Les tentatives d’intimidation, les pressions et les menaces visant les candidats qui s’opposent à l’emprise iranienne sur le pays et au projet politique du Hezbollah, en tant que bras armé des Pasdarans iraniens, se poursuivent dans plus d’une région.

L’ancien député Farès Souhaid, candidat à l’un des sièges maronites de Jbeil et l’un des ténors de l’opposition qui fustige la ligne de conduite du Hezbollah, a ainsi indiqué tard dans la soirée de dimanche qu’une voiture, en provenance visiblement de la Békaa, est rentrée à Qartaba (caza de Jbeil) dimanche peu après 21 heures et s’est dirigée directement devant sa maison.

M. Souhaid a précisé sur son compte tweeter que la plaque d’immatriculation du véhicule était manifestement falsifiée. Ses partisans ont poursuivi aussitôt la voiture qui s’est repliée vers la Békaa. Plus tard dans la nuit, l’ancien député a remercié les Forces de Sécurité intérieure et l’armée pour avoir intercepté et arrêté le véhicule au barrage de Mneitra, sur la route de Hadeth-Baalbeck.

Rappelons que durant le week-end écoulé, M. Souhaid avait fait état du survol de sa résidence de Qartaba par un drone.


Conférence de presse

À la suite de cette nouvelle manœuvre d'intimidation, M. Souhaid a tenu à sa résidence de Qartaba une conférence de presse au cours de laquelle il a relaté les faits survenus dans la soirée de dimanche, précisant que deux jeunes étaient descendus de la voiture qui s'était infiltrée dans la localité. Il a souligné que le véhicule avait été bel et bien été arrêté sur la route de Hadeth-Baalbeck à un barrage des forces légales. "Les deux jeunes ont été interpellés et interrogés, et les responsables sécuritaires m'ont affirmé qu'ils n'avaient pas d'intention belliqueuse à mon égard, a déclaré M. Souhaid. Je remercie les responsables sécuritaires pour leur vigilance. Mais à la lumière de cet incident et de l'affaire du drone, je tiens à préciser que je considère que ma sécurité est entre les mains de l'État et des services de sécurité".

Et M. Souhaid d'ajouter : "Les jeunes que vous voyez ici (ses partisans, NDLR) sont en mesure de transformer toute cette région entre une caserne militaire (partisane). Mais nous refusons de nous prêter à ce jeu. Nous refusons d'établir des barrages et d'importuner les gens. Ma sécurité est entre les mains de l'État qui doit assumer ses responsabilités sur ce plan".

 
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