Au milieu du XIXe siècle, le peuple paysan devient sujet d’art : le musée Courbet d’Ornans (Doubs) présente à partir de lundi l’exposition « Ceux de la terre – La figure du paysan, de Courbet à Van Gogh » qui se penche sur la mise en images et en mots de cette figure centrale de la société d’alors.
Ancré dans un territoire toujours rural, le musée Courbet d’Ornans, ville natale du peintre, propose du 27 juin au 16 octobre 2022, plus de 80 œuvres - peintures, sculptures, dessins ou encore ouvrages littéraires - d’artistes incontournables du XIXe siècle, Courbet, Millet, Breton, Gauguin, Rodin ou Van Gogh, prêtés par une quarantaine de musées nationaux et internationaux.
« L’exposition se penche sur la représentation du paysan au milieu du XIXe siècle », à une époque où « cette classe sociale prend une place capitale, avec laquelle il faut compter, avec l’instauration en France du suffrage universel masculin », en 1848, explique le commissaire de l’exposition et conservateur du musée, Benjamin Foudral.
« Au-delà du phénomène strictement artiste, elle explore un phénomène culturel hors norme, puisque les artistes, la critique d’art, les intellectuels, les politiques, tous, vont interroger le monde rural de leur temps et vont tenter de le représenter », ajoute-t-il.
La visite s’ouvre avec « Les Paysans de Flagey », de Gustave Courbet (1819-1877), l’une des œuvres majeures du chef de file de l’école réaliste qui a mis le quotidien des paysans de sa région au cœur d’une partie de son œuvre.
Le parcours s’organise ensuite en cinq thématiques : « Et l’art s’était fait peuple », « Modernités et anti-modernités paysannes », « De l’image au symbole : le geste du semeur », « L’hégémonie internationale du naturalisme rural », et « Au temps d’harmonie : le monde rural comme refuge ».
Dans la première séquence, les tableaux de Gustave Courbet (« Étude pour Les Cribleuses de blé ») et de Jean-François Millet (« Un vanneur », « Bergère avec son troupeau »), deux peintres aux origines rurales, proposent une image inédite du monde campagnard, rude et monumentale. Le travail de ces deux peintres « qui rénovent les codes de la représentation paysanne » illustre « l’émergence dans la génération réaliste et l’essor de la représentation paysanne dans l’art », souligne M. Foudral.
- Thème de prédilection -
Les premières éditions de « La Mare au Diable », de George Sand, et du livre « Les Paysans », d’Honoré de Balzac, sont également présentées.
Le parcours s’attache ensuite à montrer comment, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la vie rurale devient un thème de prédilection de toutes les écoles artistiques, avec « La méridienne », fameuse œuvre de Vincent Van Gogh qui réinterprète Millet, « Les barateuses », du peintre hongrois Mihaly Munkacsy, ou encore « La faneuse », du sculpteur Alfred Boucher.
Puis la figure du semeur est plus particulièrement explorée avec la somptueuse sculpture de Constantin Meunier, ou le médaillon en cire sur ardoise de Louis-Oscar Roty représentant une Marianne semant les idées de la République, qui ornera longtemps les pièces de monnaie.
« Le semeur, c’est le paysan qui sème pour son avenir et pour l’avenir de la société », note M. Foudral.
L’exposition étudie ensuite le mouvement artistique du naturalisme rural, notamment illustré par le travail de Jules Bastien-Lepage dont « Les foins » montre une jeune paysanne à la pause méridienne, accablée de fatigue, bras ballants et yeux hagards.
Elle se termine par une séquence sur l’exode rural de nombreux artistes, dans un contexte de crise économique et sociale, qui « partirent à la campagne pour ressourcer leur vie et leur art », selon le conservateur du musée. C’est notamment le cas de Paul Gauguin, autour duquel se formera l’école de Pont-Aven, dans le Finistère.
AFP
Ancré dans un territoire toujours rural, le musée Courbet d’Ornans, ville natale du peintre, propose du 27 juin au 16 octobre 2022, plus de 80 œuvres - peintures, sculptures, dessins ou encore ouvrages littéraires - d’artistes incontournables du XIXe siècle, Courbet, Millet, Breton, Gauguin, Rodin ou Van Gogh, prêtés par une quarantaine de musées nationaux et internationaux.
« L’exposition se penche sur la représentation du paysan au milieu du XIXe siècle », à une époque où « cette classe sociale prend une place capitale, avec laquelle il faut compter, avec l’instauration en France du suffrage universel masculin », en 1848, explique le commissaire de l’exposition et conservateur du musée, Benjamin Foudral.
« Au-delà du phénomène strictement artiste, elle explore un phénomène culturel hors norme, puisque les artistes, la critique d’art, les intellectuels, les politiques, tous, vont interroger le monde rural de leur temps et vont tenter de le représenter », ajoute-t-il.
La visite s’ouvre avec « Les Paysans de Flagey », de Gustave Courbet (1819-1877), l’une des œuvres majeures du chef de file de l’école réaliste qui a mis le quotidien des paysans de sa région au cœur d’une partie de son œuvre.
Le parcours s’organise ensuite en cinq thématiques : « Et l’art s’était fait peuple », « Modernités et anti-modernités paysannes », « De l’image au symbole : le geste du semeur », « L’hégémonie internationale du naturalisme rural », et « Au temps d’harmonie : le monde rural comme refuge ».
Dans la première séquence, les tableaux de Gustave Courbet (« Étude pour Les Cribleuses de blé ») et de Jean-François Millet (« Un vanneur », « Bergère avec son troupeau »), deux peintres aux origines rurales, proposent une image inédite du monde campagnard, rude et monumentale. Le travail de ces deux peintres « qui rénovent les codes de la représentation paysanne » illustre « l’émergence dans la génération réaliste et l’essor de la représentation paysanne dans l’art », souligne M. Foudral.
- Thème de prédilection -
Les premières éditions de « La Mare au Diable », de George Sand, et du livre « Les Paysans », d’Honoré de Balzac, sont également présentées.
Le parcours s’attache ensuite à montrer comment, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la vie rurale devient un thème de prédilection de toutes les écoles artistiques, avec « La méridienne », fameuse œuvre de Vincent Van Gogh qui réinterprète Millet, « Les barateuses », du peintre hongrois Mihaly Munkacsy, ou encore « La faneuse », du sculpteur Alfred Boucher.
Puis la figure du semeur est plus particulièrement explorée avec la somptueuse sculpture de Constantin Meunier, ou le médaillon en cire sur ardoise de Louis-Oscar Roty représentant une Marianne semant les idées de la République, qui ornera longtemps les pièces de monnaie.
« Le semeur, c’est le paysan qui sème pour son avenir et pour l’avenir de la société », note M. Foudral.
L’exposition étudie ensuite le mouvement artistique du naturalisme rural, notamment illustré par le travail de Jules Bastien-Lepage dont « Les foins » montre une jeune paysanne à la pause méridienne, accablée de fatigue, bras ballants et yeux hagards.
Elle se termine par une séquence sur l’exode rural de nombreux artistes, dans un contexte de crise économique et sociale, qui « partirent à la campagne pour ressourcer leur vie et leur art », selon le conservateur du musée. C’est notamment le cas de Paul Gauguin, autour duquel se formera l’école de Pont-Aven, dans le Finistère.
AFP
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