Le ministère de la Santé a lancé mardi une campagne de vaccination routinière à l’occasion de la semaine mondiale de la vaccination. Une campagne d’autant plus importante que la vaccination des enfants a baissé de 30% en 2021.
Pour ne pas perdre les acquis en matière de santé et face à une baisse inquiétante de la vaccination routinière de l’ordre de 30% en 2021 selon un rapport récent de l’Unicef, le ministère de la Santé a lancé mardi une campagne de vaccination dans les centres de soins de santé primaires, les dispensaires et les cabinets des pédiatres, en collaboration avec la Société libanaise de pédiatrie et les bureaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef au Liban.
Cette campagne, qui coïncide avec la semaine mondiale de la vaccination et se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, est d’autant plus importante que «cette baisse de vaccination représente un risque pour les enfants et pour le pays», explique à Ici Beyrouth Randa Hamadé, cheffe du département de soins de santé primaires et directrice du Programme national de vaccination au ministère de la Santé. Déjà en 2020, la vaccination pédiatrique avait baissé de 31%, entre mars et décembre, en raison des bouclages imposés pour lutter contre le Covid-19, ce qui a limité l’accès des familles aux centres de soins de santé primaires. À cela s’étaient ajoutées la crise financière et économique et la décision prise par Hamad Hassan, alors ministre de la Santé, de limiter la vente des vaccins pédiatriques aux pharmacies et aux hôpitaux, les pédiatres ne pouvant plus les acheter auprès des distributeurs.
«L’appel que nous lançons aujourd’hui vise à inciter les parents et les parties concernées à faire vacciner les enfants et leur faire les rappels nécessaires, martèle Randa Hamadé. Les vaccins sont de haute qualité et disponibles gratuitement dans l’ensemble des centres de soins de santé primaires et les cabinets pédiatriques qui sont nos partenaires.»
Défis à surmonter
Un appel qui risque de ne pas trouver un écho favorable, d’autant que de nombreux défis risquent d’entraver le succès de cette campagne. Avec en tête de liste la crise financière qui sévit depuis près de trois ans. «Les gens n’ont plus les moyens de se rendre dans un centre de soins de santé primaires pour faire vacciner leurs enfants, regrette Randa Hamadé. D’une part, parce que l’essence est trop chère, et, d’autre part, parce qu’ils sont pris par les soucis de la vie quotidienne.»
Elle explique dans ce cadre que le département de soins de santé primaires est allé à la rencontre des familles dans près de 16 cazas, en collaboration avec la Croix-Rouge libanaise et l’Unicef. Une initiative qui a toutefois des limites, «les équipes ne pouvant pas aller de manière systématique auprès des familles, d’autant plus que, durant la première année de sa vie, la vaccination de l’enfant s’étale sur plusieurs étapes».
Selon le calendrier national de vaccination, l’enfant reçoit à la naissance le vaccin contre l’hépatite B. À l’âge de 2 mois, il reçoit le vaccin pentavalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et autres infections Haemophilus influenzae de type B) et le vaccin contre la poliomyélite. Des rappels de ces vaccins sont administrés à l’âge de 4 mois, en plus d’une première dose du vaccin contre le pneumocoque. À l’âge de 6 mois, l’enfant reçoit de nouveau le vaccin pentavalent, un rappel du vaccin contre la polio et la seconde dose du vaccin contre le pneumocoque. À neuf mois, il reçoit une dose unique du vaccin contre la rougeole et à l’âge d’un an, le vaccin combiné rougeole-oreillons-rubéole (ROR).
Polio, tétanos néonatal et autres
Le ministère de la Santé craint que la baisse de la vaccination n’entraîne une résurgence de maladies déjà éradiquées, «comme la poliomyélite et le tétanos néonatal (qui survient dans les 28 jours qui suivent la naissance, ndlr), mais aussi de maladies qui peuvent être prévenues par la vaccination».
«Il est important que le Liban reste exempt de polio, une maladie qui y a été éradiquée depuis 17 ans, insiste Randa Hamadé. Or, selon l’OMS, le Liban est à haut risque de poliomyélite, des cas ayant été détectés en Palestine et au Yémen et dans d’autres pays de la région MENA.»
Par ailleurs, le Liban connaît tous les cinq ans en moyenne une flambée de cas de rougeole. «Nous nous attendons bientôt à une épidémie de rougeole, qui sévit actuellement dans des régions de Syrie qui constituent des points de passage vers le Liban», constate Mme Hamadé; et de conclure en réitérant son appel aux parents de ne plus négliger la vaccination de leurs enfants.
Pour ne pas perdre les acquis en matière de santé et face à une baisse inquiétante de la vaccination routinière de l’ordre de 30% en 2021 selon un rapport récent de l’Unicef, le ministère de la Santé a lancé mardi une campagne de vaccination dans les centres de soins de santé primaires, les dispensaires et les cabinets des pédiatres, en collaboration avec la Société libanaise de pédiatrie et les bureaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef au Liban.
Cette campagne, qui coïncide avec la semaine mondiale de la vaccination et se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, est d’autant plus importante que «cette baisse de vaccination représente un risque pour les enfants et pour le pays», explique à Ici Beyrouth Randa Hamadé, cheffe du département de soins de santé primaires et directrice du Programme national de vaccination au ministère de la Santé. Déjà en 2020, la vaccination pédiatrique avait baissé de 31%, entre mars et décembre, en raison des bouclages imposés pour lutter contre le Covid-19, ce qui a limité l’accès des familles aux centres de soins de santé primaires. À cela s’étaient ajoutées la crise financière et économique et la décision prise par Hamad Hassan, alors ministre de la Santé, de limiter la vente des vaccins pédiatriques aux pharmacies et aux hôpitaux, les pédiatres ne pouvant plus les acheter auprès des distributeurs.
«L’appel que nous lançons aujourd’hui vise à inciter les parents et les parties concernées à faire vacciner les enfants et leur faire les rappels nécessaires, martèle Randa Hamadé. Les vaccins sont de haute qualité et disponibles gratuitement dans l’ensemble des centres de soins de santé primaires et les cabinets pédiatriques qui sont nos partenaires.»
Défis à surmonter
Un appel qui risque de ne pas trouver un écho favorable, d’autant que de nombreux défis risquent d’entraver le succès de cette campagne. Avec en tête de liste la crise financière qui sévit depuis près de trois ans. «Les gens n’ont plus les moyens de se rendre dans un centre de soins de santé primaires pour faire vacciner leurs enfants, regrette Randa Hamadé. D’une part, parce que l’essence est trop chère, et, d’autre part, parce qu’ils sont pris par les soucis de la vie quotidienne.»
Elle explique dans ce cadre que le département de soins de santé primaires est allé à la rencontre des familles dans près de 16 cazas, en collaboration avec la Croix-Rouge libanaise et l’Unicef. Une initiative qui a toutefois des limites, «les équipes ne pouvant pas aller de manière systématique auprès des familles, d’autant plus que, durant la première année de sa vie, la vaccination de l’enfant s’étale sur plusieurs étapes».
Selon le calendrier national de vaccination, l’enfant reçoit à la naissance le vaccin contre l’hépatite B. À l’âge de 2 mois, il reçoit le vaccin pentavalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et autres infections Haemophilus influenzae de type B) et le vaccin contre la poliomyélite. Des rappels de ces vaccins sont administrés à l’âge de 4 mois, en plus d’une première dose du vaccin contre le pneumocoque. À l’âge de 6 mois, l’enfant reçoit de nouveau le vaccin pentavalent, un rappel du vaccin contre la polio et la seconde dose du vaccin contre le pneumocoque. À neuf mois, il reçoit une dose unique du vaccin contre la rougeole et à l’âge d’un an, le vaccin combiné rougeole-oreillons-rubéole (ROR).
Polio, tétanos néonatal et autres
Le ministère de la Santé craint que la baisse de la vaccination n’entraîne une résurgence de maladies déjà éradiquées, «comme la poliomyélite et le tétanos néonatal (qui survient dans les 28 jours qui suivent la naissance, ndlr), mais aussi de maladies qui peuvent être prévenues par la vaccination».
«Il est important que le Liban reste exempt de polio, une maladie qui y a été éradiquée depuis 17 ans, insiste Randa Hamadé. Or, selon l’OMS, le Liban est à haut risque de poliomyélite, des cas ayant été détectés en Palestine et au Yémen et dans d’autres pays de la région MENA.»
Par ailleurs, le Liban connaît tous les cinq ans en moyenne une flambée de cas de rougeole. «Nous nous attendons bientôt à une épidémie de rougeole, qui sévit actuellement dans des régions de Syrie qui constituent des points de passage vers le Liban», constate Mme Hamadé; et de conclure en réitérant son appel aux parents de ne plus négliger la vaccination de leurs enfants.
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