©(Photo par JOHAN ORDONEZ / AFP)
Les responsables de l'attaque meurtrière aux bipeurs contre les membres du mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban mardi, «devront rendre des comptes», a réclamé mercredi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk.
«Le ciblage simultané de milliers de personnes, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession des engins ciblés, ni où ils se trouvaient et dans quel environnement ils se trouvaient au moment de l’attaque, constitue une violation du droit international des droits de l’Homme et, dans la mesure où il est applicable, du droit international humanitaire», a souligné M. Türk dans un communiqué.
Il réclame une «enquête indépendante, sérieuse et transparente» sur les événements pour identifier les commanditaires et les exécutants.
Les explosions de ces appareils de communication «qui ont tué au moins 12 personnes – dont deux enfants – et blessé des milliers d'autres personnes sont choquantes et leur impact sur les civils est inacceptable. La peur et la terreur qui en découlent sont profondes», a dénoncé M. Türk.
«En cette période extrêmement instable, j’appelle tous les États influents dans la région et au-delà à prendre des mesures immédiates pour éviter une nouvelle aggravation des conflits actuels», a-t-il ajouté, estimant «qu'il est grand temps que les dirigeants viennent au secours du droit de tous à vivre en paix et en sécurité».
Mardi, des explosions simultanées de bipeurs, un système de radiomessagerie utilisé par le mouvement islamiste pro-iranien, ont fait douze morts, dont deux enfants, et entre 2.750 et 2.800 blessés, selon un nouveau bilan annoncé ce mercredi par le ministre libanais de la Santé.
Israël - immédiatement désigné comme responsable de l'attaque que ce soit par le Hezbollah ou par des spécialistes des questions militaires et du renseignement - n'a pas commenté ces explosions.
Cette attaque spectaculaire est survenue simultanément dans plusieurs bastions du Hezbollah - dans la banlieue sud de Beyrouth, le sud et l'est du Liban - quelques heures après l'annonce par Israël qu'il étendait les objectifs de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza à sa frontière nord avec le Liban.
Avec AFP
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