©La ministre de la Santé française, Brigitte Bourguignon, a reçu sa deuxième dose de rappel en pharmacie publiquement , alors que seul un quart des personnes éligibles a reçu sa deuxième dose de rappel. (AFP)
Alors que la septième vague de Covid-19 démarre en France, le gouvernement a décidé de miser sur la vaccination et les gestes barrières pour y faire face, excluant pour l'instant le retour de mesures contraignantes comme le port du masque obligatoire et le confinement. En effet, les contaminations atteignent à présent 55 000 par jour, dont deux tiers liées aux sous-variants d'Omicron. De même, une hausse des admissions reliées à la COVID-19 est observée dans les hôpitaux, notamment chez les 80 ans et plus. Une situation inquiétante, d'autant plus que seul un quart des personnes éligibles a reçu sa deuxième dose de rappel, un taux "insuffisant" selon le Ministère de la Santé.
La ministre de la Santé a appelé à intensifier la campagne de vaccination et les traitements anti-viraux pour contenir la nouvelle vague de Covid-19 qui se profile en France. (AFP)
Face au démarrage d'une septième vague de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement français mise sur la vaccination et la "responsabilité citoyenne", excluant à ce stade le retour de mesures sanitaires comme le masque obligatoire dans les transports.
Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France a replongé en ce début d'été, comme d'autres pays européens, dans une nouvelle vague, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5.
"On a une septième vague avec un variant encore plus transmissible qu'avec les premiers Omicron", a souligné vendredi Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon (AP-HP), masqué sur le plateau de RMC/BFMTV.
D'un côté, une attaque de ces sortes d'"agents furtifs, qui passent en dessous des défenses immunitaires" acquises par infection et/ou vaccination, a-t-il noté. De l'autre, une défense affaiblie car beaucoup de Français sont "à distance de la 3e dose" et parce que les mesures barrière sont "proches de zéro" en ce début d'été, saison d'activités extérieures mais aussi de rassemblements festifs.
Résultat : un scénario aux airs de déjà-vu.
Une augmentation du nombre de contaminations
"La circulation du SARS-CoV-2 poursuit sa progression sur l’ensemble du territoire métropolitain, avec une augmentation des nouvelles hospitalisations", constate Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire.
Les contaminations augmentent depuis trois semaines dans toutes les régions métropolitaines et toutes les classes d'âge et atteignent désormais environ 55.000 chaque jour. Deux tiers des cas en France sont liés aux nouveaux sous-variants d'Omicron, surtout BA.5 (41%).
À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Une hausse des admissions, notamment chez les 80 ans et plus, est aussi observée en soins critiques après plusieurs semaines de diminution et une semaine de stabilisation, selon SPF. "Ça monte tout doucement à l'hôpital", a décrit le Pr Pialoux. L'ampleur et la durée de la vague restent incertaines.
Comment limiter cette ombre sur l'été ? Le bouclier vaccinal anti-Covid des plus vulnérables doit être renforcé sans tarder avec le deuxième rappel. C'est l'un des principaux messages martelés par le gouvernement et les autorités sanitaires.
Intensifier la vaccination
Une hausse des admissions en hôpital des 80 ans et plus est observée en soins critiques, après des semaines de diminution, et laisse envisager une nouvelle vague épidémique de Covid-19. (AFP)
"La pratique systématique du second rappel est une arme essentielle contre cette vague dont l’ampleur à venir reste inconnue", a plaidé le professeur Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, lors d’un point presse mardi.
Seul un quart des personnes éligibles a reçu sa deuxième dose de rappel, taux "clairement insuffisant", a indiqué le ministère de la Santé, appelant notamment les plus âgés à recevoir l'injection "le plus vite possible". 48% des résidents d’Ehpad et 31% des plus de 80 ans éligibles ont eu un deuxième rappel.
Brigitte Bourguignon, 63 ans et toujours ministre de la Santé dans l'attente du remaniement post-législatives, a symboliquement reçu son deuxième rappel jeudi dans une pharmacie parisienne. Et elle a appelé à "intensifier la vaccination" des plus de 60 ans et des immunodéprimés concernés, "l'arme la plus utile". Il n'est pas encore envisagé d'élargir au reste de la population. "Parce que le risque est très faible. À la rentrée, on verra", selon le Pr Fischer.
Autre "arme" rappelée par la ministre: les traitements anti-viraux, comme le Paxlovid.
Un retour aux gestes barrières recommandé
Il pourrait y avoir un retour au port du masque obligatoire dans les transports en commun en France, si les gestes barrières ne sont pas respectés. (AFP)
Nettement relâchés depuis la levée de toutes les restrictions, les gestes barrières sont, eux, encouragés, sans retour de contraintes jusqu'alors. Le masque, "il faut vraiment que cela devienne un réflexe" dans chaque "situation à risque, magasin, train, rassemblement festif" avec "une promiscuité importante", a exhorté vendredi Isabelle Bonmarin, de Santé Publique France, lors du point presse de l'agence.
Plusieurs voix dans la communauté médicale, dont celle d'Alain Fisher, à titre personnel, ou de la fédération des hôpitaux publics, plaident pour un retour du masque obligatoire dans les transports.
Au gouvernement, on en appelle à "la responsabilité citoyenne", "l'idée, c'est de ne pas revenir à des mesures plus contraignantes pour l'instant", a résumé Brigitte Bourguignon. Elle n'a pas exclu "d'autres mesures s'il en était besoin". S'il faut "considérer un retour du masque dans les transports (...) on ne s'interdit rien", a assuré jeudi la porte-parole, Olivia Grégoire.
Le gouvernement semble d'autant moins enclin à rétablir certaines contraintes anti-Covid que le sujet est sensible et l'atmosphère électrique après les législatives.
Avec AFP
La ministre de la Santé a appelé à intensifier la campagne de vaccination et les traitements anti-viraux pour contenir la nouvelle vague de Covid-19 qui se profile en France. (AFP)
Face au démarrage d'une septième vague de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement français mise sur la vaccination et la "responsabilité citoyenne", excluant à ce stade le retour de mesures sanitaires comme le masque obligatoire dans les transports.
Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France a replongé en ce début d'été, comme d'autres pays européens, dans une nouvelle vague, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5.
"On a une septième vague avec un variant encore plus transmissible qu'avec les premiers Omicron", a souligné vendredi Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon (AP-HP), masqué sur le plateau de RMC/BFMTV.
D'un côté, une attaque de ces sortes d'"agents furtifs, qui passent en dessous des défenses immunitaires" acquises par infection et/ou vaccination, a-t-il noté. De l'autre, une défense affaiblie car beaucoup de Français sont "à distance de la 3e dose" et parce que les mesures barrière sont "proches de zéro" en ce début d'été, saison d'activités extérieures mais aussi de rassemblements festifs.
Résultat : un scénario aux airs de déjà-vu.
Une augmentation du nombre de contaminations
"La circulation du SARS-CoV-2 poursuit sa progression sur l’ensemble du territoire métropolitain, avec une augmentation des nouvelles hospitalisations", constate Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire.
Les contaminations augmentent depuis trois semaines dans toutes les régions métropolitaines et toutes les classes d'âge et atteignent désormais environ 55.000 chaque jour. Deux tiers des cas en France sont liés aux nouveaux sous-variants d'Omicron, surtout BA.5 (41%).
À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Une hausse des admissions, notamment chez les 80 ans et plus, est aussi observée en soins critiques après plusieurs semaines de diminution et une semaine de stabilisation, selon SPF. "Ça monte tout doucement à l'hôpital", a décrit le Pr Pialoux. L'ampleur et la durée de la vague restent incertaines.
Comment limiter cette ombre sur l'été ? Le bouclier vaccinal anti-Covid des plus vulnérables doit être renforcé sans tarder avec le deuxième rappel. C'est l'un des principaux messages martelés par le gouvernement et les autorités sanitaires.
Intensifier la vaccination
Une hausse des admissions en hôpital des 80 ans et plus est observée en soins critiques, après des semaines de diminution, et laisse envisager une nouvelle vague épidémique de Covid-19. (AFP)
"La pratique systématique du second rappel est une arme essentielle contre cette vague dont l’ampleur à venir reste inconnue", a plaidé le professeur Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, lors d’un point presse mardi.
Seul un quart des personnes éligibles a reçu sa deuxième dose de rappel, taux "clairement insuffisant", a indiqué le ministère de la Santé, appelant notamment les plus âgés à recevoir l'injection "le plus vite possible". 48% des résidents d’Ehpad et 31% des plus de 80 ans éligibles ont eu un deuxième rappel.
Brigitte Bourguignon, 63 ans et toujours ministre de la Santé dans l'attente du remaniement post-législatives, a symboliquement reçu son deuxième rappel jeudi dans une pharmacie parisienne. Et elle a appelé à "intensifier la vaccination" des plus de 60 ans et des immunodéprimés concernés, "l'arme la plus utile". Il n'est pas encore envisagé d'élargir au reste de la population. "Parce que le risque est très faible. À la rentrée, on verra", selon le Pr Fischer.
Autre "arme" rappelée par la ministre: les traitements anti-viraux, comme le Paxlovid.
Un retour aux gestes barrières recommandé
Il pourrait y avoir un retour au port du masque obligatoire dans les transports en commun en France, si les gestes barrières ne sont pas respectés. (AFP)
Nettement relâchés depuis la levée de toutes les restrictions, les gestes barrières sont, eux, encouragés, sans retour de contraintes jusqu'alors. Le masque, "il faut vraiment que cela devienne un réflexe" dans chaque "situation à risque, magasin, train, rassemblement festif" avec "une promiscuité importante", a exhorté vendredi Isabelle Bonmarin, de Santé Publique France, lors du point presse de l'agence.
Plusieurs voix dans la communauté médicale, dont celle d'Alain Fisher, à titre personnel, ou de la fédération des hôpitaux publics, plaident pour un retour du masque obligatoire dans les transports.
Au gouvernement, on en appelle à "la responsabilité citoyenne", "l'idée, c'est de ne pas revenir à des mesures plus contraignantes pour l'instant", a résumé Brigitte Bourguignon. Elle n'a pas exclu "d'autres mesures s'il en était besoin". S'il faut "considérer un retour du masque dans les transports (...) on ne s'interdit rien", a assuré jeudi la porte-parole, Olivia Grégoire.
Le gouvernement semble d'autant moins enclin à rétablir certaines contraintes anti-Covid que le sujet est sensible et l'atmosphère électrique après les législatives.
Avec AFP
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