Alcaraz en finale à Miami où ne l'attend plus qu'une Ruud bataille
©L'Espagnol Carlos Alcaraz exulte après sa victoire sur le Polonais Hubert Hurkacz en demi-finale du Masters 1000 de Miami, vendredi. Matthew Stockman/AFP
Le phénomène de 18 ans Carlos Alcaraz, appelé à bientôt régner sur le tennis mondial, tentera d'acter son irrésistible ascension, dimanche en finale du Masters 1000 de Miami, dont il peut devenir le plus jeune vainqueur, s'il bat le coriace Norvégien Casper Ruud.

L'Espagnol, 16e mondial, a été intraitable face au Polonais Hubert Hurkacz (10e), qui était tenant du titre et s'est battu de toutes ses forces pour le conserver. Mais il a cédé face à un roc, qui ne lui a laissé quasiment aucune chance de faire la différence dans un match très serré, conclu par deux jeux décisifs 7-6 (7/5), 7-6 (6/2), au bout de 2h05.

"Hubert était le champion en titre, il a bien joué, mais je moi j'ai très bien joué. Ce sera ma première grande finale sur un court en dur, mais j'ai confiance en moi et je vais en profiter", a-t-il commenté à chaud.

Demi-finaliste il y a deux semaines à Indian Wells, seulement battu par Rafael Nadal au terme d'une grosse lutte, Alcaraz marche sur les pas de son glorieux aîné - ce que toute l'Espagne du tennis, décidément gâtée, sait depuis longtemps -, puisqu'il est devenu le deuxième plus jeune joueur de l'histoire à atteindre la finale de l'épreuve, après le Majorquin qui avait un mois de moins que lui en 2005.

Mieux que Nadal?

En revanche, il peut encore mieux faire dimanche avec une victoire, là où Nadal avait finalement cédé contre Roger Federer à l'époque.

Révélé en mondovision il y a six mois à l'US Open où il a atteint les quarts, en éliminant au passage le Grec Stefanos Tsitsipas, alors 3e mondial, après une lutte épique de plus de quatre heures, Alcaraz peut franchir un sérieux cap dans sa progression météorique, qui l'a vu remporter le tournoi de Rio de Janeiro en février, son deuxième sur le circuit après celui plus modeste d'Umag (Croatie) l'été dernier.

Face à Hurkacz, c'est à un autre duel de cogneurs qu'il s'est livré, après la superbe bataille remportée la veille aux dépens du Serbe Miomir Kecmanovic (48e), qui a pourtant mené 5-3 dans le tie break du troisième set.

Cette fois, pas de "remontada". Chacun a gardé son service au premier set. Au jeu décisif, Alcaraz a effacé un mini-break à 4-2, puis s'est offert une balle de set sur un délice d'amortie décroisée, aussitôt convertie avec un retour dans les pieds du Polonais, dont la demi-volée a échoué dans le filet.


Frustré, le Polonais de 25 ans, qui rêvait de devenir le cinquième joueur à conserver son titre en Floride, après Andre Agassi, Pete Sampras, Roger Federer et Novak Djokovic, en a balancé sa raquette de dépit.

Ruud facile

Mais il n'a rien lâché dans le second set, dont le niveau de jeu est encore monté, avec des points somptueux, comme ces échanges au filet à 5-5 où les deux ont rivalisé de malice.

Là encore, c'est au jeu décisif qu'Alcaraz a fait la différence, plus entreprenant et diabolique en défense, au grand dam de Hurkacz, impuissant et dépité.

Plus tôt Casper Ruud (8e mondial) avait plus aisément disposé (6-4, 6-1) de Francisco Cerundolo (103e), invité surprise du dernier carré.

"Atteindre une finale de Masters 1000 était un objectif, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit ici à Miami", a commenté le spécialiste de terre battue, premier Norvégien à accéder à ce stade d'un tournoi de cette catégorie, après avoir perdu ses trois précédentes demi-finales à Monte Carlo, Madrid et Rome.

Impressionnant de puissance face à Alexander Zverev en quarts, il partait grand favori face au néophyte argentin.

Si Cerundolo a bien résisté dans la première manche, parvenant même à breaker le premier, Ruud s'est empressé d'effacer cet avantage dans le jeu suivant, avant de faire parler son expérience, malgré leur âge commun (23 ans), pour empocher la manche dans le 10e jeu, en poussant son adversaire à la faute.

Après une pause vestiaire, Ruud a accéléré la cadence, se montrant plus agressif et plus précis, en s'appuyant sur le coup droit, sa grande force. Cerundolo, comprenant qu'il n'aurait aucune chance de créer l'exploit, a vite cédé.
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