En période de guerre et de crise existentielle profonde, il faut choisir son camp… Clairement, sans entourloupe, loin de toute hypocrisie, supercherie ou position médiane.
Le Liban est aujourd’hui en guerre… En guerre contre le projet politique transnational du Hezbollah ; contre l’ancrage du pays à la stratégie expansionniste et clairement déstabilisatrice des pasdarans iraniens. Dans cette bataille, il est nécessaire de poser LE problème tel qu’il est, de dire les choses comme elles sont sans fioriture, de définir la source du mal sans ambiguïté.
Le patriarche maronite Béchara Raï l’a fait dans sa dernière interview télévisée. Avec audace, il a dénoncé la violation de la souveraineté nationale par l’Iran, via le Hezbollah (qualifié de milice), dénonçant le diktat qui consiste à monopoliser la notion de résistance. Avec courage, il s’est élevé contre les élucubrations burlesques de la procureure Ghada Aoun, reflets de la dilapidation du pouvoir par le camp aouniste. Sans hésitation, il s’est élevé contre la manœuvre diabolique visant à faire assumer exclusivement au gouverneur de la Banque du Liban (et a fortiori au secteur bancaire) l’entière responsabilité de l’effondrement financier et économique dans lequel est plongé le pays. Il a stigmatisé cette manœuvre car l’objectif recherché est de détourner l’attention de l’opinion publique des véritables responsables du vaste pillage des fonds publics et privés… Un pillage perpétré par ceux qui détenaient réellement les rênes du pouvoir avec la couverture bienveillante du Hezbollah, sur base de l’équation – appliquée lors de l’occupation syrienne – «vous couvrez notre appareil militaro-sécuritaire, et nous couvrons vos magouilles et votre affairisme».
L’enjeu du scrutin de ce dimanche 15 mai est aujourd’hui clair, à savoir départager deux camps : d’une part le camp qui soutient, directement ou de manière pernicieuse, le projet de société guerrière et la stratégie iranienne du Hezbollah, ce qui aurait pour retombée inéluctable d’aggraver, encore et toujours, le cataclysme financier et économique qui s’abat sur le pays ; et d’autre part le camp souverainiste qui souligne que le Liban a suffisamment enduré, depuis plus de 50 ans, de la «guerre des autres» sur son territoire et qu’il est grand temps que les Libanais puissent bénéficier d’une longue période de paix civile, de sérénité, afin qu’ils apprennent à mieux se connaître, à découvrir «l’autre», à édifier un État «normal», capable de plancher sur le redressement économique et sur l’application d’un plan de développement équilibré afin que les Libanais puissent profiter, enfin, d’un minimum de bien-être, sans se laisser engluer dans les conflits du Moyen-Orient.
C’est entre ces deux camps que les Libanais doivent opérer leur choix. Ne pas faire barrage au Hezbollah (et ses alliés), ne pas opter pour les listes souverainistes à travers le pays, reviendrait à se soumettre au fait accompli de la perpétuation de la situation guerrière, de l’aggravation croissante de la crise financière, et de la poursuite de l’isolement du Liban. Et pour cause: afin que le Hezbollah puisse continuer à jouer son rôle régional d’instrument des pasdarans, il doit nécessairement entraver le renforcement de l’État et maintenir une situation d’instabilité chronique, avec toutes les conséquences que cela implique.
Occultant dans un tel contexte l’enjeu existentiel de ce scrutin, certains électeurs affirment vouloir accorder leur voix à ceux qu’ils qualifient d’«indépendants», sans se rendre compte qu’ils font à cet égard une déplorable confusion entre candidats indépendants et candidats «électrons libres». Les listes souverainistes sont formées principalement de hauts cadres indépendants, mais ces derniers se sont engagés à intégrer tout bloc ou front souverainiste, ne laissant planer ainsi aucun doute sur leur positionnement politique futur. Par contre, les candidats qui ont rejoint des listes affichant l’étiquette de «société civile» se transformeront, s’ils sont élus, en électrons libres disparates n’ayant aucun lien entre eux et définissant leur positionnement en fonction de leurs propres intérêts ou considérations personnelles, ce qui les rendrait ainsi vulnérables à une rapide entreprise de récupération de la part du Hezbollah.
Face au parti pro-iranien et ses alliés, notamment chrétiens, seuls les grands partis et bloc souverainistes rassemblés avec les indépendants autour des fondamentaux qui ont façonné la spécificité du Liban peuvent faire réellement le poids. Les électrons libres n’ayant aucun passé militant, aucune expérience de la chose publique, aucun lien entre eux, seront une proie facile pour le Hezbollah, lequel pourra, de ce fait, poursuivre sans être inquiété sa stratégie de déconstruction de l’État et de l’ensemble du système constitutionnel, social, éducatif, universitaire, hospitalier, économique et financier afin d’édifier, comme l’affirment explicitement ses dirigeants, la «société de la résistance» et un Liban inféodé aveuglement au nouvel empire perse.
Le Liban est aujourd’hui en guerre… En guerre contre le projet politique transnational du Hezbollah ; contre l’ancrage du pays à la stratégie expansionniste et clairement déstabilisatrice des pasdarans iraniens. Dans cette bataille, il est nécessaire de poser LE problème tel qu’il est, de dire les choses comme elles sont sans fioriture, de définir la source du mal sans ambiguïté.
Le patriarche maronite Béchara Raï l’a fait dans sa dernière interview télévisée. Avec audace, il a dénoncé la violation de la souveraineté nationale par l’Iran, via le Hezbollah (qualifié de milice), dénonçant le diktat qui consiste à monopoliser la notion de résistance. Avec courage, il s’est élevé contre les élucubrations burlesques de la procureure Ghada Aoun, reflets de la dilapidation du pouvoir par le camp aouniste. Sans hésitation, il s’est élevé contre la manœuvre diabolique visant à faire assumer exclusivement au gouverneur de la Banque du Liban (et a fortiori au secteur bancaire) l’entière responsabilité de l’effondrement financier et économique dans lequel est plongé le pays. Il a stigmatisé cette manœuvre car l’objectif recherché est de détourner l’attention de l’opinion publique des véritables responsables du vaste pillage des fonds publics et privés… Un pillage perpétré par ceux qui détenaient réellement les rênes du pouvoir avec la couverture bienveillante du Hezbollah, sur base de l’équation – appliquée lors de l’occupation syrienne – «vous couvrez notre appareil militaro-sécuritaire, et nous couvrons vos magouilles et votre affairisme».
L’enjeu du scrutin de ce dimanche 15 mai est aujourd’hui clair, à savoir départager deux camps : d’une part le camp qui soutient, directement ou de manière pernicieuse, le projet de société guerrière et la stratégie iranienne du Hezbollah, ce qui aurait pour retombée inéluctable d’aggraver, encore et toujours, le cataclysme financier et économique qui s’abat sur le pays ; et d’autre part le camp souverainiste qui souligne que le Liban a suffisamment enduré, depuis plus de 50 ans, de la «guerre des autres» sur son territoire et qu’il est grand temps que les Libanais puissent bénéficier d’une longue période de paix civile, de sérénité, afin qu’ils apprennent à mieux se connaître, à découvrir «l’autre», à édifier un État «normal», capable de plancher sur le redressement économique et sur l’application d’un plan de développement équilibré afin que les Libanais puissent profiter, enfin, d’un minimum de bien-être, sans se laisser engluer dans les conflits du Moyen-Orient.
C’est entre ces deux camps que les Libanais doivent opérer leur choix. Ne pas faire barrage au Hezbollah (et ses alliés), ne pas opter pour les listes souverainistes à travers le pays, reviendrait à se soumettre au fait accompli de la perpétuation de la situation guerrière, de l’aggravation croissante de la crise financière, et de la poursuite de l’isolement du Liban. Et pour cause: afin que le Hezbollah puisse continuer à jouer son rôle régional d’instrument des pasdarans, il doit nécessairement entraver le renforcement de l’État et maintenir une situation d’instabilité chronique, avec toutes les conséquences que cela implique.
Occultant dans un tel contexte l’enjeu existentiel de ce scrutin, certains électeurs affirment vouloir accorder leur voix à ceux qu’ils qualifient d’«indépendants», sans se rendre compte qu’ils font à cet égard une déplorable confusion entre candidats indépendants et candidats «électrons libres». Les listes souverainistes sont formées principalement de hauts cadres indépendants, mais ces derniers se sont engagés à intégrer tout bloc ou front souverainiste, ne laissant planer ainsi aucun doute sur leur positionnement politique futur. Par contre, les candidats qui ont rejoint des listes affichant l’étiquette de «société civile» se transformeront, s’ils sont élus, en électrons libres disparates n’ayant aucun lien entre eux et définissant leur positionnement en fonction de leurs propres intérêts ou considérations personnelles, ce qui les rendrait ainsi vulnérables à une rapide entreprise de récupération de la part du Hezbollah.
Face au parti pro-iranien et ses alliés, notamment chrétiens, seuls les grands partis et bloc souverainistes rassemblés avec les indépendants autour des fondamentaux qui ont façonné la spécificité du Liban peuvent faire réellement le poids. Les électrons libres n’ayant aucun passé militant, aucune expérience de la chose publique, aucun lien entre eux, seront une proie facile pour le Hezbollah, lequel pourra, de ce fait, poursuivre sans être inquiété sa stratégie de déconstruction de l’État et de l’ensemble du système constitutionnel, social, éducatif, universitaire, hospitalier, économique et financier afin d’édifier, comme l’affirment explicitement ses dirigeants, la «société de la résistance» et un Liban inféodé aveuglement au nouvel empire perse.
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