©Une femme brandit le portrait du général Qassem Soleimani, commandant-en-chef des Gardiens de la révolution assassiné le 2 janvier 2020. (AFP)
Les États-Unis ont récemment insisté sur le caractère "terroriste" de la "Force Qods" du Corps des Gardiens de la Révolution iraniens (CGRI), active à l'étranger et notamment en Syrie, Palestine, Liban et Irak. Ces propos vont à l'encontre des demandes iraniennes pour faire revivre l'accord sur le nucléaire iranien: Téhéran demande, en effet, le retrait des Gardiens de la Révolution de la liste noire américaine du terrorisme. Une distinction entre la Force Qods et le reste des Gardiens constitue une voie médiane pour maintenir un filet de sanction sur l'Iran tout en arrivant à un accord avec celle-ci.
Hossein Salami, actuel commandant-en-chef des Gardiens de la révolution iraniens, délivre un discours le 4 novembre 2021. (AFP)
Les États-Unis ont insisté vendredi sur le caractère "terroriste" à leurs yeux d'une unité clé des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran qui est au cœur des tractations pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien.
Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, s'était prononcé jeudi, à titre "personnel", contre le retrait de la Force Qods, unité d'élite des Gardiens chargée des opérations extérieures, de la liste noire américaine des "organisations terroristes étrangères".
Priée de dire si cet avis reflétait la position du gouvernement de Joe Biden, une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter, a semblé vendredi acquiescer. "Le président partage l'opinion du chef d'état-major selon laquelle la Force Qods des Gardiens de la Révolution est terroriste", a-t-elle dit à des journalistes.
Les Gardiens dans leur ensemble, ainsi que la Force Qods plus spécifiquement, ont été inscrits sur cette liste noire sous la présidence de Donald Trump, qui voulait durcir les sanctions contre l'Iran après avoir retiré Washington de l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
Alors que l'administration Biden s'efforce depuis un an de ressusciter cet accord, les négociations avec l'Iran butent notamment sur cette question. Les autorités iraniennes réclament que les Gardiens soient retirés de la liste noire, ce qui suscite une levée de boucliers dans une partie de la classe politique américaine, surtout au sein de l'opposition de droite.
Le fait que le général Milley, et maintenant plus officiellement le gouvernement américain, semblent faire la distinction entre les Gardiens et leur unité, à laquelle sont reprochées de nombreuses "activités déstabilisatrices" au Moyen-Orient, pourrait esquisser une proposition américaine de compromis. Il est en effet théoriquement possible de retirer les Gardiens de la Révolution de la liste noire tout en y gardant la Force Qods.
Le négociateur américain Rob Malley avait affirmé fin mars que l'armée idéologique de la République islamique resterait "sanctionnée par la loi américaine" même en cas d'accord et que la perception qu'en ont les États-Unis demeurerait inchangée.
Selon plusieurs experts, cette déclaration ne signifie pas forcément que les Américains refusent de retirer les Gardiens de leur liste noire, car leurs dirigeants resteraient de toute manière sous le coup d'autres sanctions.
"Je voudrais rappeler que sur les 107 inscriptions sur liste noire décidées par l'administration Biden en lien avec l'Iran, 86 ciblent spécifiquement des personnes liées aux Gardiens ou à leurs affiliés", a d'ailleurs dit vendredi Jalina Porter, semblant conforter cette interprétation.
Elle a toutefois réaffirmé qu'un accord sur le nucléaire iranien n'était "ni imminent ni certain à ce stade".
Avec AFP
Hossein Salami, actuel commandant-en-chef des Gardiens de la révolution iraniens, délivre un discours le 4 novembre 2021. (AFP)
Les États-Unis ont insisté vendredi sur le caractère "terroriste" à leurs yeux d'une unité clé des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran qui est au cœur des tractations pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien.
Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, s'était prononcé jeudi, à titre "personnel", contre le retrait de la Force Qods, unité d'élite des Gardiens chargée des opérations extérieures, de la liste noire américaine des "organisations terroristes étrangères".
Priée de dire si cet avis reflétait la position du gouvernement de Joe Biden, une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter, a semblé vendredi acquiescer. "Le président partage l'opinion du chef d'état-major selon laquelle la Force Qods des Gardiens de la Révolution est terroriste", a-t-elle dit à des journalistes.
Les Gardiens dans leur ensemble, ainsi que la Force Qods plus spécifiquement, ont été inscrits sur cette liste noire sous la présidence de Donald Trump, qui voulait durcir les sanctions contre l'Iran après avoir retiré Washington de l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
Alors que l'administration Biden s'efforce depuis un an de ressusciter cet accord, les négociations avec l'Iran butent notamment sur cette question. Les autorités iraniennes réclament que les Gardiens soient retirés de la liste noire, ce qui suscite une levée de boucliers dans une partie de la classe politique américaine, surtout au sein de l'opposition de droite.
Le fait que le général Milley, et maintenant plus officiellement le gouvernement américain, semblent faire la distinction entre les Gardiens et leur unité, à laquelle sont reprochées de nombreuses "activités déstabilisatrices" au Moyen-Orient, pourrait esquisser une proposition américaine de compromis. Il est en effet théoriquement possible de retirer les Gardiens de la Révolution de la liste noire tout en y gardant la Force Qods.
Le négociateur américain Rob Malley avait affirmé fin mars que l'armée idéologique de la République islamique resterait "sanctionnée par la loi américaine" même en cas d'accord et que la perception qu'en ont les États-Unis demeurerait inchangée.
Selon plusieurs experts, cette déclaration ne signifie pas forcément que les Américains refusent de retirer les Gardiens de leur liste noire, car leurs dirigeants resteraient de toute manière sous le coup d'autres sanctions.
"Je voudrais rappeler que sur les 107 inscriptions sur liste noire décidées par l'administration Biden en lien avec l'Iran, 86 ciblent spécifiquement des personnes liées aux Gardiens ou à leurs affiliés", a d'ailleurs dit vendredi Jalina Porter, semblant conforter cette interprétation.
Elle a toutefois réaffirmé qu'un accord sur le nucléaire iranien n'était "ni imminent ni certain à ce stade".
Avec AFP
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