Affaire Hariri: Siniora et Hamadé en appellent au gouvernement
Les réactions s'enchaînent au lendemain du verdict par contumace du Tribunal spécial pour le Liban contre deux membres du Hezbollah, Hassan Merhi et Hussein Oneissi. Ceux-ci ont en effet été condamnés jeudi à la prison à perpétuité, après avoir été jugés coupables de l'attentat contre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

Le député et ancien ministre Marwan Hamadé a annoncé qu’il soumettrait lundi une question écrite au gouvernement via le bureau du Parlement quant à la procédure qu'il envisage pour donner suite à la décision du TSL. Il souhaite notamment demander au cabinet Mikati et au ministre de la Justice de prendre les mesures judiciaires qui s'imposent après ce verdict. M. Hamadé, qui a été victime d’une tentative d’assassinat en 2004, a souligné que sa question repose sur «ce développement judiciaire important», ainsi que sur l’appel lancé par le procureur général du TSL, Norman Farrell, destiné à «ceux qui protègent les trois coupables», Hassan Merhi, Hussein Oneissi et Salim Ayyache (condamné à la prison par perpétuité en décembre 2020), afin qu'ils les livrent au tribunal.

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora, qui a salué «le jugement de la Chambre d'appel du TSL, laquelle avait prononcé à l'unanimité la peine de prison à vie contre les trois partenaires dans ce crime terroriste», a demandé aux «autorités libanaises de les arrêter et de les traduire en justice».


M. Siniora a fait valoir que «le TSL, malgré le temps qu’il lui a fallu, a été en mesure de révéler la vérité sur l'assassinat; ceux qui l'ont soutenu, l'ont orchestré et exécuté de sang-froid, tandis que la justice libanaise n'a pas été en mesure d'élucider les plus simples et clairs des crimes». Il a  appelé celle-ci, «tout en respectant les accords internationaux et ses engagements envers la communauté internationale, à délivrer des mandats d'arrêt contre les criminels condamnés».

«Le jugement prouve une fois de plus, et après de nombreuses expériences, la justesse de la tendance à requérir une aide internationale pour connaître la vérité et obtenir justice dans le crime d'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri et de ses compagnons» le 14 février 2005.

Il a affirmé que «l'engagement du Hezbollah à respecter la justice, le système judiciaire et les décisions du TSL en livrant les criminels le mettra à l'épreuve de sa crédibilité et de son adhésion à la loi et à l'ordre libanais et aux droits de l'homme». Et de conclure que «le juste châtiment devrait s'étendre aux meurtriers et aux criminels».
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