À en croire les déclarations officielles des Américains et des Iraniens, les négociations de Vienne sur le nucléaire, devenus un élément de confrontation entre les pays de l’OTAN et la Russie, seraient au point mort ou quasiment. Sauf que quelques signes d’espoir sont palpables !
Il faudrait un miracle ou un nouveau cadre pour sauver les négociations de Vienne. Une année entière de palabres à l’autrichienne dans le format « 5+1 » a usé les négociateurs professionnels, au point de bloquer toute entente. Personne ne veut plus perdre la face. Chacun se renvoie la balle. À tel point qu’il est « moins une », avant un désastre programmé.
Le président Joe Biden vient de confirmer son prochain voyage en Israël, ce qui n’est pas un atour pour les pourparlers de Vienne. Les tensions apparues entre la Russie et Israël ne créent pas davantage un climat favorable à des retrouvailles entre Iraniens et Américains. Le conflit en Ukraine, qui a paralysé la négociation, semble un obstacle insurmontable aux négociations, débutées dès avril 2021 et visant à un retour des États-Unis aux conditions de l’accord de Vienne du 14 juillet 2015.
À en croire pourtant une dépêche de l’agence iranienne IRNA du 25 avril, les ponts ne sont pas « coupés ». Selon les déclarations du ministre iranien des Affaires Étrangères, reprises par l’AFP, et rendues publiques par son porte-parole, Saïd Khatibzadeh, les pourparlers devraient reprendre le plus rapidement possible. Ce qui est plus intéressant encore est que la dépêche d’IRNA laisse entendre qu’une nouvelle session pourrait se tenir éventuellement « ailleurs qu’à Vienne »!
Pour qui connaît, en effet, le jargon subliminal de l’Iran, la date de la déclaration du ministre iranien des Affaires Étrangères est significative ; elle intervient le lendemain de la réélection du président Macron, sachant que la France assure la présidence du Conseil de l’UE.
Une réussite spectaculaire de ce Conseil serait un gage pour l’avenir de l’Europe et la possibilité pour Emmanuel Macron de donner un nouvel élan à la diplomatie française, peu performante durant le premier mandat, malgré les multiples initiatives prises par le président français.
Le paradoxe de la situation actuelle, marquée par un retour d’une certaine Guerre froide entre l’OTAN et la Russie, est l’intense vitalité diplomatique qui règne au Moyen-Orient. Les discussions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, les voyages du président Erdogan en Égypte et en Arabie Saoudite ou encore, l’apparition d’un bloc régional soudé entre Israël et les Émiratis sont autant de bouleversements des équilibres régionaux. La paralysie de Joe Biden, englué dans le conflit ukrainien, a libéré de nouvelles énergies, indépendamment de la question nucléaire. Et, dans le cadre d’une prise en charge par les États concernés de leur sécurité globale.
C’est là une fenêtre de tir pour un Emmanuel Macron offensif. À condition que la diplomatie française, qui conserve de beaux restes, ne s’exprime plus à travers le filtre d’un ministre des Affaires Étrangères, Jean-Yves Le Drian, dont la seule préoccupation était de vendre des armements au monde entier et de faire travailler au Mali ou ailleurs des entreprises bretonnes.
Il faudrait un miracle ou un nouveau cadre pour sauver les négociations de Vienne. Une année entière de palabres à l’autrichienne dans le format « 5+1 » a usé les négociateurs professionnels, au point de bloquer toute entente. Personne ne veut plus perdre la face. Chacun se renvoie la balle. À tel point qu’il est « moins une », avant un désastre programmé.
Le président Joe Biden vient de confirmer son prochain voyage en Israël, ce qui n’est pas un atour pour les pourparlers de Vienne. Les tensions apparues entre la Russie et Israël ne créent pas davantage un climat favorable à des retrouvailles entre Iraniens et Américains. Le conflit en Ukraine, qui a paralysé la négociation, semble un obstacle insurmontable aux négociations, débutées dès avril 2021 et visant à un retour des États-Unis aux conditions de l’accord de Vienne du 14 juillet 2015.
L’appel du pied de Téhéran
À en croire pourtant une dépêche de l’agence iranienne IRNA du 25 avril, les ponts ne sont pas « coupés ». Selon les déclarations du ministre iranien des Affaires Étrangères, reprises par l’AFP, et rendues publiques par son porte-parole, Saïd Khatibzadeh, les pourparlers devraient reprendre le plus rapidement possible. Ce qui est plus intéressant encore est que la dépêche d’IRNA laisse entendre qu’une nouvelle session pourrait se tenir éventuellement « ailleurs qu’à Vienne »!
Pour qui connaît, en effet, le jargon subliminal de l’Iran, la date de la déclaration du ministre iranien des Affaires Étrangères est significative ; elle intervient le lendemain de la réélection du président Macron, sachant que la France assure la présidence du Conseil de l’UE.
Une réussite spectaculaire de ce Conseil serait un gage pour l’avenir de l’Europe et la possibilité pour Emmanuel Macron de donner un nouvel élan à la diplomatie française, peu performante durant le premier mandat, malgré les multiples initiatives prises par le président français.
Un deuxième souffle pour Paris ?
Le paradoxe de la situation actuelle, marquée par un retour d’une certaine Guerre froide entre l’OTAN et la Russie, est l’intense vitalité diplomatique qui règne au Moyen-Orient. Les discussions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, les voyages du président Erdogan en Égypte et en Arabie Saoudite ou encore, l’apparition d’un bloc régional soudé entre Israël et les Émiratis sont autant de bouleversements des équilibres régionaux. La paralysie de Joe Biden, englué dans le conflit ukrainien, a libéré de nouvelles énergies, indépendamment de la question nucléaire. Et, dans le cadre d’une prise en charge par les États concernés de leur sécurité globale.
C’est là une fenêtre de tir pour un Emmanuel Macron offensif. À condition que la diplomatie française, qui conserve de beaux restes, ne s’exprime plus à travers le filtre d’un ministre des Affaires Étrangères, Jean-Yves Le Drian, dont la seule préoccupation était de vendre des armements au monde entier et de faire travailler au Mali ou ailleurs des entreprises bretonnes.
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