Invoquant le conflit en Ukraine qui rendrait difficile la bonne conduite du projet, la Finlande a annulé le 2 mai un contrat avec un groupe russe pour la construction d'une centrale nucléaire dans le nord du pays nordique. Le consortium finlandais à l'origine du projet n'a pas encore annoncé s'il allait chercher un nouveau partenaire ou annuler le projet, évalué à 7,5 milliards d'euros.
Un consortium en Finlande a annulé lundi 2 mai son contrat avec le géant russe Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord du pays nordique, invoquant l'impact de la guerre en Ukraine sur la faisabilité du projet.
"La guerre en Ukraine a aggravé les risques du projet" situé au bord de la mer Baltique, a justifié le consortium Fennovoima, soulignant que la filiale de Rosatom impliquée dans le projet, RAOS Project, avait "été incapable d'atténuer ces risques".
Déjà fragile depuis sa naissance en 2010 et marqué par d'importants retards de calendrier, ce projet de troisième centrale nucléaire en Finlande était un des plus importants chantiers industriels impliquant un groupe russe dans l'Union européenne.
Fennovoima, possédé aux deux tiers par un consortium d'entreprises finlandaises et à 34% par Rosatom, a également invoqué les "importants retards et l'incapacité" de Rosatom "à faire aboutir" le chantier du réacteur Hanhikivi-1.
Dans un communiqué, Rosatom a exprimé sa "sincère déception" et affirmé ne pas avoir été consulté malgré son rang de premier actionnaire individuel de Fennovoima. "Les raisons d'une telle décision sont complètement incompréhensibles", a déploré le groupe russe. "Nous nous réservons le droit de défendre nos intérêts conformément aux contrats et à la loi en vigueur".
Le consortium finlandais va-t-il complètement abandonner le projet d'un nouveau réacteur ou chercher un nouveau partenaire? "Il est trop tôt pour spéculer sur l'avenir du projet", a déclaré son président Esa Härmälä lors d'une conférence de presse.
Estimé à plus de 7,5 milliards d'euros selon Fennovoima, le projet de réacteur de 1.200 mégawatts est situé à Pyhäjoki dans le nord de la Finlande, à une centaine de kilomètres au sud de la ville portuaire d'Oulu.
D'importants travaux préparatoires ont déjà été engagés sur le site, mais le permis de construire final n'avait pas encore été accordé. A la veille de l'invasion de l'Ukraine, le gouvernement finlandais avait déjà fait savoir qu'il allait réévaluer le projet et mener une nouvelle "évaluation des risques". "Nous n'avons fait l'objet d'aucune pression", a assuré M. Härmälä lundi.
Les groupes russes dans le nucléaire civil ne sont pour l'heure pas directement visés dans les sanctions européennes face à la guerre en Ukraine. Mais Fennovoima avait prévu début avril que même les sanctions actuelles "devraient affecter le projet Hanhikivi-1".
Le consortium finlandais, qui emploie actuellement 450 personnes dont 80 sur le site de Pyhäjoki, a déjà dépensé 600 à 700 millions d'euros dans le projet. La décision d'annuler le contrat avec Rosatom "n'est pas prise à la légère", a souligné Fennovoima.
Le ministre finlandais de l'Economie, Mika Lintilä, a "salué" la "décision claire" du consortium. "Il aurait été pratiquement impossible de mener le projet à terme", a-t-il dit sur Twitter.
Le dernier calendrier annoncé l'an dernier par Fennovoima dans le cadre de sa demande de permis de construire visait un début de chantier en 2023 et une mise en service en 2029.
La décision intervient alors que la Finlande envisage de rejoindre l'Otan et qu'une candidature dans les prochaines semaines est désormais "très probable", selon la ministre des Affaires européennes.
La Finlande, un des pays d'Europe qui a choisi de continuer à investir dans l'atome civil, a actuellement quatre réacteurs pleinement opérationnels sur deux centrales, fournissant déjà environ 30% de l'électricité du pays.
Un cinquième, un réacteur EPR de 1.650 mégawatts construit par le français Areva, a également été mis en service en mars sur le site d'Olkiluoto (sud-ouest), avec un fonctionnement à pleine capacité prévu pour septembre.
Avec AFP
Un consortium en Finlande a annulé lundi 2 mai son contrat avec le géant russe Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord du pays nordique, invoquant l'impact de la guerre en Ukraine sur la faisabilité du projet.
"La guerre en Ukraine a aggravé les risques du projet" situé au bord de la mer Baltique, a justifié le consortium Fennovoima, soulignant que la filiale de Rosatom impliquée dans le projet, RAOS Project, avait "été incapable d'atténuer ces risques".
Déjà fragile depuis sa naissance en 2010 et marqué par d'importants retards de calendrier, ce projet de troisième centrale nucléaire en Finlande était un des plus importants chantiers industriels impliquant un groupe russe dans l'Union européenne.
Fennovoima, possédé aux deux tiers par un consortium d'entreprises finlandaises et à 34% par Rosatom, a également invoqué les "importants retards et l'incapacité" de Rosatom "à faire aboutir" le chantier du réacteur Hanhikivi-1.
Dans un communiqué, Rosatom a exprimé sa "sincère déception" et affirmé ne pas avoir été consulté malgré son rang de premier actionnaire individuel de Fennovoima. "Les raisons d'une telle décision sont complètement incompréhensibles", a déploré le groupe russe. "Nous nous réservons le droit de défendre nos intérêts conformément aux contrats et à la loi en vigueur".
Le consortium finlandais va-t-il complètement abandonner le projet d'un nouveau réacteur ou chercher un nouveau partenaire? "Il est trop tôt pour spéculer sur l'avenir du projet", a déclaré son président Esa Härmälä lors d'une conférence de presse.
Estimé à plus de 7,5 milliards d'euros selon Fennovoima, le projet de réacteur de 1.200 mégawatts est situé à Pyhäjoki dans le nord de la Finlande, à une centaine de kilomètres au sud de la ville portuaire d'Oulu.
D'importants travaux préparatoires ont déjà été engagés sur le site, mais le permis de construire final n'avait pas encore été accordé. A la veille de l'invasion de l'Ukraine, le gouvernement finlandais avait déjà fait savoir qu'il allait réévaluer le projet et mener une nouvelle "évaluation des risques". "Nous n'avons fait l'objet d'aucune pression", a assuré M. Härmälä lundi.
Les groupes russes dans le nucléaire civil ne sont pour l'heure pas directement visés dans les sanctions européennes face à la guerre en Ukraine. Mais Fennovoima avait prévu début avril que même les sanctions actuelles "devraient affecter le projet Hanhikivi-1".
Le consortium finlandais, qui emploie actuellement 450 personnes dont 80 sur le site de Pyhäjoki, a déjà dépensé 600 à 700 millions d'euros dans le projet. La décision d'annuler le contrat avec Rosatom "n'est pas prise à la légère", a souligné Fennovoima.
Le ministre finlandais de l'Economie, Mika Lintilä, a "salué" la "décision claire" du consortium. "Il aurait été pratiquement impossible de mener le projet à terme", a-t-il dit sur Twitter.
Le dernier calendrier annoncé l'an dernier par Fennovoima dans le cadre de sa demande de permis de construire visait un début de chantier en 2023 et une mise en service en 2029.
La décision intervient alors que la Finlande envisage de rejoindre l'Otan et qu'une candidature dans les prochaines semaines est désormais "très probable", selon la ministre des Affaires européennes.
La Finlande, un des pays d'Europe qui a choisi de continuer à investir dans l'atome civil, a actuellement quatre réacteurs pleinement opérationnels sur deux centrales, fournissant déjà environ 30% de l'électricité du pays.
Un cinquième, un réacteur EPR de 1.650 mégawatts construit par le français Areva, a également été mis en service en mars sur le site d'Olkiluoto (sud-ouest), avec un fonctionnement à pleine capacité prévu pour septembre.
Avec AFP
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