©Nadal est le joueur le plus titré de l’histoire en tournois du Grand Chelem, avec 22 titres. Photo d’archives AFP
A Roland-Garros, où il a été sacré dimanche pour la 14e fois, Rafael Nadal est seul sur sa planète, mais l'Espagnol est vite revenu sur... terre au moment d'évoquer la douloureuse pathologie du pied gauche dont il souffre et qui pourrait l'obliger à jeter l'éponge.
Si sa place dans l'histoire du tennis et plus largement du sport est déjà bien cimentée, l'avenir de "Rafa", tout juste 36 ans, est nimbé d'incertitudes et de questions.
Le meilleur joueur de l'histoire sur terre battue ? Après sa démonstration face à Casper Ruud, balayé 6-3, 6-3, 6-0 en finale, Nadal est devenu "Eternel", "le roi Soleil" ou "Rafael XIV" pour la presse espagnole lundi.
Ivan Ljubicic, l'entraîneur de son grand rival Roger Federer, a aussitôt proposé que le Central de Roland-Garros soit renommé court Rafael Nadal: "Il n'y a aucun mot pour décrire sa série (...) Une statue, cela ne suffit pas", a tweeté le coach croate.
Avec 14 titres à "Roland", l'Espagnol en a en effet plus à son palmarès que ceux cumulés par des légendes du tennis comme Rod Laver (2), Björn Borg (6), Roger Federer (1), Novak Djokovic (2) et André Agassi (1).
Pour mesurer son incroyable supériorité Porte d'Auteuil, une statistique: il y a remporté 112 victoires pour seulement 3 défaites, soit 97,5% de réussite.
Depuis le début de sa carrière en 2002, il a signé sur sa surface de prédilection 473 victoires pour 46 défaites (91% de réussite) et y a remporté 63 titres sur son total de 92.
Sa suprématie ne se limite pas à la terre battue: il est le joueur le plus titré de l'histoire du circuit masculin en Grand Chelem avec 22 tournois majeurs, deux de plus que Djokovic et Federer. Sans oublier ses titres olympiques et cinq sacres en Coupe Davis gagnées avec l'Espagne.
Pas étonnant qu'en 2020, Marca l'ait élu plus grand sportif espagnol de l'histoire, devant des icônes comme le basketteur Pau Gasol, le cycliste Miguel Indurain, le footballeur Andrés Iniesta ou le pilote moto Marc Marquez.
Rejouera-t-il à Roland-Garros ? Nadal lui-même ne le sait pas. La raison? Une douloureuse pathologie du pied gauche qui l'accompagne depuis ses 18 ans et qui a perturbé sa préparation pour le tournoi parisien.
"Il est évident que je ne peux pas et que je ne veux pas continuer à jouer dans ces circonstances", a-t-il admis dimanche. "La seule chose qu'on pouvait faire pour me donner une chance ici, c'était de m'endormir le pied (...) en faisant des injections d'anesthésiant avant chaque match", a révélé l'Espagnol.
L'ancien N.1 mondial, passé de la 5e à la 4e place au classement ATP à la faveur de son triomphe parisien, soufre du syndrome de Müller-Weiss, une pathologie rare affectant l'os naviculaire (situé sur le dos du pied, entre le talus et les os cunéiformes) de son pied gauche.
Dans les cas les plus graves et "chez des sujets sollicitant beaucoup leurs pieds, l'os va se désagréger, s'aplatir, il peut se fragmenter et, à la fin, cela peut évoluer en arthrose avec un raccourcissement de l'arche plantaire", expliquait la semaine dernière à l'AFP Didier Mainard, président de l'Association française de chirurgie du pied et chef du service de chirurgie orthopédique de l'hôpital de Nancy.
Sera-t-il à Wimbledon ? Le prochain rendez-vous phare de la saison, Wimbledon, est programmé du 27 juin au 10 juillet. Vainqueur à deux reprises (2008 et 2010) sur le gazon londonien, Nadal espère disputer l'édition 2023, d'autant qu'il a remporté les deux premiers tournois majeurs de l'année, une première dans sa longue carrière. Mais il a déjà prévenu: "Wimbledon est une priorité, je suis prêt à y jouer avec des antiinflammatoires mais pas avec des injections qui anesthésient le pied. Je ne veux pas à nouveau me trouver dans cette situation".
Il pourrait être rapidement fixé avec un traitement "la semaine prochaine" consistant en "des injections par radiofréquence pulsée qui pourraient aider à diminuer la sensation de douleur permanente dans le pied", a-t-il détaillé.
Reste l'option plus radicale d'une opération, mais elle n'est pas encore d'actualité: "Pour envisager une opération qui pourrait améliorer la situation, mais qui ne me garantirait pas du tout de pouvoir continuer, il faudra que je comprenne tout", a reconnu Nadal, avant de quitter Roland-Garros en vainqueur. Pour la dernière fois?
Si sa place dans l'histoire du tennis et plus largement du sport est déjà bien cimentée, l'avenir de "Rafa", tout juste 36 ans, est nimbé d'incertitudes et de questions.
Le meilleur joueur de l'histoire sur terre battue ? Après sa démonstration face à Casper Ruud, balayé 6-3, 6-3, 6-0 en finale, Nadal est devenu "Eternel", "le roi Soleil" ou "Rafael XIV" pour la presse espagnole lundi.
Ivan Ljubicic, l'entraîneur de son grand rival Roger Federer, a aussitôt proposé que le Central de Roland-Garros soit renommé court Rafael Nadal: "Il n'y a aucun mot pour décrire sa série (...) Une statue, cela ne suffit pas", a tweeté le coach croate.
Avec 14 titres à "Roland", l'Espagnol en a en effet plus à son palmarès que ceux cumulés par des légendes du tennis comme Rod Laver (2), Björn Borg (6), Roger Federer (1), Novak Djokovic (2) et André Agassi (1).
Pour mesurer son incroyable supériorité Porte d'Auteuil, une statistique: il y a remporté 112 victoires pour seulement 3 défaites, soit 97,5% de réussite.
Depuis le début de sa carrière en 2002, il a signé sur sa surface de prédilection 473 victoires pour 46 défaites (91% de réussite) et y a remporté 63 titres sur son total de 92.
Sa suprématie ne se limite pas à la terre battue: il est le joueur le plus titré de l'histoire du circuit masculin en Grand Chelem avec 22 tournois majeurs, deux de plus que Djokovic et Federer. Sans oublier ses titres olympiques et cinq sacres en Coupe Davis gagnées avec l'Espagne.
Pas étonnant qu'en 2020, Marca l'ait élu plus grand sportif espagnol de l'histoire, devant des icônes comme le basketteur Pau Gasol, le cycliste Miguel Indurain, le footballeur Andrés Iniesta ou le pilote moto Marc Marquez.
Rejouera-t-il à Roland-Garros ? Nadal lui-même ne le sait pas. La raison? Une douloureuse pathologie du pied gauche qui l'accompagne depuis ses 18 ans et qui a perturbé sa préparation pour le tournoi parisien.
"Il est évident que je ne peux pas et que je ne veux pas continuer à jouer dans ces circonstances", a-t-il admis dimanche. "La seule chose qu'on pouvait faire pour me donner une chance ici, c'était de m'endormir le pied (...) en faisant des injections d'anesthésiant avant chaque match", a révélé l'Espagnol.
L'ancien N.1 mondial, passé de la 5e à la 4e place au classement ATP à la faveur de son triomphe parisien, soufre du syndrome de Müller-Weiss, une pathologie rare affectant l'os naviculaire (situé sur le dos du pied, entre le talus et les os cunéiformes) de son pied gauche.
Dans les cas les plus graves et "chez des sujets sollicitant beaucoup leurs pieds, l'os va se désagréger, s'aplatir, il peut se fragmenter et, à la fin, cela peut évoluer en arthrose avec un raccourcissement de l'arche plantaire", expliquait la semaine dernière à l'AFP Didier Mainard, président de l'Association française de chirurgie du pied et chef du service de chirurgie orthopédique de l'hôpital de Nancy.
Sera-t-il à Wimbledon ? Le prochain rendez-vous phare de la saison, Wimbledon, est programmé du 27 juin au 10 juillet. Vainqueur à deux reprises (2008 et 2010) sur le gazon londonien, Nadal espère disputer l'édition 2023, d'autant qu'il a remporté les deux premiers tournois majeurs de l'année, une première dans sa longue carrière. Mais il a déjà prévenu: "Wimbledon est une priorité, je suis prêt à y jouer avec des antiinflammatoires mais pas avec des injections qui anesthésient le pied. Je ne veux pas à nouveau me trouver dans cette situation".
Il pourrait être rapidement fixé avec un traitement "la semaine prochaine" consistant en "des injections par radiofréquence pulsée qui pourraient aider à diminuer la sensation de douleur permanente dans le pied", a-t-il détaillé.
Reste l'option plus radicale d'une opération, mais elle n'est pas encore d'actualité: "Pour envisager une opération qui pourrait améliorer la situation, mais qui ne me garantirait pas du tout de pouvoir continuer, il faudra que je comprenne tout", a reconnu Nadal, avant de quitter Roland-Garros en vainqueur. Pour la dernière fois?
Lire aussi
Commentaires