KHARTOUM: Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a ordonné mercredi l'arrêt "immédiat" des limogeages et annoncé le "réexamen" de toutes les nominations annoncées durant sa détention dans la foulée du putsch militaire du 25 octobre.
Ce jour-là, le général Abdel Fattah al-Burhane a dissous l'ensemble des institutions du pays et dans les semaines suivantes a limogé les patrons des médias d'Etat, d'entreprises et de banques publiques ainsi que de nombreux responsables au sein des différents gouvernorats.
En outre, des ambassadeurs ayant annoncé faire défection ont été relevés de leur fonction par un haut fonctionnaire occupant alors de facto le poste de chef de la diplomatie.
M. Hamdok lui-même a été détenu puis placé en résidence surveillée. Il a repris son poste dimanche après un accord controversé avec le général Burhane mais n'a toujours pas de gouvernement.
Selon un communiqué, M. Hamdok a ordonné "l'arrêt immédiat et jusqu'à nouvel ordre des limogeages et des embauches dans les institutions publiques locales et nationales". Et "les embauches et limogeages décidés récemment seront étudiés et réexaminés".
M. Hamdok, devenu après sa nomination en 2019 le visage civil de la transition soudanaise, est sous le feu des critiques depuis son accord avec le général Burhane, chef de l'armée et auteur du coup d'Etat.
Douze ministres sur 17 issus du bloc réclamant un pouvoir uniquement civil ont démissionné lundi, rejetant la stratégie de dialogue avec l'armée.
Si M. Hamdok est parvenu à obtenir la libération d'une poignée de politiciens, de son propre aveu des dizaines d'autres sont toujours en détention.
Appels à manifester jeudi
Dans un entretien mercredi avec des médias locaux, il a expliqué avoir signé l'accord pour "faire cesser l'effusion de sang", pour "ne pas perdre les acquis des deux années écoulées" et parce que l'accord donne "une date claire pour les élections", les premières libres du pays depuis plus de 30 ans, en juillet 2023.
Les autorités de transition, dont le gouvernement de M. Hamdok, avaient été mises en place au Soudan en 2019 après la chute du régime du général Omar el-Béchir mis à l'écart par l'armée sous la pression de la rue.
M. Hamdok a assuré n'avoir subi "aucune pression" durant sa résidence surveillée au cours de ce qu'il a refusé de qualifier de coup d'Etat et indiqué avoir entamé des rencontres en vue de nommer son cabinet.
La rue, qui l'accuse de "trahison", entend maintenir sa pression sur les nouvelles autorités militaro-civiles dont son exclus les partisans d'un pouvoir uniquement civil.
Sur les réseaux sociaux, les militants ont appelé à faire de jeudi la "journée des martyrs" avec de nouvelles manifestations, malgré une répression qui a fait depuis le 25 octobre 42 morts et des centaines de blessés, selon un dernier bilan annoncé mercredi par un syndicat de médecins prodémocratie.
Volker Perthes, émissaire de l'ONU au Soudan, a appelé à éviter "l'effusion de sang et les arrestations arbitraires" lors des manifestations, parlant d'un "test" pour les nouvelles autorités.
(AFP)
Ce jour-là, le général Abdel Fattah al-Burhane a dissous l'ensemble des institutions du pays et dans les semaines suivantes a limogé les patrons des médias d'Etat, d'entreprises et de banques publiques ainsi que de nombreux responsables au sein des différents gouvernorats.
En outre, des ambassadeurs ayant annoncé faire défection ont été relevés de leur fonction par un haut fonctionnaire occupant alors de facto le poste de chef de la diplomatie.
M. Hamdok lui-même a été détenu puis placé en résidence surveillée. Il a repris son poste dimanche après un accord controversé avec le général Burhane mais n'a toujours pas de gouvernement.
Selon un communiqué, M. Hamdok a ordonné "l'arrêt immédiat et jusqu'à nouvel ordre des limogeages et des embauches dans les institutions publiques locales et nationales". Et "les embauches et limogeages décidés récemment seront étudiés et réexaminés".
M. Hamdok, devenu après sa nomination en 2019 le visage civil de la transition soudanaise, est sous le feu des critiques depuis son accord avec le général Burhane, chef de l'armée et auteur du coup d'Etat.
Douze ministres sur 17 issus du bloc réclamant un pouvoir uniquement civil ont démissionné lundi, rejetant la stratégie de dialogue avec l'armée.
Si M. Hamdok est parvenu à obtenir la libération d'une poignée de politiciens, de son propre aveu des dizaines d'autres sont toujours en détention.
Appels à manifester jeudi
Dans un entretien mercredi avec des médias locaux, il a expliqué avoir signé l'accord pour "faire cesser l'effusion de sang", pour "ne pas perdre les acquis des deux années écoulées" et parce que l'accord donne "une date claire pour les élections", les premières libres du pays depuis plus de 30 ans, en juillet 2023.
Les autorités de transition, dont le gouvernement de M. Hamdok, avaient été mises en place au Soudan en 2019 après la chute du régime du général Omar el-Béchir mis à l'écart par l'armée sous la pression de la rue.
M. Hamdok a assuré n'avoir subi "aucune pression" durant sa résidence surveillée au cours de ce qu'il a refusé de qualifier de coup d'Etat et indiqué avoir entamé des rencontres en vue de nommer son cabinet.
La rue, qui l'accuse de "trahison", entend maintenir sa pression sur les nouvelles autorités militaro-civiles dont son exclus les partisans d'un pouvoir uniquement civil.
Sur les réseaux sociaux, les militants ont appelé à faire de jeudi la "journée des martyrs" avec de nouvelles manifestations, malgré une répression qui a fait depuis le 25 octobre 42 morts et des centaines de blessés, selon un dernier bilan annoncé mercredi par un syndicat de médecins prodémocratie.
Volker Perthes, émissaire de l'ONU au Soudan, a appelé à éviter "l'effusion de sang et les arrestations arbitraires" lors des manifestations, parlant d'un "test" pour les nouvelles autorités.
(AFP)
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