© (Photo par Orlando SIERRA / AFP)
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme appelle à des avancées concrètes sur les droits humains en Chine, après des discussions avec Pékin sur les politiques antiterroristes et la justice pénale, soulignant la nécessité de poursuivre l'engagement à long terme pour obtenir des résultats tangibles.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dit mardi vouloir obtenir des «progrès tangibles» sur la situation des droits humains en Chine, deux ans après la publication d'un rapport sur le Xinjiang.
La Chine et le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme ont organisé depuis février 2023 une série de tables rondes à Genève.
À la suite de ces rencontres, le Haut-Commissariat a pu envoyer à Pékin du 26 mai au 1er juin «une équipe» qui «a engagé un dialogue avec les autorités, spécifiquement sur les politiques antiterroristes et sur le système de justice pénale», a indiqué une porte-parole à Genève, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse régulier.
«En termes de coopération, c'est positif», mais «en ce qui concerne la mise en œuvre effective des recommandations, il y a beaucoup de choses qui laissent à désirer», a-t-elle affirmé.
«C'est pourquoi nous devons continuer à travailler et à nous engager auprès d'eux pour voir où nous pouvons faire des progrès, des progrès tangibles», a-t-elle ajouté.
La porte-parole a souligné que l'engagement de l'ONU auprès de la Chine était sur «le long terme»: «il ne faut pas s'attendre à des résultats immédiats du jour au lendemain», a-t-elle dit, soulignant que les sujets discutés sont «sensibles».
En juin, le Haut-Commissariat avait contesté être trop peu actif sur les violations des droits humains dans la région chinoise du Xinjiang comme le lui ont reproché plusieurs ONG importantes.
Xinjiang
Plusieurs organisations de défense des droits humains avaient appelé les Nations unies à agir, près de deux ans après la publication d'un rapport explosif détaillant de nombreuses violations au Xinjiang, où vit une minorité musulmane que Pékin est accusé de persécuter.
Ce rapport avait été publié en août 2022 par Michelle Bachelet, qui a précédé Volker Türk à la tête du Haut-Commissariat.
Catégoriquement rejeté par la Chine, le rapport énumérait une série de violations des droits humains commises envers les Ouïghours et d'autres minorités musulmanes au Xinjiang, évoquant de possibles «crimes contre l'humanité».
Le ministère chinois des Affaires étrangères a assuré mercredi que Pékin était désireux d'entreprendre «des échanges et une coopération constructifs» avec le Haut-Commissariat, fondés «sur le respect mutuel».
«Le Xinjiang jouit de la stabilité sociale et du développement économique. Ses habitants vivent dans la paix et la prospérité», a déclaré lors d'un point de presse régulier un porte-parole, Lin Jian.
Le Haut-Commissariat ne devrait pas «être exploité par des forces politiques cherchant à étouffer ou diffamer la Chine», a-t-il ajouté.
Mardi, Mme Shamdasani a indiqué que l'équipe du Haut-Commissariat avait rencontré lors de sa visite à Pékin de nombreux représentants des autorités de l'État ainsi que des représentants du Xinjiang et de Hong Kong.
«En ce qui concerne le Xinjiang en particulier, nous comprenons que de nombreuses lois et politiques problématiques restent en place et nous avons de nouveau appelé les autorités à entreprendre une révision complète, du point de vue des droits humains, du cadre juridique régissant la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme, et à renforcer la protection des minorités face aux discriminations», a-t-elle expliqué.
En outre, a-t-elle ajouté, «les allégations de violations des droits humains, y compris la torture, doivent faire l'objet d'enquêtes approfondies».
Raphaël Viana David, de l'ONG Service international pour les droits de l'homme (ISHR), a salué dans un communiqué la déclaration du Haut-Commissariat.
«Il incombe désormais à la Chine de prendre des mesures significatives et au Conseil des droits de l'homme de suivre de près la situation jusqu'à ce qu'elle le fasse», a-t-il observé.
Avec AFP
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dit mardi vouloir obtenir des «progrès tangibles» sur la situation des droits humains en Chine, deux ans après la publication d'un rapport sur le Xinjiang.
La Chine et le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme ont organisé depuis février 2023 une série de tables rondes à Genève.
À la suite de ces rencontres, le Haut-Commissariat a pu envoyer à Pékin du 26 mai au 1er juin «une équipe» qui «a engagé un dialogue avec les autorités, spécifiquement sur les politiques antiterroristes et sur le système de justice pénale», a indiqué une porte-parole à Genève, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse régulier.
«En termes de coopération, c'est positif», mais «en ce qui concerne la mise en œuvre effective des recommandations, il y a beaucoup de choses qui laissent à désirer», a-t-elle affirmé.
«C'est pourquoi nous devons continuer à travailler et à nous engager auprès d'eux pour voir où nous pouvons faire des progrès, des progrès tangibles», a-t-elle ajouté.
La porte-parole a souligné que l'engagement de l'ONU auprès de la Chine était sur «le long terme»: «il ne faut pas s'attendre à des résultats immédiats du jour au lendemain», a-t-elle dit, soulignant que les sujets discutés sont «sensibles».
En juin, le Haut-Commissariat avait contesté être trop peu actif sur les violations des droits humains dans la région chinoise du Xinjiang comme le lui ont reproché plusieurs ONG importantes.
Xinjiang
Plusieurs organisations de défense des droits humains avaient appelé les Nations unies à agir, près de deux ans après la publication d'un rapport explosif détaillant de nombreuses violations au Xinjiang, où vit une minorité musulmane que Pékin est accusé de persécuter.
Ce rapport avait été publié en août 2022 par Michelle Bachelet, qui a précédé Volker Türk à la tête du Haut-Commissariat.
Catégoriquement rejeté par la Chine, le rapport énumérait une série de violations des droits humains commises envers les Ouïghours et d'autres minorités musulmanes au Xinjiang, évoquant de possibles «crimes contre l'humanité».
Le ministère chinois des Affaires étrangères a assuré mercredi que Pékin était désireux d'entreprendre «des échanges et une coopération constructifs» avec le Haut-Commissariat, fondés «sur le respect mutuel».
«Le Xinjiang jouit de la stabilité sociale et du développement économique. Ses habitants vivent dans la paix et la prospérité», a déclaré lors d'un point de presse régulier un porte-parole, Lin Jian.
Le Haut-Commissariat ne devrait pas «être exploité par des forces politiques cherchant à étouffer ou diffamer la Chine», a-t-il ajouté.
Mardi, Mme Shamdasani a indiqué que l'équipe du Haut-Commissariat avait rencontré lors de sa visite à Pékin de nombreux représentants des autorités de l'État ainsi que des représentants du Xinjiang et de Hong Kong.
«En ce qui concerne le Xinjiang en particulier, nous comprenons que de nombreuses lois et politiques problématiques restent en place et nous avons de nouveau appelé les autorités à entreprendre une révision complète, du point de vue des droits humains, du cadre juridique régissant la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme, et à renforcer la protection des minorités face aux discriminations», a-t-elle expliqué.
En outre, a-t-elle ajouté, «les allégations de violations des droits humains, y compris la torture, doivent faire l'objet d'enquêtes approfondies».
Raphaël Viana David, de l'ONG Service international pour les droits de l'homme (ISHR), a salué dans un communiqué la déclaration du Haut-Commissariat.
«Il incombe désormais à la Chine de prendre des mesures significatives et au Conseil des droits de l'homme de suivre de près la situation jusqu'à ce qu'elle le fasse», a-t-il observé.
Avec AFP
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