Une fausse monnaie pour dénoncer la corruption


Des militants libanais ont lancé vendredi des faux billets de banque, portant des illustrations représentant une banque centrale en lambeaux ou l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, pour dénoncer la corruption qui a mené le pays à l'effondrement.

À deux jours des élections législatives, la Lebanese Transparency Association (LTA) a décidé de populariser le concept en le promouvant dans la rue, encourageant les gens à utiliser des "lollars" pour la journée.

La campagne de "désobéissance monétaire", baptisée "Monnaie de la corruption", encourage les gens à imprimer leur propre "monnaie factice" chez eux et à essayer de faire des achats avec, comme moyen de sensibilisation.

Sur les faux billets de banque, des peintures de l'artiste Tom Young représentent les catastrophes qu'a connu le pays ces dernières années, de l'explosion dévastatrice au port de Beyrouth (août 2020) aux incendies de forêt, en passant par la pollution, la crise des déchets et les pénuries.




Vendredi, sur la place Sassine à Achrafieh, les organisateurs ont installé un faux guichet automatique duquel les passants pouvaient retirer des "lollars".

La responsable communication de la LTA, Hazar Assi, explique que la campagne vise à rappeler aux électeurs que l'effondrement du pays est l'oeuvre de dirigeants corrompus.

"Lorsque les gens votent, ils doivent faire un choix responsable et rejeter la corruption qui nous affecte à tous", a-t-elle déclaré.

AFP
Commentaires
  • Aucun commentaire