Nouvelle trêve décrochée in extremis au Yémen ! Alors que le cessez-le-feu, démarré début avril, devait se terminer ce soir du 2 juin, le gouvernement et les rebelles Houthis, encouragés par l'ONU, ont accepté de le renouveler pour deux mois supplémentaire. Un répit de plus pour la population, plongée dans l'un des pires drames humanitaires au monde.
Le gouvernement et les rebelles Houthis en guerre au Yémen ont accepté de renouveler in extremis la trêve en vigueur depuis le 2 avril pour deux mois supplémentaires, malgré des désaccords et des craintes de reprise des combats, a annoncé l'ONU jeudi 2 juin.
Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est dévasté depuis plus de sept ans par la guerre opposant les Houthis, des rebelles proches de l'Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite voisine.
Plongé dans l'un des pires drames humanitaires au monde, le Yémen a néanmoins eu deux mois de relatif répit depuis le 2 avril, date de l'entrée en vigueur d'une trêve de deux mois arrachée par l'ONU et censée se terminer jeudi soir.
Ces dernières semaines, les négociations pour la reconduite de cette trêve ont piétiné en raison de désaccords persistants entre les deux parties au sujet de sa mise en application sur le terrain.
Des soldats fidèles du régimes, devant une photo du chef du gouvernement Rashad al-Alimi, à Taez le 25 mai 2022 (AFP)
Deux mois supplémentaires
"Je voudrais annoncer que les parties au conflit ont accepté la proposition des Nations unies de renouveler la trêve actuelle au Yémen pour deux mois supplémentaires", a déclaré jeudi l'émissaire de l'ONU Hans Grundberg.
"La prolongation prend effet à l'expiration de la trêve actuelle, aujourd'hui 2 juin 2022 à 19h00, heure du Yémen (16H00 GMT)", a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant qu'elle est prolongée "selon les mêmes termes que l'accord initial".
Outre un cessez-le-feu relativement respecté, la trêve prévoit une série de mesures devant alléger la souffrance de la population, notamment la réouverture de l'aéroport de la capitale Sanaa aux vols commerciaux, la facilitation de l'approvisionnement en carburant et la levée de sièges imposés à certaines villes.
Mercredi, l'ONU avait annoncé avoir reçu des signes "positifs" sur la reconduction de la trêve.
Une manifestation pro-Houthis, à Sanaa le 26 mai 2022 (AFP)
Hans Grundberg avait mené de nombreuses consultations dans la région pour convaincre les différentes parties de la renouveler. La semaine dernière, il avait souligné les "effets positifs concrets" de la trêve pour environ 30 millions d'habitants éreintés par les combats, les déplacements, la faim, les maladies, la rareté de l'eau potable et un effondrement de l'économie.
Des discussions toujours difficiles
Pourtant, le gouvernement et les rebelles campaient sur leurs positions respectives, en dépit des pressions internationales, en particulier de l'ONU et des États-Unis.
Le gouvernement reprochait notamment aux rebelles de toujours encercler la grande ville de Taëz (ouest), bloquant les routes principales. Les Houthis réclamaient quant à eux des arrangements sur le versement des salaires des fonctionnaires ou encore les services de base dans les zones qu'ils contrôlent.
Jeudi, l'émissaire de l'ONU a assuré qu'il continuerait à discuter avec les parties pour "mettre en œuvre et consolider tous les éléments de la trêve dans leur intégralité, et avancer vers un règlement politique durable du conflit".
Les rebelles ont pris la capitale en 2014, déclenchant ce conflit dévastateur. Malgré l'intervention en 2015 de la coalition menée par Ryad, ils se sont emparés de vastes pans du territoire, en particulier dans le nord-ouest.
La guerre a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés. L'ONU et les organisations humanitaires, qui manquent de financement, mettent régulièrement en garde contre une famine à grande échelle dans ce pays largement coupé du monde.
Avec AFP
Le gouvernement et les rebelles Houthis en guerre au Yémen ont accepté de renouveler in extremis la trêve en vigueur depuis le 2 avril pour deux mois supplémentaires, malgré des désaccords et des craintes de reprise des combats, a annoncé l'ONU jeudi 2 juin.
Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est dévasté depuis plus de sept ans par la guerre opposant les Houthis, des rebelles proches de l'Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite voisine.
Plongé dans l'un des pires drames humanitaires au monde, le Yémen a néanmoins eu deux mois de relatif répit depuis le 2 avril, date de l'entrée en vigueur d'une trêve de deux mois arrachée par l'ONU et censée se terminer jeudi soir.
Ces dernières semaines, les négociations pour la reconduite de cette trêve ont piétiné en raison de désaccords persistants entre les deux parties au sujet de sa mise en application sur le terrain.
Des soldats fidèles du régimes, devant une photo du chef du gouvernement Rashad al-Alimi, à Taez le 25 mai 2022 (AFP)
Deux mois supplémentaires
"Je voudrais annoncer que les parties au conflit ont accepté la proposition des Nations unies de renouveler la trêve actuelle au Yémen pour deux mois supplémentaires", a déclaré jeudi l'émissaire de l'ONU Hans Grundberg.
"La prolongation prend effet à l'expiration de la trêve actuelle, aujourd'hui 2 juin 2022 à 19h00, heure du Yémen (16H00 GMT)", a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant qu'elle est prolongée "selon les mêmes termes que l'accord initial".
Outre un cessez-le-feu relativement respecté, la trêve prévoit une série de mesures devant alléger la souffrance de la population, notamment la réouverture de l'aéroport de la capitale Sanaa aux vols commerciaux, la facilitation de l'approvisionnement en carburant et la levée de sièges imposés à certaines villes.
Mercredi, l'ONU avait annoncé avoir reçu des signes "positifs" sur la reconduction de la trêve.
Une manifestation pro-Houthis, à Sanaa le 26 mai 2022 (AFP)
Hans Grundberg avait mené de nombreuses consultations dans la région pour convaincre les différentes parties de la renouveler. La semaine dernière, il avait souligné les "effets positifs concrets" de la trêve pour environ 30 millions d'habitants éreintés par les combats, les déplacements, la faim, les maladies, la rareté de l'eau potable et un effondrement de l'économie.
Des discussions toujours difficiles
Pourtant, le gouvernement et les rebelles campaient sur leurs positions respectives, en dépit des pressions internationales, en particulier de l'ONU et des États-Unis.
Le gouvernement reprochait notamment aux rebelles de toujours encercler la grande ville de Taëz (ouest), bloquant les routes principales. Les Houthis réclamaient quant à eux des arrangements sur le versement des salaires des fonctionnaires ou encore les services de base dans les zones qu'ils contrôlent.
Jeudi, l'émissaire de l'ONU a assuré qu'il continuerait à discuter avec les parties pour "mettre en œuvre et consolider tous les éléments de la trêve dans leur intégralité, et avancer vers un règlement politique durable du conflit".
Les rebelles ont pris la capitale en 2014, déclenchant ce conflit dévastateur. Malgré l'intervention en 2015 de la coalition menée par Ryad, ils se sont emparés de vastes pans du territoire, en particulier dans le nord-ouest.
La guerre a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés. L'ONU et les organisations humanitaires, qui manquent de financement, mettent régulièrement en garde contre une famine à grande échelle dans ce pays largement coupé du monde.
Avec AFP
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