Twitter a annoncé lundi le départ, avec effet immédiat, de son directeur général et cofondateur Jack Dorsey qui va être remplacé par le directeur technologique du groupe, Parag Agrawal.
"J'ai décidé de quitter Twitter parce que je pense que la société est prête à couper le cordon avec ses fondateurs", a expliqué Jack Dorsey, dans un communiqué, qui marque la fin d'une époque.
Pour marquer la rupture, le natif de St. Louis (Missouri) prévoit de quitter aussi le conseil d'administration en 2022 et ne briguera pas un nouveau mandat lors de l'assemblée générale du groupe.
Avec son allure reconnaissable et son style atypique, Jack Dorsey incarne, depuis des années, à lui seul, Twitter.
Il avait effectué un premier passage comme directeur général de Twitter entre 2007 et 2008, finalement évincé par le conseil d'administration, insatisfait de sa gestion.
Depuis son retour à la tête de la compagnie à l'oiseau bleu, en octobre 2015, l'entrepreneur au style décontracté était régulièrement critiqué pour n'avoir pas lâché les rênes de son autre entreprise, le spécialiste des paiements mobile Square, pour se consacrer uniquement à Twitter.
Alors que Jack Dorsey s'efface, il laisse Twitter avec un portefeuille de 211 millions d'utilisateurs quotidiens dits "monétisables", c'est-à-dire qui sont exposés aux publicités sur la plateforme.
Avec Jack Dorsey à sa tête, Twitter a publié son premier trimestre bénéficiaire, pour les trois derniers mois de 2017, puis deux exercices entiers dans le vert, avant de replonger dans le rouge en 2020.
Le quadragénaire s'est attaché à monétiser le trafic de la plateforme, point faible de l'entreprise jusque-là, alors qu'elle est un relais d'opinion majeur, à la place unique dans le paysage médiatique.
Pour ce faire, le groupe a amélioré ses outils de modération pour rendre le réseau plus présentable et plus facile à utiliser pour les annonceurs mais aussi les utilisateurs.
Il a supprimé les comptes de personnalités accusées de discours haineux ou de relayer des théories complotistes ou des affirmations mensongères.
Point d'orgue de cette campagne de nettoyage, la suspension permanente du compte du président des États-Unis, Donald Trump, en janvier 2021.
La décision a encore renforcé, aux yeux de nombreux conservateurs, l'image d'un réseau au service des progressistes et de la gauche et prêt à museler la liberté d'expression.
"Les gens ont tendance à associer Jack Dorsey avec la censure sur Twitter, mais je pense qu'il a fait ce qu'il a pu, ces dernières années, pour que la plateforme reste relativement ouverte", a commenté, sur Twitter, Mike Solana, à la tête de la société de capital investissement Founders Fund. "Sans lui, les choses vont empirer, pas s'améliorer."
Pour améliorer sa rentabilité, Twitter a aussi lancé une série d'initiatives, notamment la possibilité d'abonnements payants à certains comptes très suivis.
En juin, le réseau avait aussi démarré une version payante de Twitter au Canada et en Australie assorties de fonctionnalités supplémentaires pour les utilisateurs qui y souscrivent.
Ces derniers trimestres, Jack Dorsey avait insisté sur la nécessité de personnaliser, avec l'aide de l'intelligence artificielle, l'utilisation que fait chaque abonné du service, notamment en créant de nouveaux fils propres à des sujets spécifiques.
"Nous sommes en route pour quitter 2021 en étant une société plus ciblée, avec des priorités plus claires", avait déclaré Jack Dorsey lors de la dernière conférence de présentation des résultats, fin octobre.
Chez Twitter depuis plus de dix ans, Parag Agrawal est un spécialiste de l'ingénierie informatique, qui a joué un rôle majeur dans l'accélération de l'intelligence artificielle au sein du groupe.
Après une brève suspension dans l'attente de l'annonce, le marché réagissait favorablement à l'information, non confirmée, le titre Twitter gagnant 2,90% vers 16H30 GMT à Wall Street.
Devenu milliardaire en 2013 avec l'introduction en Bourse de Twitter, Jack Dorsey est aujourd'hui à la tête d'une fortune estimée à 11,8 milliards de dollars par le site du magazine Forbes.
AFP
"J'ai décidé de quitter Twitter parce que je pense que la société est prête à couper le cordon avec ses fondateurs", a expliqué Jack Dorsey, dans un communiqué, qui marque la fin d'une époque.
Pour marquer la rupture, le natif de St. Louis (Missouri) prévoit de quitter aussi le conseil d'administration en 2022 et ne briguera pas un nouveau mandat lors de l'assemblée générale du groupe.
Avec son allure reconnaissable et son style atypique, Jack Dorsey incarne, depuis des années, à lui seul, Twitter.
Il avait effectué un premier passage comme directeur général de Twitter entre 2007 et 2008, finalement évincé par le conseil d'administration, insatisfait de sa gestion.
Depuis son retour à la tête de la compagnie à l'oiseau bleu, en octobre 2015, l'entrepreneur au style décontracté était régulièrement critiqué pour n'avoir pas lâché les rênes de son autre entreprise, le spécialiste des paiements mobile Square, pour se consacrer uniquement à Twitter.
Alors que Jack Dorsey s'efface, il laisse Twitter avec un portefeuille de 211 millions d'utilisateurs quotidiens dits "monétisables", c'est-à-dire qui sont exposés aux publicités sur la plateforme.
Avec Jack Dorsey à sa tête, Twitter a publié son premier trimestre bénéficiaire, pour les trois derniers mois de 2017, puis deux exercices entiers dans le vert, avant de replonger dans le rouge en 2020.
Le quadragénaire s'est attaché à monétiser le trafic de la plateforme, point faible de l'entreprise jusque-là, alors qu'elle est un relais d'opinion majeur, à la place unique dans le paysage médiatique.
Pour ce faire, le groupe a amélioré ses outils de modération pour rendre le réseau plus présentable et plus facile à utiliser pour les annonceurs mais aussi les utilisateurs.
Il a supprimé les comptes de personnalités accusées de discours haineux ou de relayer des théories complotistes ou des affirmations mensongères.
Point d'orgue de cette campagne de nettoyage, la suspension permanente du compte du président des États-Unis, Donald Trump, en janvier 2021.
La décision a encore renforcé, aux yeux de nombreux conservateurs, l'image d'un réseau au service des progressistes et de la gauche et prêt à museler la liberté d'expression.
"Les gens ont tendance à associer Jack Dorsey avec la censure sur Twitter, mais je pense qu'il a fait ce qu'il a pu, ces dernières années, pour que la plateforme reste relativement ouverte", a commenté, sur Twitter, Mike Solana, à la tête de la société de capital investissement Founders Fund. "Sans lui, les choses vont empirer, pas s'améliorer."
Pour améliorer sa rentabilité, Twitter a aussi lancé une série d'initiatives, notamment la possibilité d'abonnements payants à certains comptes très suivis.
En juin, le réseau avait aussi démarré une version payante de Twitter au Canada et en Australie assorties de fonctionnalités supplémentaires pour les utilisateurs qui y souscrivent.
Ces derniers trimestres, Jack Dorsey avait insisté sur la nécessité de personnaliser, avec l'aide de l'intelligence artificielle, l'utilisation que fait chaque abonné du service, notamment en créant de nouveaux fils propres à des sujets spécifiques.
"Nous sommes en route pour quitter 2021 en étant une société plus ciblée, avec des priorités plus claires", avait déclaré Jack Dorsey lors de la dernière conférence de présentation des résultats, fin octobre.
Chez Twitter depuis plus de dix ans, Parag Agrawal est un spécialiste de l'ingénierie informatique, qui a joué un rôle majeur dans l'accélération de l'intelligence artificielle au sein du groupe.
Après une brève suspension dans l'attente de l'annonce, le marché réagissait favorablement à l'information, non confirmée, le titre Twitter gagnant 2,90% vers 16H30 GMT à Wall Street.
Devenu milliardaire en 2013 avec l'introduction en Bourse de Twitter, Jack Dorsey est aujourd'hui à la tête d'une fortune estimée à 11,8 milliards de dollars par le site du magazine Forbes.
AFP
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