Le sous-comité de l'ONU pour la prévention de la torture (SPT) a tiré de nouveau la sonnette d’alarme au sujet d’abus au niveau des droits des personnes sous examen et des conditions déplorables de détention au Liban.
Dans un rapport qu’il a rendu public jeudi, le sous-comité s’est dit ainsi «préoccupé par les détentions provisoires prolongées, la surpopulation et les conditions de vie déplorables dans les centres pénitentiaires», affirmant avoir constaté ces atteintes lors de sa visite au Liban du 4 au 10 mai. Le sous-comité a notamment déploré le fait qu’entre 2010 et aujourd’hui, alors qu’il vient de clôturer sa deuxième mission au Liban en douze ans, rien n’a été fait au niveau local pour régler les abus constatés la première fois. «Douze ans se sont écoulés, mais la plupart des recommandations de notre première visite restent à mettre en œuvre et les efforts déployés par le gouvernement n'ont pas eu d'impact majeur sur la situation des personnes privées de liberté», a souligné à ce sujet Nika Kvaratskhelia, cheffe de la délégation du SPT, dans un communiqué publié jeudi par le bureau de l’ONU au Liban.
L’important de ce rapport réside dans le fait qu’il met en exergue la faillite totale de l’État au niveau du respect des droits des Libanais qui qu’ils soient, d’autant qu’il a été publié au lendemain d’un autre rapport de l’ONU accusant directement les autorités locales, politiques et financières, d’être responsables de l’effondrement du pays.
La délégation du SPT avait effectué sa mission en mai afin d'évaluer la mise en œuvre par les autorités libanaises des recommandations qu'elle avait formulées à la suite d'une première visite en 2010. Les autres objectifs de la visite étaient d'établir un contact direct avec l’Institut pour les droits de l’homme au Liban, créé en 2018, et d’évaluer les conditions de détention ainsi que le traitement des détenus.
Au cours de cette visite d'une semaine, précise le communiqué, la délégation a effectué des visites inopinées dans des lieux de détention et rencontré des responsables gouvernementaux, des membres de l’Institut pour les droits de l’homme au Liban, des représentants de la société civile et des agences des Nations Unies. Les experts se sont déclarés gravement préoccupés par les problèmes persistants au niveau de la gestion des affaires judiciaires, les détentions provisoires prolongées, la surpopulation et les conditions de vie déplorables dans de nombreux lieux de privation de liberté. «La mise en place d'un mécanisme national de prévention indépendant, doté de ressources suffisantes et fonctionnant correctement est essentielle pour prévenir la torture et les mauvais traitements. Le Liban doit encore prendre des mesures urgentes à cet égard pour se conformer au protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants», a affirmé Mme Kvaratskhelia.
Le SPT doit communiquer ses observations, ses conclusions et ses recommandations au Liban, mais son rapport restera confidentiel à moins que l'État ne décide de le rendre public, ce que le sous-comité encourage les autorités à faire.
La délégation du SPT était composée de Nika Kvaratskhelia, cheffe de délégation (Géorgie), Vasiliki Artinopoulou (Grèce), Marija Definis (Croatie), Satyabhooshun Gupt Domah (Maurice) et Hamida Dridi (Tunisie).
Dans un rapport qu’il a rendu public jeudi, le sous-comité s’est dit ainsi «préoccupé par les détentions provisoires prolongées, la surpopulation et les conditions de vie déplorables dans les centres pénitentiaires», affirmant avoir constaté ces atteintes lors de sa visite au Liban du 4 au 10 mai. Le sous-comité a notamment déploré le fait qu’entre 2010 et aujourd’hui, alors qu’il vient de clôturer sa deuxième mission au Liban en douze ans, rien n’a été fait au niveau local pour régler les abus constatés la première fois. «Douze ans se sont écoulés, mais la plupart des recommandations de notre première visite restent à mettre en œuvre et les efforts déployés par le gouvernement n'ont pas eu d'impact majeur sur la situation des personnes privées de liberté», a souligné à ce sujet Nika Kvaratskhelia, cheffe de la délégation du SPT, dans un communiqué publié jeudi par le bureau de l’ONU au Liban.
L’important de ce rapport réside dans le fait qu’il met en exergue la faillite totale de l’État au niveau du respect des droits des Libanais qui qu’ils soient, d’autant qu’il a été publié au lendemain d’un autre rapport de l’ONU accusant directement les autorités locales, politiques et financières, d’être responsables de l’effondrement du pays.
La délégation du SPT avait effectué sa mission en mai afin d'évaluer la mise en œuvre par les autorités libanaises des recommandations qu'elle avait formulées à la suite d'une première visite en 2010. Les autres objectifs de la visite étaient d'établir un contact direct avec l’Institut pour les droits de l’homme au Liban, créé en 2018, et d’évaluer les conditions de détention ainsi que le traitement des détenus.
Au cours de cette visite d'une semaine, précise le communiqué, la délégation a effectué des visites inopinées dans des lieux de détention et rencontré des responsables gouvernementaux, des membres de l’Institut pour les droits de l’homme au Liban, des représentants de la société civile et des agences des Nations Unies. Les experts se sont déclarés gravement préoccupés par les problèmes persistants au niveau de la gestion des affaires judiciaires, les détentions provisoires prolongées, la surpopulation et les conditions de vie déplorables dans de nombreux lieux de privation de liberté. «La mise en place d'un mécanisme national de prévention indépendant, doté de ressources suffisantes et fonctionnant correctement est essentielle pour prévenir la torture et les mauvais traitements. Le Liban doit encore prendre des mesures urgentes à cet égard pour se conformer au protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants», a affirmé Mme Kvaratskhelia.
Le SPT doit communiquer ses observations, ses conclusions et ses recommandations au Liban, mais son rapport restera confidentiel à moins que l'État ne décide de le rendre public, ce que le sous-comité encourage les autorités à faire.
La délégation du SPT était composée de Nika Kvaratskhelia, cheffe de délégation (Géorgie), Vasiliki Artinopoulou (Grèce), Marija Definis (Croatie), Satyabhooshun Gupt Domah (Maurice) et Hamida Dridi (Tunisie).
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