Karim Farès porte un nom pour le moins prédestiné (Farès signifiant cavalier en arabe). Son nom est lié à l'équitation depuis si longtemps, que le jeune cavalier libanais semble y être tombé tout petit. Portrait d'un champion attachant...
« Je suis pratiquement né à cheval dans la mesure où je m'y suis mis dès l'âge de 4 ans à l'initiative de ma mère, elle-même cavalière », nous précise d'emblée Karim Farès.
Comme tous les jeunes cavaliers au Liban, il est ensuite monté dans différents clubs locaux, tout en poursuivant des stages en Europe pendant ses vacances scolaires.
Après un bref apprentissage en France, il se retrouve aux Pays-Bas, montant à mi-temps chez un marchand de chevaux. « C'est bien là que j'ai appris les rouages du métier », nous confie-t-il. Après un bref retour au Liban pour gérer un centre équestre, la nostalgie des polders le rattrape. Il range ses valises pour s'installer définitivement aux Pays-Bas, devenus en quelque sorte son pays d'adoption. Il s'y installe à son propre compte, en faisant l'acquisition d'un petit domaine équestre, qu'il rénove en y établissant sa maison et ses écuries.
Aujourd’hui, il gère une florissante entreprise commerciale de chevaux, tout en continuant plus discrètement son parcours sportif à cheval.
« J'ai longtemps concouru au Liban et dans les pays arabes sur le circuit Coupe du monde de la Ligue arabe en enregistrant de bons résultats, avant de lorgner du côté des concours européens. Après avoir déclaré forfait aux Jeux Mondiaux de 2010 à Kentucky, en raison d’une blessure de ma jument Tatjana, j’ai pu à nouveau décrocher une autre qualification pour ces mêmes jeux mondiaux qui se déroulaient à Tryon, en Caroline du Nord en 2018 ». Une qualification arrachée de main de maître, après une troisième place dans les prestigieux grand prix de Norten Hardenberg (Allemagne) et celui de Poznan (Pologne), propulse le Liban aux Championnats du monde de saut d’obstacle. En dépit d’une modeste soixante douzième place finale, notre cavalier en garde une expérience et un souvenir qui marqueront sa carrière sportive. « Ce grand saut, je le dois à mon fidèle cheval Captain Z, mais aussi au président Hariri, qui m’a encouragé et sponsorisé pour atteindre un tel niveau de compétition ».
Quelques mois plus tard, les Libanais, découvrent avec stupeur leur cavalier national montant sous les couleurs de la… Grèce !
« Ce fut un choix plutôt stratégique », nous explique Karim Farès. « Je n’avais plus les moyens de courir pour le Liban. Puis la révolution et la crise sont arrivées ». La suite on la devine. « Le pays s’enfonçait et bien évidemment la Fédération équestre libanaise brillait par son absence. Malgré le soutien moral du général Souheil Khoury et un nombre restreint de ses collaborateurs, je ne me voyais plus composer avec la plupart des membres de cette fédération nationale qui a vu arriver des néophytes sans pareil ! La mort dans l’âme, et vu que j’avais une double nationalité, j’ai accepté l’offre du chef d’équipe pour représenter dorénavant la Grèce en concours international », résume calmement Farès.
Ainsi, voilà notre champion national parti pour de nouvelles aventures.
« J’espère encore faire un championnat du monde », poursuit-il. « Toutefois, mon cœur reste au Liban, ce pays qui m’a quand même offert une reconnaissance. Mon rêve serait peut-être un jour de mener en tant que chef d’équipe, une jeune équipe libanaise aux jeux olympiques ou aux championnats du monde. Pourquoi pas ? Lorsque je vois évoluer des jeunes cavaliers comme Jan Dana aux États-Unis ou bien Marek Maitala et Roger Chammas aux Pays-Bas, je suis confiant que le train de la relève est bel et bien en marche. Et pourquoi pas y intégrer des cavaliers tels Myriam Hechmé ou Joe Abboud, qui malgré les aléas du Liban ont continué à déployer des efforts titanesques pour progresser en saut d’obstacle ? ».
« J’espère pourtant que ces jeunes loups pourront un jour bénéficier d’une attention plus particulière de la part de nos responsables sportifs que celle qui fut en mon temps », conclut Karim Farès. À bon entendeur…
« Je suis pratiquement né à cheval dans la mesure où je m'y suis mis dès l'âge de 4 ans à l'initiative de ma mère, elle-même cavalière », nous précise d'emblée Karim Farès.
Comme tous les jeunes cavaliers au Liban, il est ensuite monté dans différents clubs locaux, tout en poursuivant des stages en Europe pendant ses vacances scolaires.
Après un bref apprentissage en France, il se retrouve aux Pays-Bas, montant à mi-temps chez un marchand de chevaux. « C'est bien là que j'ai appris les rouages du métier », nous confie-t-il. Après un bref retour au Liban pour gérer un centre équestre, la nostalgie des polders le rattrape. Il range ses valises pour s'installer définitivement aux Pays-Bas, devenus en quelque sorte son pays d'adoption. Il s'y installe à son propre compte, en faisant l'acquisition d'un petit domaine équestre, qu'il rénove en y établissant sa maison et ses écuries.
Aujourd’hui, il gère une florissante entreprise commerciale de chevaux, tout en continuant plus discrètement son parcours sportif à cheval.
« J'ai longtemps concouru au Liban et dans les pays arabes sur le circuit Coupe du monde de la Ligue arabe en enregistrant de bons résultats, avant de lorgner du côté des concours européens. Après avoir déclaré forfait aux Jeux Mondiaux de 2010 à Kentucky, en raison d’une blessure de ma jument Tatjana, j’ai pu à nouveau décrocher une autre qualification pour ces mêmes jeux mondiaux qui se déroulaient à Tryon, en Caroline du Nord en 2018 ». Une qualification arrachée de main de maître, après une troisième place dans les prestigieux grand prix de Norten Hardenberg (Allemagne) et celui de Poznan (Pologne), propulse le Liban aux Championnats du monde de saut d’obstacle. En dépit d’une modeste soixante douzième place finale, notre cavalier en garde une expérience et un souvenir qui marqueront sa carrière sportive. « Ce grand saut, je le dois à mon fidèle cheval Captain Z, mais aussi au président Hariri, qui m’a encouragé et sponsorisé pour atteindre un tel niveau de compétition ».
Quelques mois plus tard, les Libanais, découvrent avec stupeur leur cavalier national montant sous les couleurs de la… Grèce !
« Ce fut un choix plutôt stratégique », nous explique Karim Farès. « Je n’avais plus les moyens de courir pour le Liban. Puis la révolution et la crise sont arrivées ». La suite on la devine. « Le pays s’enfonçait et bien évidemment la Fédération équestre libanaise brillait par son absence. Malgré le soutien moral du général Souheil Khoury et un nombre restreint de ses collaborateurs, je ne me voyais plus composer avec la plupart des membres de cette fédération nationale qui a vu arriver des néophytes sans pareil ! La mort dans l’âme, et vu que j’avais une double nationalité, j’ai accepté l’offre du chef d’équipe pour représenter dorénavant la Grèce en concours international », résume calmement Farès.
Ainsi, voilà notre champion national parti pour de nouvelles aventures.
« J’espère encore faire un championnat du monde », poursuit-il. « Toutefois, mon cœur reste au Liban, ce pays qui m’a quand même offert une reconnaissance. Mon rêve serait peut-être un jour de mener en tant que chef d’équipe, une jeune équipe libanaise aux jeux olympiques ou aux championnats du monde. Pourquoi pas ? Lorsque je vois évoluer des jeunes cavaliers comme Jan Dana aux États-Unis ou bien Marek Maitala et Roger Chammas aux Pays-Bas, je suis confiant que le train de la relève est bel et bien en marche. Et pourquoi pas y intégrer des cavaliers tels Myriam Hechmé ou Joe Abboud, qui malgré les aléas du Liban ont continué à déployer des efforts titanesques pour progresser en saut d’obstacle ? ».
« J’espère pourtant que ces jeunes loups pourront un jour bénéficier d’une attention plus particulière de la part de nos responsables sportifs que celle qui fut en mon temps », conclut Karim Farès. À bon entendeur…
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