©Johann Zarco est l’un des tout meilleurs pilotes au monde. Photo Ronny Hartmann AFP
Deux Français devant en MotoGP, "ce n'est jamais arrivé avant" Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Ducati-Pramac). Si ce dernier, 3e du championnat et toujours en quête d'un premier succès, aimerait "gagner à sa place, clairement", il n'en reste pas moins "impressionné" par son jeune compatriote champion du monde.
Q: Avant le GP des Pays-Bas dimanche, vous êtes 3e du championnat, meilleur pilote des huit Ducati. Comment jugez-vous votre première moitié de saison?
R: "C'est très positif, parce que ça n'a pas commencé aussi bien que l'an dernier, avec les deux podiums au Qatar qui m'avaient catapulté aux avant-postes. Là, ça a été un peu plus laborieux, mais ça paie quand même. Il faut tenir bon. Même si la décontraction que je cherche sur la Ducati n'y est pas encore, les résultats sont là. Ca m'encourage à continuer de forcer pour à un moment débloquer ce que je recherche".
Q: En Allemagne la semaine dernière, vous avez fini 2e derrière Quartararo. C'était le sixième podium avec deux Français en deux ans. En avez-vous pris l'habitude désormais?
R: "Je pense surtout au plaisir. Je sais que c'est unique. Ce n'est jamais arrivé dans l'histoire de la moto d'avoir deux Français au top de la meilleure des catégories et sans doute que ça ne sera pas valable dans dix ans. Du coup c'est beau et j'en profite, je suis conscient de cette bonne période".
Q: Quelle relation entretenez-vous avec Quartararo? Êtes-vous proche malgré votre diférence d'âge (32 en juillet pour Zarco, 23 ans pour Quartararo, NDLR) ?
R: "Proche non, mais l'écart d'âge fait qu'il n'y a pas de rivalité, de grosse rivalité. Je suis content quand il gagne, je préfère que ce soit lui qu'un Espagnol. Mais j'aimerais gagner à sa place, clairement. Après, il faut reconnaître qu'il est très, très fort. Là il arrive même à tenir son statut de champion, et d'une belle manière. Je ne suis pas surpris, mais impressionné oui, parce que c'est hypra intense et c'est beau de le voir tenir. Ca semble facile. Mais s'il gagne et que je suis 2e je suis déjà très satisfait. Pour ce qui est de notre relation, on ne se voit pas hors des courses, avec un calendrier très chargé, et on ne vit pas au même endroit. Mais on pourrait passer de bons moments ensemble".
Q: L'an dernier vous ne considériez pas la victoire comme une case à cocher à tout prix. Mais n'est-ce pas ce qui vous manque pour passer un nouveau palier ?
R: "C'est dur à dire. Se concentrer uniquement là-dessus, si on n'y arrive pas, on perd tous ses moyens. Oui c'est un objectif. Est-ce que ça peut me faire passer un cap ou pas? Peut-être, je ne sais pas, dur de prédire avec ce niveau très élevé. C'est tellement intense qu'on n'a pas le temps de se poser la question. Il vaut mieux vivre le moment présent".
Q: Le podium reste donc l'objectif premier ? Pour la victoire, pourriez-vous prendre encore plus de risques ?
R: "Le podium c'est toujours tout bénéf, c'est génial. Mais les risques pris pour accéder au podium sont déjà au maximum, donc pour aller chercher la victoire, ce sont les mêmes risques, sauf qu'il faudrait que les choses se passent encore mieux".
Q: Qu'avez-vous mis en place depuis l'an dernier pour vous améliorer ?
R: "Pour devenir meilleur il a fallu augmenter son niveau physique. Je suis mieux préparé physiquement, je m'entraîne plus pour aller viser encore plus haut parce que les moteurs deviennent vraiment très, très très intenses à piloter. Donc s'il y a un changement d'approche, ça peut être ça. Je m'entraîne plus régulièrement encore, plus de vélo pour éviter trop de douleurs, genoux, etc., pour avoir vraiment un cœur hypra, hypra solide".
Q: Et au niveau technique?
R: "Grâce à Jean-Michel (Bayle, double champion du monde de moto-cross 1988, 1989, NDLR), il y a une autre approche technique moto. On peut se faire des entraînements moto meilleurs que ce que je pouvais faire avant. Plus qualitatifs, avec un oeil du bord de piste, des conseils techniques ou des réflexions d'une personne qui peut le mieux comprendre ce que je vis sur la moto. Et je suis heureux de pouvoir les mettre en application".
Propos recueillis dans le paddock à Assen par Olivier LEVRAULT
Q: Avant le GP des Pays-Bas dimanche, vous êtes 3e du championnat, meilleur pilote des huit Ducati. Comment jugez-vous votre première moitié de saison?
R: "C'est très positif, parce que ça n'a pas commencé aussi bien que l'an dernier, avec les deux podiums au Qatar qui m'avaient catapulté aux avant-postes. Là, ça a été un peu plus laborieux, mais ça paie quand même. Il faut tenir bon. Même si la décontraction que je cherche sur la Ducati n'y est pas encore, les résultats sont là. Ca m'encourage à continuer de forcer pour à un moment débloquer ce que je recherche".
Q: En Allemagne la semaine dernière, vous avez fini 2e derrière Quartararo. C'était le sixième podium avec deux Français en deux ans. En avez-vous pris l'habitude désormais?
R: "Je pense surtout au plaisir. Je sais que c'est unique. Ce n'est jamais arrivé dans l'histoire de la moto d'avoir deux Français au top de la meilleure des catégories et sans doute que ça ne sera pas valable dans dix ans. Du coup c'est beau et j'en profite, je suis conscient de cette bonne période".
Q: Quelle relation entretenez-vous avec Quartararo? Êtes-vous proche malgré votre diférence d'âge (32 en juillet pour Zarco, 23 ans pour Quartararo, NDLR) ?
R: "Proche non, mais l'écart d'âge fait qu'il n'y a pas de rivalité, de grosse rivalité. Je suis content quand il gagne, je préfère que ce soit lui qu'un Espagnol. Mais j'aimerais gagner à sa place, clairement. Après, il faut reconnaître qu'il est très, très fort. Là il arrive même à tenir son statut de champion, et d'une belle manière. Je ne suis pas surpris, mais impressionné oui, parce que c'est hypra intense et c'est beau de le voir tenir. Ca semble facile. Mais s'il gagne et que je suis 2e je suis déjà très satisfait. Pour ce qui est de notre relation, on ne se voit pas hors des courses, avec un calendrier très chargé, et on ne vit pas au même endroit. Mais on pourrait passer de bons moments ensemble".
Q: L'an dernier vous ne considériez pas la victoire comme une case à cocher à tout prix. Mais n'est-ce pas ce qui vous manque pour passer un nouveau palier ?
R: "C'est dur à dire. Se concentrer uniquement là-dessus, si on n'y arrive pas, on perd tous ses moyens. Oui c'est un objectif. Est-ce que ça peut me faire passer un cap ou pas? Peut-être, je ne sais pas, dur de prédire avec ce niveau très élevé. C'est tellement intense qu'on n'a pas le temps de se poser la question. Il vaut mieux vivre le moment présent".
Q: Le podium reste donc l'objectif premier ? Pour la victoire, pourriez-vous prendre encore plus de risques ?
R: "Le podium c'est toujours tout bénéf, c'est génial. Mais les risques pris pour accéder au podium sont déjà au maximum, donc pour aller chercher la victoire, ce sont les mêmes risques, sauf qu'il faudrait que les choses se passent encore mieux".
Q: Qu'avez-vous mis en place depuis l'an dernier pour vous améliorer ?
R: "Pour devenir meilleur il a fallu augmenter son niveau physique. Je suis mieux préparé physiquement, je m'entraîne plus pour aller viser encore plus haut parce que les moteurs deviennent vraiment très, très très intenses à piloter. Donc s'il y a un changement d'approche, ça peut être ça. Je m'entraîne plus régulièrement encore, plus de vélo pour éviter trop de douleurs, genoux, etc., pour avoir vraiment un cœur hypra, hypra solide".
Q: Et au niveau technique?
R: "Grâce à Jean-Michel (Bayle, double champion du monde de moto-cross 1988, 1989, NDLR), il y a une autre approche technique moto. On peut se faire des entraînements moto meilleurs que ce que je pouvais faire avant. Plus qualitatifs, avec un oeil du bord de piste, des conseils techniques ou des réflexions d'une personne qui peut le mieux comprendre ce que je vis sur la moto. Et je suis heureux de pouvoir les mettre en application".
Propos recueillis dans le paddock à Assen par Olivier LEVRAULT
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