Le rien qui résume le tout
C'est vrai qu'elle est intense, la vie dans laquelle je suis.

Il y a du rire, de l'énergie, de la force, des envies, des retrouvailles… Et aussi des angoisses… Balayées, inhibées, ignorées, rangées minutieusement dans le réservoir à trous noirs. Des trous noirs à perte de vue, à perdre la vue sur soi.

Un jeu de cartes... Des cartes d'identité. Des cartes de vœux qui baignent dans l’humidité du grenier.

Entre parenthèses, la peur, les phobies, les explications, la mythologie personnelle, les habitudes, les secrets de famille, les tragédies surdimensionnées, Uranus en dissonance avec la lune.

Le sujet est d’une extrême sensibilité, et d’une sensibilité probablement ‘éruptive'.

Les frustrations entraînées comme un vieux jean '60s très usagé mais qu'on retransmet de mère en fille. Tout comme les secrets de famille.

Et le tout qui passe dans un regard.

Un monde devenu trop petit. La claustrophobie sous la peau. On se sent à l'étroit. Faut élargir. Faut repousser. La maladresse des sentiments trop forts qui s'appuient sur le rebord de coins de lèvres et te dilatent les paupières. La culpabilité et le karma... La base, le truc qui caractérise. Le truc qui détermine. Le mode d'emploi. Quand on appuie là, ça donne ça. Fatalement.

L'inédit n'est jamais ce qui est dit.


J'ai l'impression que je ne me suis pas. Débordée, dépassée, déboussolée... De l’extrême droite à l’extrême gauche, pour me retrouver, une fois de plus, dans la neutralité du centre. Le milieu n’a rien de juste. Faut juste repartir.

Avancer.

Le chemin, encore le chemin, toujours le chemin.

Apprivoiser la frustration. Rassurer les positions. Ça ira mieux demain. Parce que tout va bien. La logique du système. Les bonnes volontés. La continuité. Le lien secret. La vie comme un scénario bien ficelé.

Nous passons notre vie à décrire et à expliquer, à justifier... Alors qu'au fond, nous ne savons rien. Pas même qui nous sommes.

Rien.

Le rien qui résume le tout.

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