L'émissaire présidentiel Jean-Yves Le Drian est attendu à Beyrouth au début de la semaine prochaine pour une visite de trois jours. Cette mission représente une nouvelle tentative pour convaincre les partis libanais de procéder à l’élection d’un président avant les élections américaines prévues le 5 novembre. «Les Libanais ne doivent pas attendre les résultats de ces élections, mais agir sans plus attendre pour accomplir cette échéance, en raison de ses retombées positives sur la situation au Liban», souligne-t-on de sources diplomatiques françaises.
Ces sources précisent également que Jean-Yves Le Drian se rend au Liban fort du soutien du Quintette, qui a réitéré son intérêt constant pour le pays. Cependant, celui-ci (incluant la France, les États-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et l'Égypte) ne peut se substituer aux Libanais ni imposer de solutions concernant la question présidentielle. Les pays membres du Quintette se sont engagés à redoubler d'efforts pour rapprocher les différentes parties libanaises, en s'appuyant sur les initiatives locales concernant cette échéance cruciale.
De même source, l’on confirme que la coordination au sein du Quintette reste étroite, comme en témoigne la rencontre entre Le Drian et Nizar Al-Aloula, conseiller à la Cour royale saoudienne. Cette rencontre a été suivie d’un appel téléphonique entre Le Drian et l'envoyé américain dans la région, Amos Hochstein, au cours duquel ils ont abordé les perspectives pour la présidentielle libanaise ainsi que les développements au Sud-Liban, dans le contexte de la guerre en cours entre le Hezbollah et l'armée israélienne.
Selon ces mêmes sources, les membres du Quintette ont examiné les efforts déployés pour faire face à la situation au Liban et dans la région par le truchement de leurs ambassadeurs à Beyrouth. Chaque ambassadeur a passé en revue les actions menées par son pays, soulignant que l’objectif commun demeure d'élire un président au Liban, de cesser les hostilités sur le front sud, ainsi que de mettre un terme à la guerre à Gaza. Certains ambassadeurs ont fourni des détails supplémentaires sur ces actions. En effet, les ambassadeurs égyptien et qatari ont notamment évoqué les démarches visant à instaurer un cessez-le-feu à Gaza, dans l’espoir que cette dynamique favorise un apaisement au Liban, permettant ainsi l’élection d’un président dans les meilleurs délais.
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