Fuir le Liban: un cauchemar coûteux au sein d’un conflit croissant

La guerre entre le Hezbollah et Israël a pris un tout nouveau tournant. Le Moyen-Orient est en effervescence et vit dans l’attente d’une guerre totale dévastatrice. Les efforts diplomatiques pour éviter une escalade sont incessants. Les ambassades étrangères appellent leurs ressortissants à «quitter le Liban immédiatement en prenant n’importe quel vol disponible». La peur et l’inquiétude sont oppressantes.
Alors que la guerre psychologique atteint son paroxysme, les expatriés, les ressortissants étrangers et les citoyens libanais qui fuient le pays se heurtent à des complications extrêmes. Quid de ces vols?
Un expatrié ayant réservé un vol le 11 août sur Cyprus Airways a affirmé avoir payé un prix raisonnable pour quatre billets, frais de bagages inclus. Cependant, le vol a été annulé le lendemain et il a été rebooké pour le 13 août.
Reprogrammer le vol s'est avéré très coûteux, les prix ayant quadruplé par rapport au tarif initial. Les quatre billets coûtaient 700 euros au départ, mais à partir du 13 août, le prix par billet est monté à 390 euros, sans compter les frais de bagages.
Un autre voyageur, ayant réservé un vol auprès de la la compagnie aérienne nationale libanaise, Middle East Airlines (MEA), a déclaré à Ici Beyrouth qu'il était impossible de modifier la date de réservation avant le 12 août, toutes les places étant prises.
Le personnel de la MEA a expliqué, dans un entretien accordé à Ici Beyrouth, qu’après l’annulation des vols de la plupart des compagnies aériennes étrangères vers Beyrouth, il y a eu une ruée sur les réservations des vols MEA, remplissant tous les départs jusqu’au 12. Même les billets en classe affaires à prix élevé ne sont plus disponibles, bien que les vols quotidiens de la MEA restent opérationnels.

Une agence de voyages a contesté les affirmations selon lesquelles les prix des billets auraient triplé, précisant que les billets à bas prix ne sont plus disponibles et qu’il ne reste plus que les billets plus chers.
Parmi les compagnies qui continuent d’opérer des vols vers Beyrouth figurent Turkish Airlines, Egypt Air et Royal Jordanian. Air France et sa filiale à bas coût, Transavia, ont suspendu leurs vols jusqu’au 8 août.
Les opérateurs affirment que l’augmentation des prix des billets n’est pas due à la ruée sur les vols de départ. En effet, durant le mois d'août, en haute saison, les prix sont généralement de 50 à 60% plus élevés par rapport aux prix en basse saison.
Les voyageurs ayant des billets prépayés n’ont pas eu à payer de frais supplémentaires sur les changements de dates de départ, mais ceux qui achètent des billets maintenant doivent payer des prix de 70 à 75% plus élevés par rapport aux billets prépayés.
Il est prévu que les visiteurs venus passé l'été au Liban quittent le pays d’ici fin août en raison de la situation de plus en plus tendue et des craintes d’une extension du conflit.
Chamoun, un chauffeur de taxi, a noté que le trajet vers l'aéroport de Beyrouth est devenu un véritable cauchemar; et ce, non seulement pour des raisons de sécurité, mais également parce que les voyageurs lui demandent de les attendre dans le hall de départ, en prévision du risque de revenir quelques minutes plus tard à la suite d’annulations de vols.
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