Les silos du port de Beyrouth devront être détruits. La nouvelle a été annoncé jeudi, à l’issue d’une nouvelle réunion du Conseil des ministres. En réaction, les familles des victimes de la double explosion du 4 août 2020 se sont rassemblées ce même jour à 17 heures, devant la statue de l’Émigré dans le secteur, pour protester contre cette décision. Pour elles, les silos ne doivent pas être détruits avant que la vérité sur l’hécatombe du 4 août ne soit établie.
«En détruisant les silos, ils veulent que nous oublions la catastrophe et leur part de responsabilité», a ainsi critiqué la décision gouvernementale William Noun, frère de Joe Noun, pompier tué dans l’explosion. «Nous ferons absolument tout pour les en empêcher», a abondé Peter Bou Saab, frère de Joe Bou Saab, également pompier tué le 4 août.
Certains représentants de la société civile étaient également venus apporter leur soutien. «L’État n’a pas assez d’argent pour importer des produits de première nécessité et il veut détruire les silos? Avec quel argent?», s’est demandé Divina Abou Jaoudé, présidente de la section architectes consultants à l’ordre des ingénieurs et architectes de Beyrouth. «Il faut les conserver et les restaurer, afin qu’ils restent un lieu de mémoire pour les victimes et leurs familles», a-t-elle ajouté.
Des personnalités politiques, candidates aux élections législatives, ont également été aperçues. Elles sont venues apporter un soutien, il faut l’espérer, totalement désintéressé.
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