l'Allemagne portées par leurs jeunes talents... voici les tops et les flops de la phase de groupes de l'Euro 2024.
Favoris, vraiment?
Annoncées parmi les grands favoris de la compétition, la France et l’Angleterre, finaliste et demi-finaliste du Mondial 2022, ont souffert des mêmes maux: une animation offensive en panne, un manque d’efficacité devant le but et peu de certitudes sur leurs schémas de jeu.
Les deux équipes se sont néanmoins qualifiées pour les huitièmes de finale, mais avec seulement 5 points chacune (une victoire, deux nuls) et une impression générale un peu inquiétante comparée aux énormes attentes qui les entourent, aux immenses talents qui composent leurs effectifs.
Pire, elles ne sont parvenues à marquer que deux fois en trois rencontres, alors qu’elles comptent dans leurs rangs certains des meilleurs joueurs offensifs d’Europe, dont les deux meilleurs buteurs de la saison Harry Kane (45) et Kylian Mbappé (44), revenu masqué après sa fracture du nez lors du premier match contre l’Autriche.
La Croatie au tapis
C’est sûrement la scène la plus marquante de ce premier tour: l’éternel Luka Modric, 38 ans, qui pensait avoir marqué le but de la qualification contre l’Italie après un pénalty manqué, a assisté, impuissant, au «miracle de Leipzig».
Debout avec son maillot entre les dents, le capitaine croate a vu depuis son banc l’attaquant de la Lazio Mattia Zaccagni crucifier les siens d’une frappe enroulée en pleine lucarne à la dernière seconde du match (90e+8), avant de s’effondrer.
Car ce but, qui qualifiait alors la Nazionale mais laissait encore un petit espoir aux Vatreni de rejoindre les huitièmes, a peut-être sonné la fin de la vieillissante génération dorée croate, parue totalement dépassée contre l’Espagne (3-0) et trop fébrile face à l’Albanie (2-2). Même si Modric, qui disputait probablement son dernier tournoi international avec son pays à bientôt 39 ans, a semblé repousser encore un peu l’échéance.
«J’aimerais continuer à jouer pour toujours, mais il viendra un moment où je devrai raccrocher mes crampons», a-t-il déclaré après la rencontre, le visage fermé. «Je vais continuer à jouer, je ne sais pas combien de temps encore.»
Musiala, Williams, Yamal... la jeunesse déjà au pouvoir
Dans les groupes A et B, d’autres nations que les observateurs plaçaient un petit peu en-dessous de la France et de l’Angleterre ont marqué les esprits.
L’Espagne, seule équipe à avoir remporté ses trois matchs dans le groupe le plus relevé, face à la Croatie (3-0), l’Italie (1-0) et l’Albanie (1-0), s’est imposée comme un sérieux prétendant au titre avec une force collective et un jeu séduisant, transformé par l’apport des deux jeunes ailiers du FC Barcelone et de l’Athletic Bilbao Lamine Yamal, 16 ans et Nico Williams, 21 ans.
Même constat pour l’Allemagne, pays hôte en mission de reconquête de son public après des années d’échecs successifs, stabilisé par le retour de son métronome Toni Kroos, 34 ans, et revigoré par les montées en puissance des deux plus gros talents allemands Jamal Musiala et Florian Wirtz, 21 ans.
Le milieu offensif du Bayern Munich a été l’un des joueurs les plus en vue de ce premier tour, avec deux buts inscrits, des crochets toujours incisifs et une grande influence dans le jeu de combinaison de la Mannschaft.
La belle surprise géorgienne
Et que dire de la Géorgie, qualifiée avec audace en huitièmes de finale pour le premier tournoi international de son histoire?
La 74e nation au classement Fifa, battue d’entrée par la Turquie (3-1) malgré un match plein, a tenu tête à la République tchèque (1-1) avant de battre le Portugal (2-0), à chaque fois grâce à ses trois joueurs clés: le gardien Giorgi Mamardashvili (Valence), le phénomène Khvicha Kvaratskhelia (Naples) et le buteur Georges Mikautadze (Metz).
Avec trois réalisations en trois rencontres, le Messin est le meilleur buteur de la compétition, tandis que son portier postule pour l’instant au titre de meilleur gardien, avec 21 arrêts en trois matchs, dont 11 pour maintenir le nul contre la République tchèque. Le Napolitain, convoité par le Paris Saint-Germain, a lui été déterminant face au Portugal pour envoyer les hommes de Willy Sagnol en huitièmes.
Avec AFP
Favoris, vraiment?
Annoncées parmi les grands favoris de la compétition, la France et l’Angleterre, finaliste et demi-finaliste du Mondial 2022, ont souffert des mêmes maux: une animation offensive en panne, un manque d’efficacité devant le but et peu de certitudes sur leurs schémas de jeu.
Les deux équipes se sont néanmoins qualifiées pour les huitièmes de finale, mais avec seulement 5 points chacune (une victoire, deux nuls) et une impression générale un peu inquiétante comparée aux énormes attentes qui les entourent, aux immenses talents qui composent leurs effectifs.
Pire, elles ne sont parvenues à marquer que deux fois en trois rencontres, alors qu’elles comptent dans leurs rangs certains des meilleurs joueurs offensifs d’Europe, dont les deux meilleurs buteurs de la saison Harry Kane (45) et Kylian Mbappé (44), revenu masqué après sa fracture du nez lors du premier match contre l’Autriche.
La Croatie au tapis
C’est sûrement la scène la plus marquante de ce premier tour: l’éternel Luka Modric, 38 ans, qui pensait avoir marqué le but de la qualification contre l’Italie après un pénalty manqué, a assisté, impuissant, au «miracle de Leipzig».
Debout avec son maillot entre les dents, le capitaine croate a vu depuis son banc l’attaquant de la Lazio Mattia Zaccagni crucifier les siens d’une frappe enroulée en pleine lucarne à la dernière seconde du match (90e+8), avant de s’effondrer.
Car ce but, qui qualifiait alors la Nazionale mais laissait encore un petit espoir aux Vatreni de rejoindre les huitièmes, a peut-être sonné la fin de la vieillissante génération dorée croate, parue totalement dépassée contre l’Espagne (3-0) et trop fébrile face à l’Albanie (2-2). Même si Modric, qui disputait probablement son dernier tournoi international avec son pays à bientôt 39 ans, a semblé repousser encore un peu l’échéance.
«J’aimerais continuer à jouer pour toujours, mais il viendra un moment où je devrai raccrocher mes crampons», a-t-il déclaré après la rencontre, le visage fermé. «Je vais continuer à jouer, je ne sais pas combien de temps encore.»
Musiala, Williams, Yamal... la jeunesse déjà au pouvoir
Dans les groupes A et B, d’autres nations que les observateurs plaçaient un petit peu en-dessous de la France et de l’Angleterre ont marqué les esprits.
L’Espagne, seule équipe à avoir remporté ses trois matchs dans le groupe le plus relevé, face à la Croatie (3-0), l’Italie (1-0) et l’Albanie (1-0), s’est imposée comme un sérieux prétendant au titre avec une force collective et un jeu séduisant, transformé par l’apport des deux jeunes ailiers du FC Barcelone et de l’Athletic Bilbao Lamine Yamal, 16 ans et Nico Williams, 21 ans.
Même constat pour l’Allemagne, pays hôte en mission de reconquête de son public après des années d’échecs successifs, stabilisé par le retour de son métronome Toni Kroos, 34 ans, et revigoré par les montées en puissance des deux plus gros talents allemands Jamal Musiala et Florian Wirtz, 21 ans.
Le milieu offensif du Bayern Munich a été l’un des joueurs les plus en vue de ce premier tour, avec deux buts inscrits, des crochets toujours incisifs et une grande influence dans le jeu de combinaison de la Mannschaft.
La belle surprise géorgienne
Et que dire de la Géorgie, qualifiée avec audace en huitièmes de finale pour le premier tournoi international de son histoire?
La 74e nation au classement Fifa, battue d’entrée par la Turquie (3-1) malgré un match plein, a tenu tête à la République tchèque (1-1) avant de battre le Portugal (2-0), à chaque fois grâce à ses trois joueurs clés: le gardien Giorgi Mamardashvili (Valence), le phénomène Khvicha Kvaratskhelia (Naples) et le buteur Georges Mikautadze (Metz).
Avec trois réalisations en trois rencontres, le Messin est le meilleur buteur de la compétition, tandis que son portier postule pour l’instant au titre de meilleur gardien, avec 21 arrêts en trois matchs, dont 11 pour maintenir le nul contre la République tchèque. Le Napolitain, convoité par le Paris Saint-Germain, a lui été déterminant face au Portugal pour envoyer les hommes de Willy Sagnol en huitièmes.
Avec AFP
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