©Distribution de paquets alimentaires à Colchester, en janvier dernier, alors que l'inflation frappait déjà les prix avant la guerre en Ukraine. (AFP)
Entre inflation et crise énergétique, des millions de Britanniques se voient forcés de moins manger, ou doivent sauter des repas. Une situation qui s'est fortement aggravée depuis le début de l'année avec l'envolée du coût de la vie, selon une étude publiée lundi.
Faim criante
La fondation "appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour empêcher une nouvelle escalade de cette crise" notamment "en augmentant les allocations autant que l'inflation" ou encore en "élargissant l'accès aux repas scolaires gratuits".
En outre, les bénéficiaires des banques alimentaires "demandent de plus en plus souvent des aliments qui n'ont pas besoin de cuisson", car "les familles ne peuvent pas payer les factures d'énergie", ajoute l'organisation, qui prévient que l'insécurité alimentaire va encore augmenter dans les prochains mois.
Inflation et précarité énergétique
Face à l'inflation, qui pourrait dépasser 10% cette année au Royaume-Uni, tirée notamment par les prix de l'énergie et de l'alimentation, les critiques s'accumulent contre le Chancelier de l'Echiquier Rishi Sunak, accusé de ne pas aider suffisamment les familles en difficulté.
Keith Anderson, le patron de Scottish Power, l'un des plus importants distributeurs d'électricité au Royaume-Uni, a lui aussi appelé lundi le gouvernement à agir alors que "jusqu'à 40% des ménages pourraient être confrontés à la précarité énergétique" l'hiver prochain, selon une déclaration transmise à l'AFP.
L'exécutif devrait, a estimé M. Anderson, prendre en charge une réduction de 1.000 livres par an (plus de 1.160 euros) des factures énergétiques pour les plus démunis, une dépense qui pourrait "être récupérée sur une période de 10 ans".
Réaction de l'éxécutif
De leur côté, les Chambres de commerce britanniques (BCC) ont appelé le gouvernement à adopter un budget d'urgence pour aider les entreprises à faire face à la flambée des coûts, en revenant notamment sur des hausses d'impôts entrées en vigueur en avril ou en diminuant la TVA sur les factures énergétiques.
Le Chancelier Rishi Sunak a fait valoir un peu plus tard lundi dans un communiqué que le gouvernement avait déjà annoncé des aides aux PME, notamment des réductions de taxes axées sur les plus petites sociétés ou sur certains secteurs en difficulté comme les détaillants, l'hôtellerie ou les loisirs.
Avec AFP
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