Le Fonds monétaire international a annoncé jeudi un accord de principe avec le Liban pour un plan d’aide de 3 milliards de dollars, qui serait relevé en fonction des réformes réalisées par Beyrouth.

L’ancien ministre du Travail et avocat en droit financier international, Camille Abousleiman, explique pour Ici Beyrouth l’importance de cet accord, «passage obligé» pour l’obtention d’autres aides étrangères.

La valeur de l’aide en soi a donc moins d’importance que l’accord lui-même.


L’équipe actuelle du Premier ministre Nagib Mikati et du vice-Premier ministre Saadé Chami aurait compris l’enjeu d’une entente avec le FMI, dit-il. Les deux hommes ont d’ailleurs tout de suite appelé le Parlement à ratifier l’accord de principe. C’est ce qui expliquerait que cette démarche «concrète», attendue depuis deux ans, ait enfin été prise, selon Camille Abousleiman.

L’avocat apporte une lecture détaillée et critique des conditions préalables à la finalisation de l’accord. Il relève notamment que ces conditions, pourtant sévères, n’incluent plus le vote d’une loi sur le contrôle des capitaux. Il s’attarde également sur l’audit prévu par l’accord de principe sur les actifs externes de la banque. Il serait à distinguer de l’audit juricomptable et inclurait un décompte des avoirs extérieurs de la Banque centrale, dont l’or. Il nécessiterait «quelques semaines».

L’ancien ministre explique enfin les conséquences d’un manquement du Parlement à valider l’accord-cadre. «Les réserves obligatoires vont disparaitre», dit-il notamment, en appelant une nouvelle fois à «comprendre l’importance du temps perdu».
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