La société Mécattaf autorisée à rouvrir ses portes
Le juge Ralph Karkabi a rendu publique une décision judiciaire visant à rouvrir la société Michel Mécattaf pour le transfert de devises.

Le chef du bureau du juge des référés a aussitôt entrepris en fin de matinée d’ouvrir les bureaux de la société.

L’avocat de la société Mécattaf, Mark Habaka, a indiqué à la MTV que "la décision d'ouvrir les bureaux de la société est courageuse, et celle de la fermer était une décision politique". Il a ajouté : "Il n'y avait pas de décision d'arrêter le fonctionnement de la société, donc à la lumière de la nouvelle décision, il est possible de reprendre le travail à partir de demain", mercredi.


M. Habaka a dédié la décision judiciaire de rouvrir la société à la mémoire de Michel Mécattaf, décédé le 18 mars dernier des suites à une crise cardiaque.

Rappelons que la Procureure du Mont Liban, Ghada Aoun (très proche du camp aouniste) avait engagé au printemps 2021 des poursuites contre Michel Mecattaf et sa société, qu'elle soupçonnait d'avoir effectué des transferts de fonds vers l'étranger à la fin de l'année 2019, occultant le fait qu'un tel transfert de devises est l'activité légale pratiquée par la société Mecattaf depuis des décennies, avec le concours des plus hautes autorités monétaires américaines et européennes. La juge, secondée par des partisans du Courant patriotique libre (CPL) et des agents du Service de sécurité de l’État, proche du camp présidentiel, avait opéré en avril 2021 une série de descentes, qui relevaient du spectacle burlesque bas de gamme, dans les locaux de la société, pour s’emparer de documents et d’ordinateurs. Ces derniers avaient alors été entreposés, de manière totalement illégale, chez une petite communauté de religieuses connues pour être proches du régime de Bachar el-Assad.
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