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Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, s'est prononcé jeudi contre le retrait d'une branche-clé des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique d'Iran, de la liste américaine des "organisations terroristes", un des points en discussion pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien.
L'administration du président Joe Biden s'efforce de sauver le pacte international de 2015 censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique -- que Téhéran nie vouloir fabriquer --, en échange de la levée des sanctions asphyxiant son économie.
Les négociations semblent être entrées dans leur dernière ligne droite mais elles butent encore sur plusieurs points clés.
Outre la levée des sanctions liées au nucléaire, la République islamique réclame le retrait des Gardiens de la Révolution, son armée idéologique, de la liste noire américaine des "organisations terroristes étrangères" sur laquelle ils ont été inscrits pendant l'ère Trump.
En évoquant spécifiquement la Force Quds, et non les Gardiens de la révolution dans leur ensemble, le chef d'état-major américain pourrait avoir donné une indication sur un compromis possible.
Fin mars, le négociateur américain Rob Malley a déclaré que les Gardiens resteraient "sanctionnés par la loi américaine" même en cas d'accord et que la "perception" qu'en ont les Etats-Unis demeurerait "inchangée".
Selon plusieurs experts à l'étranger, cette déclaration ne signifie pas forcément que les Américains refusent de les retirer de leur liste noire, car les dirigeants des Gardiens de la Révolution resteraient de toute manière sous le coup d'autres sanctions.
Le général Milley, qui ne participe pas aux négociations, a pris soin de préciser qu'il ne s'agissait que de son opinion personnelle et qu'il l'exprimait publiquement car en tant que militaire, il a pour obligation de répondre aux questions que lui posent des élus américains.
"Pour les responsables politiques, c'est différent", a-t-il ajouté, alors que le ministre de la Défense Lloyd Austin venait de refuser de répondre à cette question.
"Je ne ferai pas de commentaires sur des négociations en cours ni sur l'avis que je vais donner au président", a déclaré M. Austin.
AFP
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