©Une affiche de campagne électorale se trouve sous un grand portrait du président syrien Bashar al-Assad, avant les élections parlementaires à Damas, le 10 juillet 2024. (LOUAI BESHARA / AFP)
Les élection législatives syriennes, prévues lundi, promettent dès le départ une victoire sans équivoque pour le parti Baas, qui domine le paysage politique depuis plus de 60 ans.
À Damas, les portraits des dizaines de candidats ont été placardés à tous les coins de rue en prévision des élections législatives de lundi en Syrie. Les résultats ne devraient pas bouleverser le paysage politique largement dominé par le parti du président Bachar al-Assad.
Les législatives ont lieu tous les quatre ans et le parti Baas, au pouvoir depuis 1963, remporte toujours la majorité des 250 sièges. Ce scrutin est le quatrième depuis le début de la guerre civile en 2011, en l'absence d'opposition véritable.
Sur les affiches de campagne, de nombreux candidats promettent une amélioration des conditions de vie dans un pays ravagé par plus de 13 ans d'un conflit dévastateur, ayant plongé la majorité des Syriens sous le seuil de pauvreté selon l'ONU.
«Ensemble pour soutenir les petits projets», peut-on lire sur l'affiche d'un candidat, au milieu d'une place du centre de Damas. À côté, celle d'un autre promet «une économie prospère».
«Il y a de nouvelles têtes, mais aussi des visages que nous voyons à chaque élection», a déclaré Fawaz Hanna, 56 ans, propriétaire d'un studio de photographie à Damas, à l'AFP.
«Nous voulons juste pouvoir gagner notre vie et nous attendons des candidats qu'ils soient à la hauteur de leurs slogans et qu'ils tiennent leurs promesses», souligne-t-il.
La guerre a causé plus d'un demi-million de décès et a engendré la plus grande crise de déplacement au monde, avec 13,8 millions de personnes toujours déplacées à l'intérieur et à l'extérieur du pays selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Dans un communiqué mercredi, l'opposition en exil a qualifié ces élections d'«absurdes», ne représentant que «l'autorité au pouvoir».
Les pourparlers entre Damas et l'opposition, organisés sous l'égide de l'ONU pour trouver une solution politique, ont échoué au fil des ans, laissant un pays fragmenté.
Peu de femmes
Le gouvernement contrôle la majeure partie de la Syrie, avec de vastes étendues du nord-est étant gérées par les autorités semi-autonomes kurdes, tandis que des groupes jihadistes et ceux soutenus par la Turquie détiennent des parties du nord et du nord-ouest.
Damas a mis en place des bureaux de vote pour les habitants de ces régions, vivant désormais sous le contrôle du gouvernement.
Les habitants des zones hors contrôle gouvernemental ainsi que des millions de réfugiés à l'étranger ne peuvent pas participer au vote.
Les sièges au Parlement sont répartis de manière relativement égales entre le secteur ouvrier et agricole (127 sièges) et les autres catégories socioprofessionnelles populaires (123 sièges).
Le nombre de candidats a atteint 8.953 personnes, dont 1.317 femmes, selon les autorités.
«Je n'ai pas assez de conscience politique pour comprendre ce qui se passe lors des élections, mais je n'ai vu que deux portraits de candidates féminines», déclare Aya Jdid, 22 ans, étudiante à la faculté de communication de Damas, à l'AFP, notant que la plupart des candidats sont des hommes d'un âge avancé.
Aller voter
Dans un autre quartier de la capitale, une tente électorale a été dressée pour recevoir et écouter les revendications des électeurs. À côté, les portraits de candidats, principalement des hommes d'affaires en costume.
«Je ne m'attends pas à des élections différentes des précédentes, ce sont les mêmes noms. Mais nous demandons qu'ils travaillent pour le bien du peuple, épuisé par des années de guerre», déclare Johnny Arbache.
«Nous suivons les nouvelles sur le rapprochement avec l'Arabie saoudite, et peut-être même avec la Turquie, en espérant que cela se reflétera sur le travail du Parlement et les conditions de vie», ajoute-t-il.
L'année dernière, Damas a rétabli ses relations avec plusieurs pays du Golfe, l'Arabie saoudite en tête, après des années de gel, retrouvant même son siège au sein de la Ligue arabe.
Dimanche, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé qu'il pouvait «à tout moment» inviter son homologue syrien en Turquie, un geste de réconciliation après plusieurs années de rupture.
Houssam Chahine, professeur de géographie de 40 ans, estime qu'il est important de «voter plutôt que de simplement regarder et critiquer», pour «faire progresser la vie constitutionnelle».
Pour Bachir, 33 ans, qui a préféré ne pas donner son nom, le résultat des élections est «joué d'avance», mais il souhaite exercer son droit de vote.
«Je vais donc déposer un bulletin blanc.»
Avec AFP
À Damas, les portraits des dizaines de candidats ont été placardés à tous les coins de rue en prévision des élections législatives de lundi en Syrie. Les résultats ne devraient pas bouleverser le paysage politique largement dominé par le parti du président Bachar al-Assad.
Les législatives ont lieu tous les quatre ans et le parti Baas, au pouvoir depuis 1963, remporte toujours la majorité des 250 sièges. Ce scrutin est le quatrième depuis le début de la guerre civile en 2011, en l'absence d'opposition véritable.
Sur les affiches de campagne, de nombreux candidats promettent une amélioration des conditions de vie dans un pays ravagé par plus de 13 ans d'un conflit dévastateur, ayant plongé la majorité des Syriens sous le seuil de pauvreté selon l'ONU.
«Ensemble pour soutenir les petits projets», peut-on lire sur l'affiche d'un candidat, au milieu d'une place du centre de Damas. À côté, celle d'un autre promet «une économie prospère».
«Il y a de nouvelles têtes, mais aussi des visages que nous voyons à chaque élection», a déclaré Fawaz Hanna, 56 ans, propriétaire d'un studio de photographie à Damas, à l'AFP.
«Nous voulons juste pouvoir gagner notre vie et nous attendons des candidats qu'ils soient à la hauteur de leurs slogans et qu'ils tiennent leurs promesses», souligne-t-il.
La guerre a causé plus d'un demi-million de décès et a engendré la plus grande crise de déplacement au monde, avec 13,8 millions de personnes toujours déplacées à l'intérieur et à l'extérieur du pays selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Dans un communiqué mercredi, l'opposition en exil a qualifié ces élections d'«absurdes», ne représentant que «l'autorité au pouvoir».
Les pourparlers entre Damas et l'opposition, organisés sous l'égide de l'ONU pour trouver une solution politique, ont échoué au fil des ans, laissant un pays fragmenté.
Peu de femmes
Le gouvernement contrôle la majeure partie de la Syrie, avec de vastes étendues du nord-est étant gérées par les autorités semi-autonomes kurdes, tandis que des groupes jihadistes et ceux soutenus par la Turquie détiennent des parties du nord et du nord-ouest.
Damas a mis en place des bureaux de vote pour les habitants de ces régions, vivant désormais sous le contrôle du gouvernement.
Les habitants des zones hors contrôle gouvernemental ainsi que des millions de réfugiés à l'étranger ne peuvent pas participer au vote.
Les sièges au Parlement sont répartis de manière relativement égales entre le secteur ouvrier et agricole (127 sièges) et les autres catégories socioprofessionnelles populaires (123 sièges).
Le nombre de candidats a atteint 8.953 personnes, dont 1.317 femmes, selon les autorités.
«Je n'ai pas assez de conscience politique pour comprendre ce qui se passe lors des élections, mais je n'ai vu que deux portraits de candidates féminines», déclare Aya Jdid, 22 ans, étudiante à la faculté de communication de Damas, à l'AFP, notant que la plupart des candidats sont des hommes d'un âge avancé.
Aller voter
Dans un autre quartier de la capitale, une tente électorale a été dressée pour recevoir et écouter les revendications des électeurs. À côté, les portraits de candidats, principalement des hommes d'affaires en costume.
«Je ne m'attends pas à des élections différentes des précédentes, ce sont les mêmes noms. Mais nous demandons qu'ils travaillent pour le bien du peuple, épuisé par des années de guerre», déclare Johnny Arbache.
«Nous suivons les nouvelles sur le rapprochement avec l'Arabie saoudite, et peut-être même avec la Turquie, en espérant que cela se reflétera sur le travail du Parlement et les conditions de vie», ajoute-t-il.
L'année dernière, Damas a rétabli ses relations avec plusieurs pays du Golfe, l'Arabie saoudite en tête, après des années de gel, retrouvant même son siège au sein de la Ligue arabe.
Dimanche, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé qu'il pouvait «à tout moment» inviter son homologue syrien en Turquie, un geste de réconciliation après plusieurs années de rupture.
Houssam Chahine, professeur de géographie de 40 ans, estime qu'il est important de «voter plutôt que de simplement regarder et critiquer», pour «faire progresser la vie constitutionnelle».
Pour Bachir, 33 ans, qui a préféré ne pas donner son nom, le résultat des élections est «joué d'avance», mais il souhaite exercer son droit de vote.
«Je vais donc déposer un bulletin blanc.»
Avec AFP
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