Israël a annoncé mardi que ses objectifs de guerre «ont évolué» pour inclure le front libanais et permettre aux 68.000 habitants du nord du pays de retourner chez eux en toute sécurité. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a fait publier un communiqué dans ce sens, précisant que le Cabinet de guerre israélien, qui s’était réuni en soirée lundi, a voté en faveur d’un «élargissement des objectifs de guerre»; toutefois, il n'a pas donné de précisions sur les moyens envisagés pour «assurer le retour en toute sécurité des résidents évacués du nord du pays».
Pour comprendre les conséquences possibles d’une telle décision, alors que Tel Aviv est soumis à de fortes pressions internationales, notamment américaines, pour ne pas mener une guerre d’envergure contre le Liban, Ici Beyrouth a interrogé Riad Kahwaji, analyste en sécurité et défense au Moyen-Orient basé à Dubaï et directeur de l’Institut d’analyse militaire du Moyen-Orient et du Golfe (Inegma).
«Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet, les divergences des points de vue ayant retardé toute prise de position», explique l’expert qui se désole de ce que «l’émissaire américain Amos Hochstein n’ait pas réellement progressé dans sa mission». Ce dernier, a-t-il ajouté, «continue cependant de multiplier les efforts pour négocier un accord» de trêve.
On rappelle que l’envoyé spécial du président américain, Joe Biden, s’était rendu en Israël lundi dans le but d’apaiser les tensions et de permettre une solution diplomatique au conflit militaire à la frontière libano-israélienne. Lors de ces entretiens à Tel Aviv, il avait écarté l’idée selon laquelle un conflit élargi au Liban pourrait aider à faire revenir chez eux les habitants du Nord, une telle escalade pouvant se transformer en conflit régional. Ce à quoi avait répliqué M. Netanyahou en insistant sur la nécessité d’un «changement radical» à la frontière israélo-libanaise.
«Si M. Netanyahou a maintes fois ignoré les avertissements américains concernant la guerre à Gaza, je vois mal ce qui pourrait l’empêcher d’en faire fi au sujet du Liban», affirme l’analyste militaire qui n’exclut pas la possibilité d’un élargissement du conflit. En effet, ce n’est pas la première fois que le Premier ministre israélien s’attire les foudres des États-Unis, qui le mettent en garde contre toute escalade à la frontière avec le Liban.
«Il est clair que la guerre peut s’étendre pour atteindre le Liban. Ce que nous ignorons pour l’instant, c’est le timing et l’ampleur de cette confrontation, surtout que le commandement de l’armée semble préférer attendre qu’un cessez-le-feu soit conclu à Gaza et que les otages soient libérés avant de se lancer dans une telle manœuvre», explique le général Kahwaji.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, se trouve actuellement en Égypte qui a, depuis le 7 octobre dernier, joué un rôle clé dans la médiation entre Israël et le Hamas, le Caire étant lui-même confronté à des défis sécuritaires depuis le début de la guerre entre le Hamas et l’État hébreu.
En visite au Caire du 17 au 19 septembre, M. Blinken devrait s’entretenir avec des responsables égyptiens au sujet d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de la libération des otages.
Selon M. Kahwaji, cette «tournée est essentielle puisqu’elle peut contribuer à mettre fin à la guerre et à enclencher une série d’efforts diplomatiques pour résoudre la question libanaise». Une assertion qui reste hypothétique, d’autant que des médias israéliens suggéraient, mardi, «une vaste opération terrestre» à laquelle M. Netanyahou aspirerait «dans un futur proche». D’autres ont, au contraire, fait part d’un plan qui consisterait en des frappes ciblées, mais d’envergure, pouvant inclure les tunnels du Hezbollah au Liban.
En attendant que le cabinet de guerre israélien se réunisse de nouveau dans le courant de la semaine pour prendre des décisions quant à l’étendue du conflit, une autre question devrait être traitée par M. Netanyahou: celle relative aux tensions avec le ministre de la Défense, Yoav Gallant. Selon des sources politiques relayées par le quotidien israélien, Haaretz, le Premier ministre israélien envisagerait de limoger le chef de la défense israélienne, sous prétexte que ce dernier bloque l’offensive prévue au Liban, et de le remplacer par un député de centre droit et ancien ministre de la Justice, Gideon Saar. Ces informations ont toutefois été démenties tant par le cabinet du Premier ministre que par M. Saar.
Pour comprendre les conséquences possibles d’une telle décision, alors que Tel Aviv est soumis à de fortes pressions internationales, notamment américaines, pour ne pas mener une guerre d’envergure contre le Liban, Ici Beyrouth a interrogé Riad Kahwaji, analyste en sécurité et défense au Moyen-Orient basé à Dubaï et directeur de l’Institut d’analyse militaire du Moyen-Orient et du Golfe (Inegma).
«Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet, les divergences des points de vue ayant retardé toute prise de position», explique l’expert qui se désole de ce que «l’émissaire américain Amos Hochstein n’ait pas réellement progressé dans sa mission». Ce dernier, a-t-il ajouté, «continue cependant de multiplier les efforts pour négocier un accord» de trêve.
On rappelle que l’envoyé spécial du président américain, Joe Biden, s’était rendu en Israël lundi dans le but d’apaiser les tensions et de permettre une solution diplomatique au conflit militaire à la frontière libano-israélienne. Lors de ces entretiens à Tel Aviv, il avait écarté l’idée selon laquelle un conflit élargi au Liban pourrait aider à faire revenir chez eux les habitants du Nord, une telle escalade pouvant se transformer en conflit régional. Ce à quoi avait répliqué M. Netanyahou en insistant sur la nécessité d’un «changement radical» à la frontière israélo-libanaise.
«Si M. Netanyahou a maintes fois ignoré les avertissements américains concernant la guerre à Gaza, je vois mal ce qui pourrait l’empêcher d’en faire fi au sujet du Liban», affirme l’analyste militaire qui n’exclut pas la possibilité d’un élargissement du conflit. En effet, ce n’est pas la première fois que le Premier ministre israélien s’attire les foudres des États-Unis, qui le mettent en garde contre toute escalade à la frontière avec le Liban.
«Il est clair que la guerre peut s’étendre pour atteindre le Liban. Ce que nous ignorons pour l’instant, c’est le timing et l’ampleur de cette confrontation, surtout que le commandement de l’armée semble préférer attendre qu’un cessez-le-feu soit conclu à Gaza et que les otages soient libérés avant de se lancer dans une telle manœuvre», explique le général Kahwaji.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, se trouve actuellement en Égypte qui a, depuis le 7 octobre dernier, joué un rôle clé dans la médiation entre Israël et le Hamas, le Caire étant lui-même confronté à des défis sécuritaires depuis le début de la guerre entre le Hamas et l’État hébreu.
En visite au Caire du 17 au 19 septembre, M. Blinken devrait s’entretenir avec des responsables égyptiens au sujet d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de la libération des otages.
Selon M. Kahwaji, cette «tournée est essentielle puisqu’elle peut contribuer à mettre fin à la guerre et à enclencher une série d’efforts diplomatiques pour résoudre la question libanaise». Une assertion qui reste hypothétique, d’autant que des médias israéliens suggéraient, mardi, «une vaste opération terrestre» à laquelle M. Netanyahou aspirerait «dans un futur proche». D’autres ont, au contraire, fait part d’un plan qui consisterait en des frappes ciblées, mais d’envergure, pouvant inclure les tunnels du Hezbollah au Liban.
En attendant que le cabinet de guerre israélien se réunisse de nouveau dans le courant de la semaine pour prendre des décisions quant à l’étendue du conflit, une autre question devrait être traitée par M. Netanyahou: celle relative aux tensions avec le ministre de la Défense, Yoav Gallant. Selon des sources politiques relayées par le quotidien israélien, Haaretz, le Premier ministre israélien envisagerait de limoger le chef de la défense israélienne, sous prétexte que ce dernier bloque l’offensive prévue au Liban, et de le remplacer par un député de centre droit et ancien ministre de la Justice, Gideon Saar. Ces informations ont toutefois été démenties tant par le cabinet du Premier ministre que par M. Saar.
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