Ouvrir les écoles ou recourir à l'enseignement à distance? Entre ces deux options, une école située dans une zone sûre a choisi de fermer ses portes à ses élèves jusqu'au rétablissement de la stabilité sécuritaire, sociale et psychologique dans le pays. Elle a rassuré les parents en leur promettant que leurs enfants rattraperaient les cours en présentiel, une décision bien accueillie par les familles.
La rentrée scolaire a été suspendue dans toutes les écoles du Liban depuis lundi dernier, parfois même avant la rentrée dans certaines institutions. Ce report fait écho à plusieurs années scolaires instables, d’abord perturbées par la pandémie de Covid-19, qui avait imposé l'enseignement à distance, puis par la détérioration de la situation économique, entraînant de longues grèves des enseignants et un allègement des programmes.
Avec l'extension du conflit qui était jusque-là limité aux zones frontalières du Sud, cette année sera également marquée par l’instabilité. Les habitants du Sud, de la Békaa et de la banlieue sud de Beyrouth ont été contraints de fuir vers des zones plus sûres, et sont hébergés dans des écoles publiques, dans diverses régions.
Face à cette situation, le ministère de l'Éducation a demandé aux écoles privées de retarder la rentrée et de ne pas se précipiter pour ouvrir, afin de réduire l'écart avec les écoles publiques. Cependant, certaines écoles privées ont déjà commencé les cours en ligne, suscitant des réactions mitigées chez les parents: certains estiment avoir payé les frais de scolarité et pensent que leurs enfants ont droit à une éducation normale, tandis que d'autres jugent que la situation du pays est trop difficile pour un apprentissage efficace.
Hala, mère de deux enfants qui commenceront les cours en ligne lundi prochain, explique: «Les écoles ont des engagements envers les enseignants, et comme nous approchons de la fin du mois, elles doivent leur verser leurs salaires. Certes, la situation est difficile, mais les enseignants ont besoin de leurs revenus, et les parents ont déjà payé les frais de scolarité. D’ailleurs, la vie continue normalement dans plusieurs régions.»
De son côté, Kamal estime que chaque école doit évaluer sa propre situation, indépendamment des directives du ministère, et prendre les décisions qui conviennent le mieux à ses élèves et enseignants. Il rappelle que, même pendant la guerre civile, certaines écoles avaient maintenu leurs activités.
À l’inverse, Malak trouve la décision d'ouvrir les écoles ou de recourir à l'enseignement à distance injuste pour les enseignants comme pour les élèves: «La situation actuelle est différente des crises précédentes, vu que certains enseignants et élèves ont dû quitter leurs foyers. De plus, la connexion internet s'est considérablement détériorée récemment, rendant l'enseignement en ligne presque impossible, sans parler du manque d'équipement pour suivre les cours à distance dans les familles ayant plusieurs enfants.»
Elle ajoute: «La plupart d'entre nous hébergeons des déplacés, et l'état psychologique des élèves ne leur permet pas d’étudier sereinement. Ces décisions sont vouées à l'échec; il vaudrait mieux reporter l’année scolaire jusqu’à un retour à la normale et réduire certaines matières.»
Mirna, pour sa part, estime que «les conditions nécessaires à l’enseignement à distance ne sont pas assurées. Cette méthode a déjà échoué par le passé, et les écoles n’ont toujours pas comblé les profondes lacunes académiques dues aux interruptions des années précédentes. Tout cela devrait être pris en considération avant de prendre une quelconque décision.»
Dans ce contexte, hésitant entre la décision d'ouvrir et celle de recourir à l'enseignement à distance, une école située dans une zone sûre a opté pour la fermeture de ses portes jusqu'à ce que la situation sécuritaire, sociale et psychologique s’améliore dans le pays. Elle a rassuré les parents en leur promettant de rattraper le temps perdu en présentiel, «même si cela implique de donner des cours pendant les vacances ou de prolonger l’année scolaire, car l’enseignement à distance ne peut être un substitut adéquat. Cela évitera également de surcharger les parents avec les problèmes de connexion Internet au sein de conditions déjà difficiles». Cette décision a été bien reçue par les parents.
Pendant ce temps, le ministre sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, a exhorté les établissements privés à alléger les frais de scolarité, au vu des difficultés économiques actuelles.
Fait aberrant, Ahmed a été notifié de payer la première tranche des frais de scolarité de ses enfants, alors même que l'école n'a pas ouvert ses portes.
La rentrée scolaire a été suspendue dans toutes les écoles du Liban depuis lundi dernier, parfois même avant la rentrée dans certaines institutions. Ce report fait écho à plusieurs années scolaires instables, d’abord perturbées par la pandémie de Covid-19, qui avait imposé l'enseignement à distance, puis par la détérioration de la situation économique, entraînant de longues grèves des enseignants et un allègement des programmes.
Avec l'extension du conflit qui était jusque-là limité aux zones frontalières du Sud, cette année sera également marquée par l’instabilité. Les habitants du Sud, de la Békaa et de la banlieue sud de Beyrouth ont été contraints de fuir vers des zones plus sûres, et sont hébergés dans des écoles publiques, dans diverses régions.
Face à cette situation, le ministère de l'Éducation a demandé aux écoles privées de retarder la rentrée et de ne pas se précipiter pour ouvrir, afin de réduire l'écart avec les écoles publiques. Cependant, certaines écoles privées ont déjà commencé les cours en ligne, suscitant des réactions mitigées chez les parents: certains estiment avoir payé les frais de scolarité et pensent que leurs enfants ont droit à une éducation normale, tandis que d'autres jugent que la situation du pays est trop difficile pour un apprentissage efficace.
Hala, mère de deux enfants qui commenceront les cours en ligne lundi prochain, explique: «Les écoles ont des engagements envers les enseignants, et comme nous approchons de la fin du mois, elles doivent leur verser leurs salaires. Certes, la situation est difficile, mais les enseignants ont besoin de leurs revenus, et les parents ont déjà payé les frais de scolarité. D’ailleurs, la vie continue normalement dans plusieurs régions.»
De son côté, Kamal estime que chaque école doit évaluer sa propre situation, indépendamment des directives du ministère, et prendre les décisions qui conviennent le mieux à ses élèves et enseignants. Il rappelle que, même pendant la guerre civile, certaines écoles avaient maintenu leurs activités.
À l’inverse, Malak trouve la décision d'ouvrir les écoles ou de recourir à l'enseignement à distance injuste pour les enseignants comme pour les élèves: «La situation actuelle est différente des crises précédentes, vu que certains enseignants et élèves ont dû quitter leurs foyers. De plus, la connexion internet s'est considérablement détériorée récemment, rendant l'enseignement en ligne presque impossible, sans parler du manque d'équipement pour suivre les cours à distance dans les familles ayant plusieurs enfants.»
Elle ajoute: «La plupart d'entre nous hébergeons des déplacés, et l'état psychologique des élèves ne leur permet pas d’étudier sereinement. Ces décisions sont vouées à l'échec; il vaudrait mieux reporter l’année scolaire jusqu’à un retour à la normale et réduire certaines matières.»
Mirna, pour sa part, estime que «les conditions nécessaires à l’enseignement à distance ne sont pas assurées. Cette méthode a déjà échoué par le passé, et les écoles n’ont toujours pas comblé les profondes lacunes académiques dues aux interruptions des années précédentes. Tout cela devrait être pris en considération avant de prendre une quelconque décision.»
Dans ce contexte, hésitant entre la décision d'ouvrir et celle de recourir à l'enseignement à distance, une école située dans une zone sûre a opté pour la fermeture de ses portes jusqu'à ce que la situation sécuritaire, sociale et psychologique s’améliore dans le pays. Elle a rassuré les parents en leur promettant de rattraper le temps perdu en présentiel, «même si cela implique de donner des cours pendant les vacances ou de prolonger l’année scolaire, car l’enseignement à distance ne peut être un substitut adéquat. Cela évitera également de surcharger les parents avec les problèmes de connexion Internet au sein de conditions déjà difficiles». Cette décision a été bien reçue par les parents.
Pendant ce temps, le ministre sortant de l'Éducation, Abbas Halabi, a exhorté les établissements privés à alléger les frais de scolarité, au vu des difficultés économiques actuelles.
Fait aberrant, Ahmed a été notifié de payer la première tranche des frais de scolarité de ses enfants, alors même que l'école n'a pas ouvert ses portes.
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