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- L'Iran frappe Israël, l'Occident condamne unanimement
©(Hazem Bader / AFP)
L'Iran a tiré mardi soir des missiles sur Israël en réponse à l'assassinat des dirigeants du Hezbollah et du Hamas, déclenchant une escalade des tensions au Moyen-Orient.
L'Iran a tiré mardi près de 200 missiles (180 selon l'armée israélienne) sur Israël en riposte à l'assassinat de ses alliés, les chefs du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et du Hamas palestinien, Ismael Haniyeh, la seconde attaque du genre en près de six mois. Israël a menacé de représailles et les États-Unis ont annoncé qu'ils coordonneraient une riposte avec Tel Aviv.
Bien que plus importante que l'attaque nocturne du 13 avril, lorsque des missiles iraniens avaient été tirés contre des terrains vagues en Israël, celle de mardi lui ressemble dans les effets. Ponctuelle et bien calculée, elle aura surtout servi non pas à "venger Nasrallah et Haniyeh" mais à répondre aux accusations selon lesquelles les deux auraient été "lâchés et vendus" par leur allié iranien. Ces accusations ont été publiquement avancées par la base et des alliés du Hezbollah, après l'assassinat de leur chef dans un raid sur la banlieue sud de Beyrouth, vendredi 27 septembre.
L'Iran a ainsi cherché à sauver la face, sans prendre le risque de déclencher une guerre. Comme en avril dernier, il s'est empressé d'avertir de l'imminence d'une attaque, ce qui a permis aux Israéliens de prendre les précautions d'usage. Quant aux 180 missiles, la plupart ont été interceptés, au-dessus de l'Irak, de la Jordanie et en Israël où la défense anti-aérienne a été activée. Même la Marine américaine déployée en Méditerranée a participé à ces opérations de défense.
Il n'en demeure pas moins que Tel Aviv a promis une riposte, ayant considéré que Téhéran a "dépassé les lignes rouges" et "commis une erreur historique".
"Cette attaque aura des conséquences. Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés", a averti le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari.
L'armée a ajouté qu'elle s'apprêtait à mener des attaques intensives dans tout le Moyen-Orient au cours de la nuit.
Des missiles d'interception ont été tirés par l'armée israélienne au-dessus de Jérusalem contre des projectiles venant de l'est visibles à leurs traces lumineuses, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions étaient visibles dans le ciel. Les sirènes d'alerte ont retenti à travers le territoire israélien. Le trafic a été totalement interrompu à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv et l'espace aérien israélien fermé.
Il y a eu deux blessés légers en Israël, selon les secours. Un Palestinien a été tué à Jéricho en Cisjordanie occupée par des éclats de missile, selon un responsable palestinien.
Environ une heure après l'attaque, l'armée a indiqué qu'il n'y avait plus de menace iranienne "pour le moment" et affirmé que la population pouvait sortir des abris. Selon une source militaire, des dizaines de missiles ont été tirés.
"En réponse aux martyrs d'Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (le numéro 2 des Pasdarans, en charge des opérations), nous avons visé le coeur des territoires occupés", ont indiqué les Gardiens de la Révolution, armée idéologique d'Iran, en référence à Israël.
Dans un communiqué, ils ont également menacé Israël, leur ennemi juré, d'"attaques écrasantes" s'il ripostait aux tirs de missiles.
Des tirs de joie nourris ont éclaté dans la banlieue sud de Beyrouth après l'attaque iranienne contre Israël, selon l'agence nationale libanaise d'information.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a affirmé que la mort de Hassan Nasrallah ne "sera pas vaine" et le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref a averti qu'elle entraînerait la "destruction" d'Israël.
C'est un responsable américain qui a déclenché l'alerte en fin d'après-midi sur une attaque imminente de l'Iran.
Le 13 avril, en riposte à une frappe meurtrière imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas, l'Iran avait tiré vers Israël quelque 350 drones explosifs et missiles, la première attaque directe du genre, et qui a blessé une fille bédouine. La plupart des missiles ont été interceptés par Israël avec l'aide de pays étrangers, surtout les Etats-Unis.
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Le Hamas a salué l'attaque de l'Iran contre Israël et assuré qu'il s'agissait d'une "vengeance" après les assassinats de Nasrallah et de Haniyeh et du Hezbollah libanais.
Cependant, le Premier ministre français Michel Barnier s'est inquiété le soir-même devant l'Assemblée nationale d'une "escalade" au Proche-Orient et du "conflit direct qui semble être engagé" entre l'Iran et Israël, jugeant la situation "extrêmement sérieuse".
De son côté, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a jugé "totalement inacceptable" l'attaque de l'Iran contre Israël, ajoutant que "le monde entier doit la condamner".
"Les premiers rapports suggèrent qu'Israël, avec le soutien actif des Etats-Unis et d'autres partenaires, a effectivement mis en échec cette attaque", a-t-il dit, en évoquant le fait que l'Iran avait tiré quelque "200 missiles balistiques".
L'Allemagne avait, plus tôt, intimé à l'Iran de mettre fin à son attaque de missiles contre Israël, disant craindre une escalade des combats.
"Je condamne dans les termes les plus forts l'attaque en cours", a écrit sur X la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ajoutant: "L'Iran doit cesser son attaque immédiatement" car elle "entraîne un peu plus la région vers l'abîme".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi apporté sa pierre à l'édifice et a condamné "avec la plus grande fermeté" l'attaque de l'Iran sur Israël, réitérant "l'engagement ferme" du Royaume-Uni "en faveur de la sécurité d’Israël".
Benoît Finck et Laure Al Khoury, avec AFP
L'Iran a tiré mardi près de 200 missiles (180 selon l'armée israélienne) sur Israël en riposte à l'assassinat de ses alliés, les chefs du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et du Hamas palestinien, Ismael Haniyeh, la seconde attaque du genre en près de six mois. Israël a menacé de représailles et les États-Unis ont annoncé qu'ils coordonneraient une riposte avec Tel Aviv.
Bien que plus importante que l'attaque nocturne du 13 avril, lorsque des missiles iraniens avaient été tirés contre des terrains vagues en Israël, celle de mardi lui ressemble dans les effets. Ponctuelle et bien calculée, elle aura surtout servi non pas à "venger Nasrallah et Haniyeh" mais à répondre aux accusations selon lesquelles les deux auraient été "lâchés et vendus" par leur allié iranien. Ces accusations ont été publiquement avancées par la base et des alliés du Hezbollah, après l'assassinat de leur chef dans un raid sur la banlieue sud de Beyrouth, vendredi 27 septembre.
L'Iran a ainsi cherché à sauver la face, sans prendre le risque de déclencher une guerre. Comme en avril dernier, il s'est empressé d'avertir de l'imminence d'une attaque, ce qui a permis aux Israéliens de prendre les précautions d'usage. Quant aux 180 missiles, la plupart ont été interceptés, au-dessus de l'Irak, de la Jordanie et en Israël où la défense anti-aérienne a été activée. Même la Marine américaine déployée en Méditerranée a participé à ces opérations de défense.
Il n'en demeure pas moins que Tel Aviv a promis une riposte, ayant considéré que Téhéran a "dépassé les lignes rouges" et "commis une erreur historique".
"Cette attaque aura des conséquences. Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés", a averti le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari.
L'armée a ajouté qu'elle s'apprêtait à mener des attaques intensives dans tout le Moyen-Orient au cours de la nuit.
Des missiles d'interception ont été tirés par l'armée israélienne au-dessus de Jérusalem contre des projectiles venant de l'est visibles à leurs traces lumineuses, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions étaient visibles dans le ciel. Les sirènes d'alerte ont retenti à travers le territoire israélien. Le trafic a été totalement interrompu à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv et l'espace aérien israélien fermé.
Il y a eu deux blessés légers en Israël, selon les secours. Un Palestinien a été tué à Jéricho en Cisjordanie occupée par des éclats de missile, selon un responsable palestinien.
Environ une heure après l'attaque, l'armée a indiqué qu'il n'y avait plus de menace iranienne "pour le moment" et affirmé que la population pouvait sortir des abris. Selon une source militaire, des dizaines de missiles ont été tirés.
"En réponse aux martyrs d'Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (le numéro 2 des Pasdarans, en charge des opérations), nous avons visé le coeur des territoires occupés", ont indiqué les Gardiens de la Révolution, armée idéologique d'Iran, en référence à Israël.
Dans un communiqué, ils ont également menacé Israël, leur ennemi juré, d'"attaques écrasantes" s'il ripostait aux tirs de missiles.
Des tirs de joie nourris ont éclaté dans la banlieue sud de Beyrouth après l'attaque iranienne contre Israël, selon l'agence nationale libanaise d'information.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a affirmé que la mort de Hassan Nasrallah ne "sera pas vaine" et le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref a averti qu'elle entraînerait la "destruction" d'Israël.
C'est un responsable américain qui a déclenché l'alerte en fin d'après-midi sur une attaque imminente de l'Iran.
Le 13 avril, en riposte à une frappe meurtrière imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas, l'Iran avait tiré vers Israël quelque 350 drones explosifs et missiles, la première attaque directe du genre, et qui a blessé une fille bédouine. La plupart des missiles ont été interceptés par Israël avec l'aide de pays étrangers, surtout les Etats-Unis.
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En Occident, des condamnations unanimes
Le Hamas a salué l'attaque de l'Iran contre Israël et assuré qu'il s'agissait d'une "vengeance" après les assassinats de Nasrallah et de Haniyeh et du Hezbollah libanais.
Cependant, le Premier ministre français Michel Barnier s'est inquiété le soir-même devant l'Assemblée nationale d'une "escalade" au Proche-Orient et du "conflit direct qui semble être engagé" entre l'Iran et Israël, jugeant la situation "extrêmement sérieuse".
De son côté, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a jugé "totalement inacceptable" l'attaque de l'Iran contre Israël, ajoutant que "le monde entier doit la condamner".
"Les premiers rapports suggèrent qu'Israël, avec le soutien actif des Etats-Unis et d'autres partenaires, a effectivement mis en échec cette attaque", a-t-il dit, en évoquant le fait que l'Iran avait tiré quelque "200 missiles balistiques".
L'Allemagne avait, plus tôt, intimé à l'Iran de mettre fin à son attaque de missiles contre Israël, disant craindre une escalade des combats.
"Je condamne dans les termes les plus forts l'attaque en cours", a écrit sur X la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ajoutant: "L'Iran doit cesser son attaque immédiatement" car elle "entraîne un peu plus la région vers l'abîme".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi apporté sa pierre à l'édifice et a condamné "avec la plus grande fermeté" l'attaque de l'Iran sur Israël, réitérant "l'engagement ferme" du Royaume-Uni "en faveur de la sécurité d’Israël".
Benoît Finck et Laure Al Khoury, avec AFP
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