Le bouquetin de Nubie est une espèce de chèvre originaire du Moyen-Orient. Disparu depuis cent ans au Liban, cet animal a été réintroduit dans la réserve de biosphère du Chouf, dans le cadre d’une initiative de plus grande ampleur pour protéger les lieux.
Au cœur de la réserve de biosphère du Chouf, de discrets enclos s’enfoncent, à perte de vue, dans la forêt. Dans ces abris à ciel ouvert vivent depuis 2017 des bouquetins de Nubie. Cette chèvre sauvage occupe les zones montagneuses de plusieurs pays du Moyen-Orient tels que la Jordanie, la Palestine, la péninsule arabique et le Soudan.
Cette espèce est aujourd’hui éteinte dans plusieurs endroits de la région car menacée par le bétail et les animaux sauvages. Elle y est cependant réintroduite avec la coopération de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Un projet aux contours plus larges
Dans le Chouf, la réintroduction s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large menée par la réserve de biosphère du Chouf. «En 2012, nous avons commencé un plan qui a débouché, en 2015, sur une liste de lignes directrices avec pour but principal celui de gérer cette zone de manière inclusive», raconte à Ici Beyrouth Nizar Hani, directeur de la réserve de biosphère du Chouf. Au nombre de ces lignes, la réintroduction du bouquetin de Nubie.
Concrètement, cette espèce, en broutant les parties supérieures des montagnes, permet de les réguler. Un rôle essentiel, alors que le changement climatique entraîne une migration des forêts vers les sommets, à la recherche d’humidité et de températures plus fraîches.
Préalablement à la réintroduction des animaux, une étude a été réalisée afin de s’assurer que la réserve du Chouf était encore capable d’accueillir les animaux. En 2017, un troupeau de douze animaux, originaire de Jordanie, a été introduit dans les enclos. La réserve a bénéficié pour cela d’un partenariat avec l’UICN, la zone protégée de Wadi Rum en Jordanie et l’institut Oikos, une ONG scientifique et technique pour des développements nationaux mondialement soutenables.
Des bouquetins relâchés en juin
Même si des études scientifiques doivent encore être réalisées, entre huit et dix bouquetins de Nubie devraient être relâchés dans la réserve de biosphère du Chouf en juin. «Tout se passe bien jusqu’ici, affirme avec joie Nizar Hani. Chaque bouquetin sera équipé d’un collier pour être surveillé en permanence, tant dans ses mouvements que dans ce qu'il mange.» Les animaux seront également tatoués.
Cette étape bénéficie d’un suivi important des scientifiques libanais et étrangers. Au-delà de la survie des bouquetins de Nubie, l’objectif est de mesurer leur impact sur les écosystèmes du Chouf. La réserve prévoit par ailleurs, en partenariat avec l’Arabie saoudite, de faire venir un autre troupeau au Liban, afin d’assurer une plus grande diversité génétique.
Une fois les bouquetins de Nubie relâchés, cette initiative fera encore face à un grand défi. La chasse reste monnaie courante, alors que les lois libanaises ne protègent pas cette espèce. Elle est aussi menacée par les loups, les hyènes et les aigles.
La réserve mise donc sur des campagnes de sensibilisation des populations afin que celles-ci protègent les animaux à travers leurs comportements. Parmi d’autres projets, l’équipe en charge de la réintroduction confectionne actuellement des panneaux de sensibilisation qui seront présents dans les villages du Chouf. «Avec tout cela, nous espérons que nous aurons une histoire de conservation fructueuse le plus vite possible», conclut Nizar Hani.
Au cœur de la réserve de biosphère du Chouf, de discrets enclos s’enfoncent, à perte de vue, dans la forêt. Dans ces abris à ciel ouvert vivent depuis 2017 des bouquetins de Nubie. Cette chèvre sauvage occupe les zones montagneuses de plusieurs pays du Moyen-Orient tels que la Jordanie, la Palestine, la péninsule arabique et le Soudan.
Cette espèce est aujourd’hui éteinte dans plusieurs endroits de la région car menacée par le bétail et les animaux sauvages. Elle y est cependant réintroduite avec la coopération de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Un projet aux contours plus larges
Dans le Chouf, la réintroduction s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large menée par la réserve de biosphère du Chouf. «En 2012, nous avons commencé un plan qui a débouché, en 2015, sur une liste de lignes directrices avec pour but principal celui de gérer cette zone de manière inclusive», raconte à Ici Beyrouth Nizar Hani, directeur de la réserve de biosphère du Chouf. Au nombre de ces lignes, la réintroduction du bouquetin de Nubie.
Concrètement, cette espèce, en broutant les parties supérieures des montagnes, permet de les réguler. Un rôle essentiel, alors que le changement climatique entraîne une migration des forêts vers les sommets, à la recherche d’humidité et de températures plus fraîches.
Préalablement à la réintroduction des animaux, une étude a été réalisée afin de s’assurer que la réserve du Chouf était encore capable d’accueillir les animaux. En 2017, un troupeau de douze animaux, originaire de Jordanie, a été introduit dans les enclos. La réserve a bénéficié pour cela d’un partenariat avec l’UICN, la zone protégée de Wadi Rum en Jordanie et l’institut Oikos, une ONG scientifique et technique pour des développements nationaux mondialement soutenables.
Des bouquetins relâchés en juin
Même si des études scientifiques doivent encore être réalisées, entre huit et dix bouquetins de Nubie devraient être relâchés dans la réserve de biosphère du Chouf en juin. «Tout se passe bien jusqu’ici, affirme avec joie Nizar Hani. Chaque bouquetin sera équipé d’un collier pour être surveillé en permanence, tant dans ses mouvements que dans ce qu'il mange.» Les animaux seront également tatoués.
Cette étape bénéficie d’un suivi important des scientifiques libanais et étrangers. Au-delà de la survie des bouquetins de Nubie, l’objectif est de mesurer leur impact sur les écosystèmes du Chouf. La réserve prévoit par ailleurs, en partenariat avec l’Arabie saoudite, de faire venir un autre troupeau au Liban, afin d’assurer une plus grande diversité génétique.
Une fois les bouquetins de Nubie relâchés, cette initiative fera encore face à un grand défi. La chasse reste monnaie courante, alors que les lois libanaises ne protègent pas cette espèce. Elle est aussi menacée par les loups, les hyènes et les aigles.
La réserve mise donc sur des campagnes de sensibilisation des populations afin que celles-ci protègent les animaux à travers leurs comportements. Parmi d’autres projets, l’équipe en charge de la réintroduction confectionne actuellement des panneaux de sensibilisation qui seront présents dans les villages du Chouf. «Avec tout cela, nous espérons que nous aurons une histoire de conservation fructueuse le plus vite possible», conclut Nizar Hani.
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